Pourquoi Man United va gagner la C1

Déjà, les stats. Les Red Devils n’ont pas perdu un match de Champion’s League depuis deux ans et leur défaite en demi-finale de l’édition 2006-2007 sur la pelouse de San Siro (3-0 pour la bande à Kaka). Difficile alors pour une équipe invincible de perdre un match de cette envergure. Restent les pénos. Mouais, avec Victor Valdes au but, faut pas déconner non plus.

Ensuite, les stats. MU en finale de Coupe d’Europe, ça fait mouche à 100%, c’est comme ça. Quatre trophées soulevés (trois C1 et une C2) pour autant de finales de Coupe d’Europe disputées, personne n’a fait mieux. Les Mancuniens ont fait de l’adage qui prétend qu’ « on ne joue pas une finale, on la gagne » leur leitmotiv. Qu’ils le méritent ou non d’ailleurs (remember 99 ou même 2008). A contrario, le FC Barcelone aime se planter sur la dernière marche. Les Catalans ont certes gagné les trois coupes continentales mais comptent seulement deux titres en Ligue des Champions, la seule, la vraie, l’unique Coupe d’Europe, pour un total de cinq finales disputées.

Enfin, les stats. Les confrontations directes entre Manchester et Barcelone réussissent souvent aux Red Devils. Pour mémoire, la finale de Coupe des Coupes 1991 ou encore la demi-finale de Champions de l’an dernier avaient souri aux Anglais. Sans oublier qu’en 1999, Manchester avait sorti Barcelone en phases de poules malgré deux nuls dantesques : 3-3 à l’aller comme au retour. Un parcours qui leur avait permis d’atteindre quelques mois plus tard la finale face au Bayern disputée au… Nou Camp ! Ok, cette année, la finale à lieu à Rome. Mais ça fait longtemps que la capitale italienne fait office de Terre Promise pour les hommes de Ferguson. C’est dans le Stadio Olimpico que Manchester a réalisé sa plus belle démonstration de force l’an dernier. Un 2-0 tout en maîtrise infligé à la Roma en quart de finale aller d’une Coupe d’Europe que Ronaldo et sa bande soulèveraient quelques semaines plus tard. C’est donc dans ce stade que le champion d’Angleterre prouvera une nouvelle fois qu’il est la meilleure équipe de la décennie. Deux titres européens de suite, ça devrait suffire à convaincre les sceptiques.

Et puis il y a le jeu, aussi. Le Barça distille avec maestria son football stéréotypé, quand Man U pratique tous les footballs à la fois. Manchester se doit donc de gagner avant tout pour le bien du football. Parce que le football total, ce n’est pas Barcelone. Au contraire, l’idée que l’on peut se faire du football parfait se rapproche plutôt du jeu pratiqué par les tenants du titre. C’est-à-dire des buts construits, de loin, de près, de la tête, sur des centres, sur des contre-attaques, sur corner, sur coup franc etc. Le foot, ce n’est pas du handball. Ce sport ne doit pas se résumer à une équipe de nains, qui se font des passes à deux à l’heure aux abords de la surface pendant cinq minutes, pour finalement trouver un pivot démarqué dans l’intervalle à cinq mètres du but. Comment une équipe qui ne marque pas un but de la tête de la saison peut-elle être sacrée meilleure équipe d’Europe, donc du monde ? Et puis honnêtement, qui a envie de bouffer du « Messi – 4-3-3- Henry – Unicef – Eto’o – toque- mes que un club » à Téléfoot pendant six mois ?