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Pourquoi Torres va sortir le Barça en Coupe du Roi
Remplaçant au match aller, Fernando Torres devrait être titulaire avec l’Atlético de Madrid ce mardi soir sur la pelouse du Camp Nou pour la demi-finale retour de Coupe du Roi. Et l’attaquant espagnol compte bien renverser le 2-1 du match aller à lui tout seul.
Parce qu’il est en forme
Alors que l’Atlético de Madrid restait sur quatre matchs sans victoire toutes compétitions confondues, le club madrilène s’est rattrapé ce week-end en dominant 2-0 le promu Leganés. Face à l’inefficacité de Kevin Gameiro, muet en Liga depuis novembre, Diego Simeone a décidé de faire confiance à Fernando Torres en le titularisant pour la première fois depuis le 14 janvier dernier. Bien lui en a pris : l’ancien attaquant de Liverpool a été le grand artisan de cette victoire au Vicente-Calderón en inscrivant ses troisième et quatrième réalisations de la saison en championnat. Les deux premières remontent au 17 septembre dernier et la réception du Sporting Gijón. Décidé à ne marquer les buts que par deux, El Niño est bien décidé à claquer une nouvelle fois un doublé ce mardi soir. Ça tombe bien, il va en falloir au moins deux pour éliminer le Barça après la défaite 2-1 à domicile il y a une semaine.
Parce que le Camp Nou est son jardin
Si Fernando Torres a déjà marqué des buts à la majorité des équipes espagnoles et anglaises, une équipe en a encaissé un peu plus que les autres : le FC Barcelone. En dix-neuf rencontres contre les Blaugrana, El Niño a planté pas moins de onze banderilles, dont six au Camp Nou. Parmi ses buts les plus mémorables dans l’enceinte barcelonaise, arrive en tête de liste celui inscrit en Ligue des champions avec Chelsea le 24 avril 2012. Remplaçant à l’aller, Torres assiste depuis le banc à la victoire des Blues 1-0. Au retour, alors que le Barça pousse pour mettre le but du 3-1 synonyme de qualification en finale, l’attaquant espagnol entre sur la pelouse et enterre les espoirs barcelonais en égalisant dans les dernières secondes de la rencontre. Les puristes, eux, se rappelleront de ses deux doublés inscrits au Camp Nou lors de son premier passage à l’Atlético, le 6 février 2005 (0-2) et le 5 février 2006 (1-3). Après le 5 et le 6, la suite logique est donc de marquer un doublé le 7 février.
Parce qu’il ne rate pas ses penaltys, lui
Samedi contre Leganés, Antoine Griezmann a une nouvelle fois prouvé qu’il n’était pas fait pour tirer les penaltys. Alors que Fernando Torres se fait boiter dans la surface de réparation, l’attaquant français s’empare du ballon, le place sur le point de penalty, s’élance et envoie un ballon tout mou au milieu des cages que repousse d’une main le portier Iago Herrerín. En renard des surfaces, El Nino se précipite alors sur le ballon et ouvre le score pour les Colchoneros. Mais, l’attaquant espagnol aurait très bien pu marquer dix secondes plus tôt si Grizou lui avait laissé l’occasion de se faire justice lui-même. Car, si les deux hommes ont raté autant de penaltys sur l’ensemble de leur carrière (6), le meilleur pote de Pogba n’en a mis que trois, soit un taux de réussite de 33,3%, contre 22 pour Torres, qui transforme 78,5% de ses penaltys. Intelligent, Griezmann laissera alors son aîné prendre ses responsabilités lorsque Samuel Umtiti découpera Yannick Ferreira Carrasco dans la surface de réparation. Et Fernando ne tremblera pas.
Parce que c’est l’une de ses dernières occasions de briller avec son Atlético
Arrivé à l’Atlético de Madrid en 1995, à l’âge de onze ans, Fernando Torres a connu toutes les tailles des matelas colchoneros, jusqu’à devenir l’idole de tout un peuple avant son départ pour Liverpool en 2007. Voyant son enfant chéri paumé à l’AC Milan, l’Atlético le rapatrie alors sous forme de prêt lors de l’hiver 2015. De nouveau prêté la saison dernière, il a su se faire une place dans la rotation offensive de Diego Simeone et prouver qu’il savait toujours marquer des buts, au point de signer un contrat d’un an avec l’Atlético en juin dernier. Toujours adulé par les spectateurs du Vicente-Calderón, Torres préfère laisser la lumière à Antoine Griezmann, nouvelle vedette des Colchoneros. Travailleur de l’ombre, Fernando va vouloir une dernière fois sauver son premier amour, avant de quitter l’Espagne pour la Chine à l’issue de son contrat en juin prochain. À moins qu’il refasse le coup en Ligue des champions, et que l’Atlético lui offre une nouvelle pige.
Parce que FJTS > MSN
Si le monde du football s’extasie devant les performances exceptionnelles de Messi, Suárez et Neymar au Barça, les trois hommes ne peuvent pas tenir la comparaison avec Fernando José Torres Sanz, dit FJTS. Si, contrairement à ses homologues blaugrana, El Niño n’a jamais remporté la Liga, il a d’autres trophées à son tableau de chasse comme une FA Cup remportée en 2012 face au Liverpool de… Luis Suárez, ou encore une Ligue des champions lors de cette même année après avoir éliminé en demi-finales le Barcelone de… Lionel Messi. Surtout, contrairement aux trois hommes, Fernando Torres peut se targuer d’avoir été sacré champion du monde avec l’Espagne en 2010. Si cette ligne de son palmarès suffit à mettre toute la MSN au sol, on pourrait y ajouter les deux Championnats d’Europe en 2008 – où il marque l’unique but de la finale – et 2012, ou encore la Ligue Europa 2013, la deuxième division espagnole en 2002 ou bien les Championnats d’Europe U16 et U19.
Par Steven Oliveira