- C3
- 1er tour
- Domžale-Marseille
Pourquoi l’OM doit se méfier de Domžale ?
Un dernier tour préliminaire de Ligue Europa avant de rejoindre la phase de poules contre le modeste club de Domžale, ce devrait être une formalité pour l’OM. Mais on n'est jamais à l’abri de la mauvaise surprise.
Ce jeudi, l’OM se déplace en Slovénie pour affronter le club de la toute petite ville de Domžale. Mais le match aura lieu quatorze kilomètres plus loin, à Ljubljana, car le petit stade de 3000 places de Domžale ne remplit pas les normes de l’UEFA. Le NK Domžale, c’est le quatrième du dernier championnat slovène, qui s’est lâché sur le marché des transferts cet été en concluant pour la première fois de son histoire un transfert payant : 150 000 euros pour le défenseur Tilen Klemenčič. Bref, un tout petit poucet dont l’OM se doit de ne faire qu’une bouchée. Et même si les Slovènes ne payent pas de mine, les hommes de Rudi Garcia doivent faire attention.
Parce que Domžale n’est pas si inexpérimenté que ça
Depuis la fin des années 2000 et ses deux titres de champion de Slovénie en 2007 et 2008 (18 points d’avance sur Maribor en 2007), Domžale a des ambitions européennes. Pour son premier parcours en Ligue Europa, le club passe deux tours avant d’échouer face à Stuttgart malgré une victoire à domicile. Depuis, le club confirme son statut de gros poisson à l’échelle nationale et est en quête de reconnaissance en Europe. L’année dernière, Domžale bute au troisième tour face à West Ham, là encore après avoir remporté le match aller à domicile (2-1). Et cette saison, Domžale a enfin réussi à battre un club de l’un des cinq gros championnats : les Allemands de Fribourg. Et une fois de plus grâce à une grosse performance à domicile, une victoire 2-0 au match retour. Que Marseille prenne garde à l’enfer de Ljubljana.
Parce que Simon Rozman
Après le départ de Luka Elsner chez le rival de l’Olimpija Ljubljana, Domžale confie les rênes à un coach tout beau, tout neuf : Simon Rozman, 33 ans. Un coach ambitieux qui prône un jeu offensif. Avec 63 buts inscrits la saison dernière, Domžale a fini meilleure attaque du championnat et a remporté la Coupe de Slovénie. Alors bien sûr, en Ligue Europa, face à des adversaires mieux en place, Domžale ne peut pas se permettre de jouer l’attaque à tout-va. Le bloc sera plus serré, avec un milieu défensif supplémentaire. Mais les contre-attaques seront forcément propres techniquement et risquent de poser des problèmes à une défense olympienne qui semble constamment sur le fil du rasoir.
Parce que jurisprudence Mladá Boleslav
La dernière fois que l’OM a tiré une équipe dont personne ne connaissait le nom en tour préliminaire de C3, c’était le Mladá Boleslav. Une sombre équipe tchèque qui évolue dans l’ombre du Sparta Prague, un peu comme cette sombre équipe slovène qui évolue dans l’ombre de Maribor. Et en 2006, le Mladá Boleslav a fait beaucoup de mal à l’Olympique de Marseille. Après une victoire 1-0 au Vélodrome, les Marseillais se font surprendre 4-2 en Tchéquie. Une situation pourtant claire, qui a valu le plus beau couac radiophonique de l’histoire à Avi Assouly sur France Bleu Provence, persuadé que Marseille était qualifié en vertu de la règle du but à l’extérieur qui compte double. Attention à ne pas revivre un « Ils me font douter ces Slovènes… » .
Parce que la Slovénie n’a jamais réussi à l’OM
La dernière fois que l’OM a été lié de près ou de loin à un Slovène, c’était Boštjan Cesar. Et autant dire que ce n’est pas un nom qui rappelle de bons souvenirs aux supporters marseillais. Boštjan Cesar à l’OM c’est, en vrac : un match catastrophique justement contre Boleslav, des fautes et des cartons en pagaille, une spectaculaire blessure au front lors d’un match de championnat face à Metz en février 2006, et un transfert tout pourri à Grenoble pour 400 000 euros après 39 matchs en quatre ans. Voilà.
Par Kevin Charnay