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Pourquoi Paris met-il autant de temps à signer son nouveau coach ?
Tout le monde le sait depuis le coup de sifflet final de la dernière journée contre Clermont : Christophe Galtier ne sera plus l'entraîneur du PSG la saison prochaine. Mais alors que tout le monde annonce que la venue de Luis Enrique est bouclée, la signature de l'Espagnol tarde encore à arriver.
Dans huit petits jours, les joueurs du Paris Saint-Germain – à l’exception des internationaux sur le pont en ce mois de juin – devraient enfin découvrir le centre d’entraînement flambant neuf de Poissy. Une reprise de l’entraînement dont la date évoquée (le 4 juillet) n’est pourtant pas officialisée par le club, puisque décidée par un Christophe Galtier qui aura d’ici-là fait ses valises. Paris est donc le seul pensionnaire de Ligue 1 à ne pas savoir exactement dans quelles conditions se fera sa reprise, et l’un des rares à ne pas encore connaître son futur tacticien. Et même si la venue de Luis Enrique ne semble plus vraiment faire de doutes, l’annonce tarde à arriver.
À quand la suite ?
La semaine à venir devrait tout de même marquer – enfin – l’entrée dans une nouvelle ère. Le passage de témoin est tout proche, alors que le club doit d’abord trouver un accord avec Christophe Galtier, dont le contrat se poursuivait jusqu’en juin 2024, pour acter son licenciement. Le Parisien annonçait dimanche que cette étape n’est plus qu’une question de jours, et pourrait être bouclée d’ici mercredi. Avec au passage un joli chèque de six millions d’euros, pour celui qui ne s’assoira pas sur le banc de l’OM, plus prompt que le club de la capitale à se trouver un nouveau leader en la personne de Marcelino. Le départ de Galette acté, son remplaçant pourra être dévoilé. Huit ans après la fin de sa dernière aventure en club, du côté de Barcelone, Luis Enrique va donc repartir pour un tour de manège, lequel devrait durer deux ans plus une année en option dans la capitale.
Il disposera ensuite de quelques jours pour préparer le retour de ses ouailles, alors que les contours de son staff restent également à déterminer. Si la situation avait été plus ou moins la même l’an dernier, l’annonce de Christophe Galtier n’arrivant que le 5 juillet après de longues tractations avec Mauricio Pochettino, le feuilleton n’en est une nouvelle fois que trop long. En l’espace d’un mois, les supporters parisiens ont eu le temps de se projeter sur une équipe dirigée par José Mourinho puis Julian Nagelsmann, tout en tendant l’oreille aux rumeurs Xabi Alonso ou Thiago Motta. C’est tout juste si le nom de Zinédine Zidane n’est pas réapparu, quelques mois après avoir vu Didier Deschamps prolonger sur le banc des Bleus jusqu’à la nuit des temps.
Mercato : coup d’envoi imminent ?
Cette incertitude qui plane au-dessus du club de la capitale ne peut que le desservir dans sa quête d’assembler un effectif un peu plus cohérent que celui de la saison passée. Comment recruter des joueurs qui n’ont, à ce stade, aucune idée du technicien avec lequel ils vont évoluer ? En convainquant des éléments en fin de contrat à grand renfort de millions ou en levant l’option d’achat d’autres, apparemment. Considérées comme acquises depuis plusieurs semaines, les signatures de Milan Škriniar, Manuel Ugarte et Marco Asensio n’ont pourtant fait l’objet d’aucune communication de la part du club. Et s’il se murmure que la clause de l’Uruguayen ne peut être levée qu’à partir du 1er juillet pour des questions de fair-play financier, la situation des deux autres aurait presque de quoi interroger.
En coulisses, Luis Enrique serait désormais à l’œuvre, ne serait-ce que pour indiquer à Luis Campos les pistes qui l’intéressent. Et tâcher de les faire aboutir, une mission pas si simple, à l’image du refus de Marcus Thuram de revenir en Ligue 1. Et si la piste Julian Nagelsmann avait été menée à bien, le dossier du vice-champion du monde aurait-il connu une fin heureuse ? On peut le penser. Pour enfin passer à la vitesse supérieure, Paris doit donc commencer par régler la situation de son banc de touche. Une affirmation également valable dans le sens des départs, quand on sait l’estime portée par Neymar – ouvert à un départ récemment – à son très probable futur entraîneur. Ou, soyons fous, une envie soudaine de conserver l’un des innombrables indésirables sur le point de revenir de prêt. Pour ces joueurs, en revanche, pas besoin de se précipiter, ils ne devraient pas bouger tout de suite.
Par Tom Binet