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Pourquoi Newcastle, Greuther Fürth et Levante sont à la traîne depuis le début de saison ?
Décembre vient d’arriver, la phase aller est bientôt terminée et, pour le moment, ils n’ont toujours pas gagné. Au sein des cinq grands championnats, trois clubs sont encore à la recherche de leur première victoire de la saison : Newcastle en Angleterre, Greuther Fürth en Allemagne et Levante en Espagne. Trois lanternes écarlates aux profils bien différents et qui, malgré ce démarrage calamiteux, n’ont peut-être pas hypothéqué toutes leurs chances de maintien.
Newcastle, l’élève friqué qui ne fait jamais ses devoirs
Le 7 octobre, des supporters de Newcastle se sont rassemblés devant St James’ Park pour crier leur joie : ça y est, leur club vient enfin d’être racheté par un puissant fonds d’investissement installé en Arabie saoudite. Les têtes ont commencé à tourner, celle de Steve Bruce, manager loin de faire l’unanimité, est assez logiquement tombée. Les rêves de grandeur, les fantasmes de mercato XXL, tout ça, c’est bien beau. Sauf qu’à un moment donné, il va aussi falloir penser à décoller. Car près de deux mois après ce passage sous pavillon saoudien, les Magpies sont toujours en quête de leur première victoire. L’actuelle lanterne rouge de Premier League (sept points pris en quatorze journées) est désormais entraînée par Eddie Howe. Celui-ci peut certes s’appuyer sur quelques individualités de talent, comme Allan Saint-Maximin ou Callum Wilson. Mais il doit surtout composer avec la pire arrière-garde de l’élite (30 buts encaissés), qui n’a toujours pas réalisé de clean sheet cette saison.
4 – Newcastle are just the fourth team to fail to win any of their first 14 games in a Premier League campaign – all of the previous three were relegated (Swindon 1993-1994, QPR 2012-2013, Sheffield United 2020-2021). Omens. pic.twitter.com/oxi52vGTCg
— OptaJoe (@OptaJoe) November 30, 2021
Confrontés à des concurrents décidés à leur mettre des bâtons dans les roues, les nouveaux propriétaires n’auront peut-être pas ficelé à temps les contrats de sponsoring permettant de financer un recrutement cinq étoiles cet hiver. Mais même sans un afflux massif de joueurs supplémentaires, les Toons semblent encore capables de sauver leur peau par eux-mêmes. Après tout, Watford (17e) n’est qu’à six points. Il faudra cependant négocier au mieux les confrontations face à des adversaires directs. Mardi, les partenaires de Jonjo Shelvey – pourtant en infériorité numérique pendant quasiment tout le match – se sont fait reprendre à une dizaine de minutes du coup de sifflet final par Norwich, 19e (1-1). Un autre duel au couteau se profile ce samedi (16h) face à Burnley (18e). Cette fois, il ne va vraiment pas falloir se louper.
Greuther Fürth, le petit nouveau qui se fait martyriser dans la cour de récré
Au moins, on ne peut pas reprocher à Greuther Fürth de ne pas faire le spectacle. Samedi, le promu s’est mangé un set de tennis face à Hoffenheim (3-6). Le week-end précédent, il avait été giflé par Gladbach (4-0). Leipzig (4-1) et même Stuttgart, en tout début de saison (5-1), ont eux aussi été sans pitié avec les Trèfles, qui ont pris trois pions par match en moyenne (39, au total) depuis l’ouverture de l’exercice 2021-2022. « Pour le moment, c’est indigne d’une équipe de Bundesliga d’encaisser autant de buts », a récemment déploré leur entraîneur, Stefan Leitl, en conférence de presse.
11 – SpVgg Greuther Fürth have become the first ever team to lose 11 consecutive Bundesliga games in a single season in the competition. Drought. #SGFTSG pic.twitter.com/JWZr2Yuwaa
— OptaFranz (@OptaFranz) November 27, 2021
À vrai dire, l’écart de niveau entre la formation bavaroise et les autres équipes de BuLi paraît tel qu’on imagine très mal comment le maintien pourrait être au bout du chemin. La bande à Branimir Hrgota n’a d’ailleurs engrangé qu’un seul petit point après treize journées et reste sur onze défaites de rang, du jamais-vu au cours d’une même édition du championnat allemand. La série risque fort de se prolonger, puisqu’un périlleux déplacement chez le Bayer Leverkusen, ambitieux troisième, est au menu ce samedi (15h30). Schalke 04, bon dernier et longtemps ridicule la saison passée, a ainsi peut-être bien trouvé pire que lui. Reste maintenant à savoir si le record fou du Tasmania Berlin (31 matchs sans victoire en 1965-1966) va tomber…
Levante, le tire-au-flanc qui s’est endormi à côté du radiateur
Même les suiveurs les plus passionnés du Levante UD ne doivent plus trop savoir à quel saint se vouer. Cela fait maintenant presque huit mois que leur équipe est plongée en plein sommeil. Mi-avril, les Granotes décrochaient un court succès sur la pelouse d’Eibar (0-1), avant de finir la saison en roue libre (aucun succès sur les huit dernières journées). Mais le réveil n’a visiblement pas sonné au moment de la reprise de la Liga. Après quinze rencontres de championnat, le club valencien ne cumule que sept unités et se trouve tout au fond du classement. Le président Quico Catalán, lui, a déjà remercié deux entraîneurs, à savoir Paco López début octobre et Javier Pereira fin novembre.
El cuerpo técnico de @_javipereira y el área deportiva se han despedida de plantilla y empleados en la Ciudad Deportiva. pic.twitter.com/vZOxL4RE9Z
— Levante UD ? (@LevanteUD) November 30, 2021
C’est désormais au tour du coach italien Alessio Lisci, qui s’occupait jusqu’alors de la réserve, de tenir les rênes de l’équipe première, du moins en tant qu’intérimaire. Son mandat a plutôt bien commencé, ses joueurs s’étant aisément qualifiés pour le deuxième tour de la Coupe du Roi au détriment du Huracán Melilla (0-8). Enfin le déclic tant attendu ? La réception d’Osasuna, dimanche (18h30) doit être l’occasion de le confirmer. Après tout, les Rouge et Bleu peuvent toujours compter sur leur emblématique buteur Roger Martí, l’agile milieu macédonien Enis Bardhi ou encore le Comandante José Luis Morales. Les nuls obtenus dans leur antre face au Real Madrid (3-3) et à l’Atlético (2-2) prouvent en outre qu’ils ont de la ressource. Et puis, la lutte est encore serrée en bas de tableau, Elche (17e) n’ayant engrangé que douze points. Les espoirs restent permis. À condition, toutefois, de se réveiller assez vite.
Au fait, Roberto Soldado joue à Levante désormais.
Par Raphaël Brosse