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Pourquoi Olivier Giroud est plus fort que le PSG
Ce soir, le PSG va voir se dresser sur sa route Olivier Giroud, un buteur qui sait ce que c’est que de fouetter les Parisiens.
« J’ai marqué quelques buts au Parc des Princes, si je peux faire la différence, je ne m’en priverai pas. Mais la Ligue des champions, c’est une autre compétition. Ils vont savoir se remobiliser. Le PSG fait office de favori dans ce groupe. Paris sera prêt. Donc c’est à nous de les faire douter. » Pas à nous, Olivier. L’attaquant des Gunners a beau jouer les modestes devant la caméra de Téléfoot, il sait très bien qu’il vaut mieux que ça. Ce mardi soir au Parc de Princes, Olivier Giroud va prouver une fois de plus qu’il est bel et bien trop fort pour le PSG. Sa grande carcasse d’1m92 va encore broyer la défense parisienne. Histoire de rappeler encore une fois qu’il est le meilleur attaquant français en activité, et qu’à chaque fois qu’il s’est frotté à la meilleure équipe du championnat de France, il en a fait des copeaux.
Parce qu’il a mangé les Parisiens en 2012
En fin d’année 2011, le fonds d’investissement qatari QIA devient l’actionnaire majoritaire du PSG. Kevin Gameiro, Blaise Matuidi, Jérémy Ménez, Momo Sissoko, Milan Biševac, Nicolas Douchez, Salvatore Sirigu, Diego Lugano et surtout Javier Pastore viennent garnir l’effectif du PSG. Mais cette armada ne sera pas suffisante pour contrer les plans du fantastique Olivier Giroud, buteur de Montpellier. Même Carlo Ancelotti, arrivé en janvier, ne trouve pas la recette pour faire face à l’attaquant originaire de Chambéry. À vingt-cinq ans, l’ancien de Grenoble, Istres et Tours n’en finit plus de marquer. Bien aidé par Younès Belhanda, il emmène le MHSC sur le toit de l’Hexagone. Meilleur buteur du championnat avec vingt et une réalisations, il est également le meilleur passeur du club montpelliérain avec dix passes décisives. Une omniprésence dans le sacre montpelliérain qui lui permet d’attirer l’œil des grosses écuries européennes et de l’équipe de France. Résultat, il signe à Arsenal et se retrouve leader de l’attaque des Bleus, en alternance avec Karim Benzema. Merci Paris.
Parce qu’il aime bien planter contre eux
Avant de voler le premier titre de l’ère qatarie au PSG, Giroud avait pourtant déjà prévenu les Parisiens. Le 18 janvier 2011, en demi-finales de Coupe de la Ligue, ni le MHSC ni Giroud ne sont encore des épouvantails de la Ligue 1. Face à eux, un PSG conquérant, sûr de sa force, et désireux de s’offrir une finale face au rival marseillais. Au bout du bout de la prolongation, neuf cartons jaunes et un rouge ont été distribués et aucune des deux équipes n’est parvenue à ouvrir le score. Jusqu’à ce que Giroud surgisse à la 117e minute pour délivrer les siens d’un but de la tête. Pour bien foutre la mort aux Parisiens, il se gardera bien de faire pareil en finale contre l’OM. Deux mois plus tard, le PSG a l’occasion de se venger en championnat. En menant rapidement 2-0 grâce à un but de Hoarau et un CSC de Yanga-Mbiwa, les Parisiens croient tenir leur revanche. C’était sans compter sur Olivier Giroud, qui n’a pourtant pas mis un pion depuis ce fameux but en Coupe de la Ligue. En douze minutes, il plante un doublé pour arracher le match nul, sans se soucier de l’expulsion de Cyril Jeunechamp entre-temps. Imbattable.
Parce qu’il est temps que la jeunesse parisienne lui témoigne un peu de respect
Juste avant l’Euro 2016, les Bleus ont affronté les U19 du Paris FC. Au micro de beIN Sports, puis sur les réseaux sociaux, les jeunes pousses du PFC ont alors critiqué son efficacité devant le but et l’ont qualifié de « très, très guez » . Sûrement des jeunes supporters parisiens vexés et jaloux de voir Olivier Giroud rouler sur l’Europe.
Giroud se fait terminer par les U19 du @parisfc qui ont joué contre lui 😭😭😭😭😭😭😭😭😭😭 pic.twitter.com/17m5nu5aYr
— Hugo Guillemet (@HugoGuillemet) 21 juin 2016
Parce qu’il a connu le stade Parsemain
Les mecs se plaignent que l’ambiance au Parc des Princes est toute naze, mais Olivier, lui, ça le fait doucement rigoler. Lors de sa dernière année de contrat à Grenoble, Giroud est alors un Français de vingt et un ans comme un autre, à qui on ne donne pas du boulot facilement. Prêté comme un malpropre à Istres, en National, il passe la moitié de l’année dans le stade Parsemain de Fos-sur-Mer. Le 27 octobre 2007, Olivier ne va pas faire regretter aux 2927 spectateurs d’avoir rempli une partie des 17 000 sièges du stade. Istres, qui atteindra son pic de dépression lors de l’avant-dernière journée face à Tours (700 spectateurs), vibre quand son avant-centre arrache l’égalisation à la 94e minute (2-2). Le nom de l’adversaire ? Paris FC.
Par Kevin Charnay