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Pourquoi Mario Gómez doit être titulaire ?
Faux neuf contre vrai neuf : Mario Götze a beau être le choix numéro un de Joachim Löw, le joueur du Bayern Munich est brouillon avec la Mannschaft depuis le début du tournoi. Alors pourquoi ne pas tester l'autre MG, Mario Gómez ? Les arguments ne manquent pas.
Parce que l’Allemagne qui gagne, elle le fait avec un vrai avant-centre
Mondial 54 : Ottmar Walter. Euro 72 : Gerd Müller. Mondial 74 : Gerd Müller. Euro 80 : Horst Hrubesch. Mondial 90 : Jürgen Klinsmann/Rudi Völler. Euro 96 : Jürgen Klinsmann/Oliver Bierhoff. Mondial 2014 : Miroslav Klose. À chaque fois que la Nationalmannschaft est repartie avec un trophée, elle comptait un avant-centre dans ses rangs. Certes, le Nummer Neun en question n’a pas toujours marqué en finale, mais il a pas mal aidé à amener son équipe jusqu’à ce stade de la compétition. Et même si le jeu de l’Allemagne a évolué et que tout va plus vite devant, Mario Gómez ne ferait pas tache et pourrait même filer pas mal de coups de main pour bouger les défenses adverses. Et puis, s’il est vrai qu’il est capable de ça, il est aussi capable de faire ça.
Parce que Mario Götze, il faut que ça s’arrête
Alors oui, Joachim Löw a dit qu’il ne voulait pas d’un « attaquant axial qui reste seulement au milieu » , tel un plot. D’où la présence de Mario Götze sur le terrain. Seulement, le héros de 2014 n’est plus que l’ombre de lui-même, c’est un fait. Une ombre qui n’est même pas là où elle rêverait d’être. Faux neuf, faux poste pour le joueur du Bayern. Et même s’il se dit ouvert aux critiques, arguant que « des fois, on est le chien et des fois, on est l’arbre » , Mario Götze devrait peut-être tout simplement scier l’arbre et en faire un banc pour s’asseoir dessus. Et se rappeler que c’est justement en sortant du banc qu’il a inscrit le but le plus important de sa carrière.
Parce qu’il a la dalle
Il y a quelques semaines, Mario Gómez avait fait preuve d’une grande honnêteté en déclarant qu’il comprenait tout à fait pourquoi il n’avait pas été convoqué pour le Mondial brésilien. « Je me rappelle très bien du coup de fil de Joachim Löw. Je n’avais pas vraiment en tête d’y être. Je n’avais pas de rythme, j’avais été blessé pendant sept mois, c’est pourquoi ce n’était pas une grosse surprise pour moi. Néanmoins, ça avait été dur pour moi. Pressentir quelque chose et l’entendre par la suite, ce sont deux choses différentes. Ce n’est pas un moment très agréable, mais j’en avais besoin, pour pouvoir passer à autre chose. » L’absence à la fête de la quatrième étoile digérée, Mario Gómez a désormais faim. Et souhaite bien tout faire pour être le 10 juillet en banlieue parisienne. Avec le trophée Henri Delaunay en guise de gâteau d’anniversaire.
Parce que son come-back parle pour lui
Un buteur, ça a besoin de confiance. Et cette confiance, Mario Gómez est allée la chercher sur les rives du Bosphore. Après avoir traîné son spleen avec la Fiorentina sur les pelouses de Serie A, l’ancien buteur du Bayern est allé voir du côté de Beşiktaş si l’amour existait encore. Bingo : le mariage entre le renard et les Aigles noirs s’est très bien déroulé. Du droit, du gauche, de la tête, à l’arrache, en pleine course, en prenant son temps, contre des petites comme contre des grandes équipes : l’homme au numéro 33 n’a épargné personne, finissant meilleur buteur du championnat turc avec 26 réalisations (en 33 apparitions) et en permettant au BJK de savourer son premier titre de champion depuis 2009. Des statistiques qui lui ont permis de revenir en équipe nationale après un an d’absence. Une Nationalmannschaft avec laquelle il a marqué face à l’Angleterre (2-3) et la Slovaquie (1-3) et offert une passe décisive face à la Hongrie (2-0). Et il en a encore certainement dans ses souliers…
Parce que c’est lui le vrai beau gosse de la compétition
Le football, ce n’est pas qu’un truc d’hommes. Les beaux mecs, ce n’est pas qu’un truc de nanas. Que l’on vienne de Mars ou de Vénus, on ne peut que s’extasier à la vue de l’un des plus beaux éphèbes de cette Terre. Mario Gómez, c’est la classe incarnée. Le vrai beau gosse du tournoi.
Par Ali Farhat