le 04/02/2018 à 21:00
Ligue 1 Conforama
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Le suspense sera à Louis-II
Le Super Bowl a beau être regardé par 115 millions d’Américains, il n’en reste pas moins que le gagnant de cette année est déjà connu.
Spoiler : ce seront les Patriots de la Nouvelle-Angleterre qui vont, comme en 2005, s’imposer contre les Eagles de Philadelphie. Et la raison de ce succès est toute simple : les Patriots ont remporté l’édition 2014 de la NFL, ainsi que celle de 2016 et sont en passe de réussir un doublé s’ils s’imposent dans cette édition 2017. Un parcours qui ressemble étrangement à celui du Real Madrid en Ligue des champions. Donc comme les
Merengues avant eux, les Patriots ne vont pas trembler face aux Eagles qui restent sur deux défaites au Super Bowl. 7311 kilomètres à l’est, ce Monaco-Lyon, lui au moins, sera indécis jusqu’à la dernière seconde, à l’image du match aller qui s’est conclu
par une victoire des petits protégés de Jean-Michel Aulas dans le temps additionnel sur un but de Nabil Fekir. Fekir qui va toutefois devoir se méfier ce dimanche du retour en forme de Fabinho qui ne compte pas lâcher l’international français d’un crampon.
Nabil Fekir est beaucoup plus classe que Tom Brady
Tom Brady c’est : cinq titres de Super Bowl remportés (record pour un quarterback) dont quatre en étant élu MVP des finales (nouveau record), mais aussi, entres autres, le recordman du nombre de touchdowns lancés au Super Bowl. Mais c’est surtout celui qui a réussi à passer la bague au doigt du célèbre mannequin brésilien Gisele Bündchen. Alors oui, Tom Brady est l’un des plus grands sportifs de l’histoire, mais tout ce qu’il fait avec ses mains, Nabil Fekir le réalise chaque week-end avec ses pieds. Des passes de trente-cinq mètres dans les pieds de Memphis Depay ? Facile. Des frappes de cinquante-cinq mètres sous la barre de Benoît Costil ?
Easy. À l’inverse, ce que sait faire Nabil Fekir avec un ballon rond, Tom Brady est incapable de le réaliser, lui qui n’a jamais effectué de roulettes ou de petits ponts. Et que dire des célébrations moisies de l’Américain qui lève légèrement le poing après un touchdown quand Nabil Fekir, lui, exhibera son maillot aux quelques personnes venues peupler le stade Louis-II.
Kamil Glik et Maxwel Cornet n’ont rien à envier aux joueurs de football américain
Finalement, le football américain, c’est quoi ? Un mec – le beau gosse le plus souvent – qui lance le ballon à ses potes rapides, pendant que ses gardes du corps de 150 kilos se battent avec d’autres Golgoths pour tenter de protéger son doux visage. Et son service de sécurité a beau avoir le même tour de bras qu’Arnold Schwarzenegger, aucun d’eux ne ferait le poids face à Kamil Glik qui les figerait sur place d’un simple regard. Alors ce n’est pas un petit Mariano Diaz qui va inquiéter le Polonais, bien décidé à remettre un peu d’ordre dans sa maison monégasque qui présente quelques fuites sur les dernières rencontres. Pour réussir sa mission, Glik va devoir motiver ses latéraux qui vont avoir du boulot face aux Running Backs Memphis Depay et Maxwel Cornet. Dommage pour l’OL que l’ancien Messin n’ait pas le contrôle de balle de Rob Gronkowski, qui ne laisse jamais filer une passe de Tom Brady, lui.
Laurent Paganelli > Justin Timberlake
Preuve ultime que tout le monde s’en cogne royalement du match, LE moment le plus attendu reste le spectacle de la mi-temps. Et cette année, c’est à Justin Timberlake que revient la charge de tenter d’égaler la performance de Beyoncé en 2013 qui avait littéralement provoqué une coupure de courant de trente minutes. Et Justin aura beau enchaîner les pas de danse, inviter quelques amis et chanter ce fabuleux morceau qu’est
SexyBack, il ne fera jamais mieux que Queen B. Pire, il est certain que son spectacle sera bien moins divertissant que celui offert à la mi-temps de Monaco-Lyon par Laurent Paganelli qui tentera de glisser quelques mots en portugais au défenseur brésilien Marcelo : «
Você a été muito forte défensivement. Você vécus dans les favelas, Você no tem peur do tigres como Falcao (Rires.)
En tout cas, on te le souhaite. » Laurent 1, Justin 0. Et on n’est jamais à l’abri que Paga ne vienne dévoiler un téton façon Janet Jackson.
90 minutes de spectacle vs 5 heures de publicités
«
Attends, ne va pas te coucher tout de suite, il va y avoir une action folle, là. » «
Ah ! Attend deux petites minutes en fait il y a la publicité avant. » «
Mais si, je te promets, ça va reprendre vite. Il faut juste laisser un peu de temps à l’arbitre de discuter avec ses homologues et expliquer au public la raison du foulard jaune lancé sur la pelouse. » «
Bon bah finalement le ballon change de main, mais ne t’inquiète pas, les autres vont attaquer fort direct. Faut juste attendre la nouvelle page de publicité. » Car oui, regarder les cinq heures que dure le Super Bowl se résume en deux mots : l’attente et les publicités. L’arbitrage vidéo n’étant pas encore arrivé sur nos terrains de Ligue 1, ce Lyon-Monaco promet d’être bien moins haché et bien plus agréable que ce Patriots-Eagles qui, comme toute finale qui se respecte, va voir l’enjeu dépasser le jeu. Avec Bruno « Pep » Génésio et Leonardo Jardim, c’est au moins la promesse d’avoir du jeu, des attaques et des buts avec deux équipes qui marquent en moyenne 2,3 buts par match en Ligue 1.
Et surtout, personne ne comprend rien aux règles du football américain.
Ne faites pas semblant, hein…
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