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Pourquoi l’OM va définitivement se trouer en Ligue Europa ?
Ce jeudi soir, c'est la quatrième journée de la phase de groupes de Ligue Europa, et l'OM est déjà au pied du mur. Dans un groupe tout moisi, les Marseillais peuvent être quasiment éliminés en cas de nouvelle déroute contre Braga. D'ailleurs, c'est ce qui va se passer. Voilà pourquoi.
Parce que Diarra et Alessandrini sont absents
Lassana Diarra constitue l’un des seuls rayons de soleil du début de saison de l’OM. Après plusieurs mois d’absence, Lass’ est revenu à son meilleur niveau sous la tunique olympienne. Déjà indispensable, le milieu de terrain est partout : à la relance, à la récupération, à l’organisation et même à la finition quand il a le temps. Dans l’esprit, quand ses coéquipiers pètent les plombs face à Lyon, le natif de Belleville garde la tête froide et se contente de jouer au football. Mais l’international français ne sera pas le seul absent de poids. Même si c’est dur à admettre, l’indisponibilité de Romain Alessandrini pour trois semaines risque de se faire sentir. Si ses ratés et sa propension à ne jamais lâcher la balle ne manqueront à personne, l’ailier a tout de même déjà planté six buts et délivré deux passes décisives. Oui, l’OM a besoin d’Alessandrini. Et ça fait mal.
Parce que l’OM est incapable d’enchaîner trois victoires
Si Marseille reste sur deux victoires en championnat, cette saison, les Olympiens n’ont jamais réussi à faire la passe de trois. À chaque fois, l’OM a, au mieux, concédé le match nul après avoir enchaîné deux victoires consécutives. Enfin, à chaque fois, ça n’est arrivé qu’à deux reprises. C’est peut-être le vrai problème. Les clubs bien classés enfilent les bons résultats comme des perles, alors qu’après une performance, l’Olympique de Marseille piétine, à la limite du sadisme. Comme si les joueurs trouvaient un malin plaisir à s’amuser avec les sentiments de ceux qui les encouragent. D’abord la joie avec une victoire, puis une défaite et la déception qui va avec. Et si tout cela n’était qu’un rite SM ? 50 nuances de gris pour eux.
Parce que Braga est trop chaud en ce moment
Après que le groupe de l’OM est tombé, les supporters étaient unanimes. « C’est un tirage facile, on doit finir premiers. Il y a juste Braga qui peut nous embêter. » Tu m’étonnes qu’il va être chiant à jouer, le Sporting. Les finalistes de la Ligue Europa 2012 sont, mine de rien, dans une forme olympique. Déjà, ils ont bien compris que contre Groningen et Liberec, c’étaient six points, pas trois. Ensuite, après un début de saison tranquille, les hommes de Paulo Fonseca ont mis le pied sur l’accélérateur. Invaincu depuis cinq matchs en championnat, Braga est solidement accroché à la quatrième place, devant Benfica. Et puis, il y a Willy Boly et son bonnet de bain.
Parce que le Portugal ne porte pas chance à l’OM
En neuf matchs contre des équipes portugaises, l’OM ne s’est imposé qu’une seule fois. Et encore, la victoire 2-1 contre le Benfica en 1990 n’avait pas été suffisante pour se hisser en finale de la C1, puisqu’au retour, les Olympiens ont été éliminés sur le célèbre but de la main de Vata (1-0). Depuis, le Portugal a bien tenté de se faire pardonner en envoyant quelques joueurs sur la Canebière. Rui Barros et Paulo Futre débarquent en 1993-1994. Résultat : six buts à eux deux en une saison, et une aventure à Marseille qui se termine sur l’affaire VA-OM. Deuxième fournée de Portugais en 2001-2002 : Dimas et José Delfim. Très gentils, mais pas très utiles. Et puis, le dernier en date, c’est le bon gros Rolando. Sans commentaire.
Parce que Michel préfère le Real
« Je suis toujours content quand mon équipe gagne. » Cela aurait pu être une des déclarations de Michel après une victoire de l’OM, mais non. La phrase vient bien de l’Espagnol, mais le contexte est différent. Véritable légende vivante à Madrid après son passage en tant que joueur au Real, le technicien s’est réjoui de la victoire de son ancien club contre le PSG, en Ligue des champions. C’est vrai, au fond, la Ligue Europa, ce n’est pas si important que ça. Pourquoi irait-il s’emmerder avec Groningen ou Liberec, quand il peut kiffer devant un match du Real, bien assis au fond de son canapé ? Et puis Marseille, c’est juste une petite bourgade pour passer son temps au soleil. « Enfin… Mon équipe, c’est l’OM maintenant. » Même après avoir rectifié la bourde, on sent que Michel porte quand même plus d’intérêt au triple C (Chill, Costard, Cocktail) qu’à une qualification européenne pour les Phocéens.
Par Benjamin Asseraf et Kevin Charnay