- Ligue Europa
- 4e journée
- Groupe F
- Saint-Étienne/Inter Milan
Pourquoi Sainté va-t-il marquer son premier but en C3 ce soir?
Ce soir, l'ASSE reçoit l'Inter pour la quatrième journée de la phase de poules de la Ligue Europa. Si les trois premiers matchs ont vu l'attaque des Vers rester stérile, il faut savoir que cela va se terminer ce soir. Voilà pourquoi.
Parce que Geoffroy-Guichard
Il faut le dire, Geoffroy-Guichard est un stade à part en France. À l’image d’un Felix-Bollaert, d’un Vélodrome ou d’un Parc des Princes, ici, plus qu’ailleurs, l’ambiance est chaude. Bouillante, même. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle le Chaudron. Dans l’enfer de Geoffroy, les Verts sont plus à même de se surpasser, tout donner pour satisfaire des fans prêts à fêter l’exploit. Et si les supporters stéphanois étaient près de 10 000 il y a quinze jours dans la cité lombarde, ce soir, ils seront 38 000, chez eux. Un public de feu, une ambiance de folie, un adversaire prestigieux, tout est réuni pour passer une bonne soirée. Dans cette ville que l’Europe du foot connaît bien pour son glorieux passé, il est temps pour les Verts de se dépuceler sur la scène européenne. La victoire ne sera peut-être pas au bout, mais une chose est sûre, les filets de GG vont trembler, et le public vert va se lever. Au moins une fois.
Parce que Paolo De Ceglie
Samedi dernier, l’Inter a concédé sa troisième défaite de la saison sur la pelouse de Parme. Un revers 2-0, la faute à un doublé de Paolo De Ceglie. Une grande première pour le défenseur parmesan, qui n’avait jamais inscrit deux buts dans le même match depuis le début de sa carrière. Alors si lui, le sosie d’Ashton Kutcher, a réussi à en planter deux à Handanović, nul doute que les Stéphanois arriveront à en mettre au moins un. Voire plus. En tout cas, voilà de quoi donner des idées à Loïc Perrin.
Parce que l’Inter ne fait plus aussi peur qu’avant
Depuis son fameux triplé sous l’ère Mourinho, en 2010, l’Inter n’est plus que l’ombre d’elle-même. Le club lombard n’est jamais parvenu à se remettre de cette année folle qui l’avait vu régner sur l’Europe. Depuis, les résultats en championnat sont en dents de scie avec, en point d’orgue, une triste neuvième place lors de la saison 2012-13, une position qui a privé l’Internazionale de compétition européenne, ce qui n’était pas arrivé depuis 14 ans. Depuis le début de l’exercice 2014-2015, les résultats sont toujours décevants, puisque l’équipe de Walter Mazzarri pointe encore à la 9e place. Alors, oui, si l’ASSE veut mettre un pion à l’Inter, c’est le bon moment.
Parce que Mevlüt Erding
Auteur d’un début de saison assez canon, avec notamment trois buts lors des deux premières journées, Mevlüt Erding s’est vu stoppé dans sa belle forme, fin septembre, suite à une blessure à une cuisse contractée lors du déplacement des Verts à Marseille. L’absence du buteur turc s’est fait ressentir sur le front de l’attaque stéphanoise pendant plus d’un mois, et c’est donc avec une immense joie que Christophe Galtier a pu faire entrer son joueur, samedi dernier, à l’occasion du match contre Lille (1-1). Lors de cette rencontre, Erding a eu un quart de jeu pour se remettre en jambes, de quoi espérer le voir entrer en cours de match, ce soir, contre l’Inter. Et pourquoi pas marquer, également. Le retour en héros, quoi. En tout cas, il est là, notre conseil buteur.
Parce que le passé
L’histoire, tout le monde l’a connaît. Il fut un temps où l’ASSE faisait trembler les plus grands clubs européens. Si, si, c’est vrai. L’apogée de l’histoire d’amour entre les Verts et la Coupe d’Europe, c’est bien sûr cette finale de 1976 perdue contre le Bayern, 1-0, la faute, évidemment, à ces putains de poteaux carrés. Elles seront sans doute nombreuses ce soir, devant leur télévision ou au stade, ces anciennes gloires stéphanoises. De Larqué à Piazza en passant par Lopez ou même Santini, les regards seront tournés vers la pelouse de Geoffroy-Guichard. Et devant les anciens, eux qui ont tant donné pour écrire l’histoire du club, les joueurs de l’ASSE vont devoir donner le meilleur d’eux-mêmes, pour ne pas salir ce passé encore si présent dans les souvenirs des Foréziens. Jérémy Clément et sa bande ont intérêt à sortir un gros match. Avec un but à la clef, bien entendu.
Parce que l’honneur
Quatre matchs sans mettre le moindre pion, c’est quand même assez dur. On peut même parler de quelque chose de gênant. Par peur du ridicule, justement, les Verts vont tout donner pour marquer enfin en Coupe d’Europe cette saison. Cervantès disait « mon honneur m’est plus cher que ma vie » . Gageons que, ce soir, les Verts seront prêts à donner la leur.
Par Gaspard Manet