- Ligue des champions
- 8e de finale
- Schalke 04/Real Madrid
Pourquoi Schalke va battre le Real
Tout le monde s’attend à une large victoire des Madrilènes, invaincus depuis 26 matchs et de nouveau au sommet de la Liga. Surtout que Cristiano Ronaldo revient de suspension. Pourtant, le club de Gelsenkirchen va s’imposer. Explications.
Parce que l’Histoire ne ment pas
Une statistique pour commencer : le Real ne s’est imposé qu’une seule fois lors de ses 25 derniers voyages en Allemagne, perdant 18 fois, dont un cinglant 4-1 l’an dernier contre le Borussia Dortmund en demi-finale. Du coup, forcément, les Knappen voudront faire au moins aussi bien que leurs rivaux. « Le Borussia nous a montré que le Real était battable » a ainsi annoncé Ralf Fährmann, leur portier. Pire, la seule victoire du Real est intervenue en 2000, contre le Bayer Leverkusen de Schneider et Ballack, grâce notamment à un doublé de Roberto Carlos. Ce n’est certainement pas Marcelo qui va faire pareil.
Parce qu’un miracle est si vite arrivé
« Après le Bayern, le Real est peut-être la deuxième équipe du monde à l’heure actuelle. Mais nous sommes chez nous et nous devons être braves ; nous ne nous cacherons pas. Pour réussir, tout le monde devra être à 100%. Nous voulons réaliser un petit miracle. Mais nous n’y allons pas avec l’idée d’échanger les maillots avec les stars du Real » . Une déclaration signée Jens Keller, le coach de Schalke, faisant référence aux joueurs de Leverkusen, qui s’étaient embrouillés pour savoir qui allait récupérer le maillot de Messi l’an dernier. Et si le Real reste sur une série impressionnante, son équipe n’est pas trop mal non plus. Invaincu en 2014 (8 matchs), Schalke n’a encaissé que deux petits buts lors de cette période, et signé six clean-sheets. Une prouesse réalisée alors même que leur capitaine et défenseur central, Benedikt Höwedes, était blessé.
Parce que Julian Draxler
Tout Madrid a beau s’enorgueillir du retour de Cristiano Ronaldo, Gelsenkirchen récupère aussi son meilleur joueur ce soir, en la personne de Julian Draxler. Même si le prodige de 20 ans n’a pas été à son véritable niveau cette saison, la faute aux blessures, il est sans conteste le plus dangereux des Knappen en Champions League cette saison. En six matchs de poule, il facture trois buts (dont celui de la victoire à Bâle) et une passe décisive. En plus, Draxler, qui a rejoué ce week-end contre Mayence, est on ne peut plus motivé : « Lorsque vous êtes enfant, vous rêvez d’affronter des équipes comme le Real Madrid alors nous sommes tous très prêts pour ce match » . Arbeloa est prévenu.
Parce que Raul
En 2008, Raul Gonzalez Blanco signe « à vie » en faveur de son club de toujours, le Real. En 2010, il est prié de faire ses bagages pour faire de la place aux nouveaux, direction Gelsenkirchen. Il déclare alors : « Je m’amuse comme un petit garçon ici. Schalke est une nouvelle aventure pour moi, et je voulais expérimenter de nouvelles sensations loin du Real » . En deux ans en Allemagne, l’ancienne idole du Bernabéu inscrit 40 buts en 98 matchs, remporte la DFB-Pokal, la DFL-Supercup, mène les siens en demi-finale de Ligue des Champions et porte même le brassard. Cet été, Raul, désormais à Al Sadd, s’est offert deux jubilés : un contre Schalke, et l’autre contre le Real. Les deux se sont joués à guichets fermés. Bon, il préfère lequel alors ? « Si je pouvais, je jouerais avec Schalke à l’Arena et le Real au Bernabéu. J’ai grandi au Real, j’y ai passé la plupart de ma carrière et j’ai connu beaucoup de succès. J’ai passé moins de temps à Schalke, mais c’était une expérience bien plus intense que je ne l’avais anticipé. Je ne pensais pas que je resterais si connecté au club après l’avoir quitté » s’est-il ainsi exprimé sur le site du club allemand. Comme on le sait tous, il vaut mieux une aventure passionnelle et intense qu’une longue relation qui finit en eau de boudin. Donc sans le dire, il préfère Schalke.
Parce qu’Huntelaar
Autre attaquant viré comme un malpropre du Real : Klaas-Jan Huntelaar. Dégagé au bout de six petits mois, le Hollandais est beaucoup moins classe avec son ex que l’Espagnol. « Je suis arrivé dans des conditions très difficiles au Real. Malgré tout, j’étais concentré sur le jeu, sur lutter pour une place dans l’équipe, mais ils ne m’ont pas donné ma chance et ne m’ont pas laissé le choix. Ils ne m’autorisaient même pas à m’entrainer avec le reste de l’équipe, ils m’ont placardé. J’ai dû partir. Maintenant, je suis entièrement concentré sur Schalke. Nous allons avoir tous avoir besoin d’être dans un bon jour. Mais si nous sommes tous à 100%, nous pouvons les faire souffrir » , a déclaré en conférence de presse le joueur, de retour depuis mi-janvier après quatre mois d’absence. La revanche, il n’y a rien de mieux. Tremble Madrid.
Par Charles Alf Lafon