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Pourquoi l’OL va finir quatrième

Par Maxime Feuillet
Pourquoi l’OL va finir quatrième

Distancés par Monaco et Marseille au classement, les Lyonnais semblent bien partis pour perdre cette bataille à trois pour les deux marches du podium laissées par Paris. Trop irréguliers en championnat, les Gones comptent désormais sur la C3 pour retrouver la Ligue des champions la saison prochaine.

L’équation est simple et connue de tous les observateurs du championnat de France depuis l’automne. Derrière le Paris Saint-Germain, déjà assuré – sauf tremblement de terre – de retrouver sa couronne hexagonale subtilisée la saison dernière par l’AS Monaco, trois clubs vont batailler jusqu’à la fin de la saison pour s’offrir les deux derniers tickets qualificatifs pour la Ligue des champions. Une lutte à trois prétendants pour deux places. Et tandis que les XXIIIe Jeux olympiques d’hiver de l’histoire touchent à leur fin à Pyeongchang en Corée du Sud, Marseille, Monaco et Lyon visent eux aussi l’argent ou le bronze, tout en redoutant la médaille en chocolat promise au quatrième. En plus de l’échec sur le plan sportif, ne pas monter sur le podium de la Ligue 1 – et manquer du même coup la qualification en C1 – constituerait un vrai manque à gagner sur le plan économique pour ces trois poids lourds du championnat de France.

Paris puis le trou d’air

« Tout va très vite dans le football. » Cette célèbre maxime, répétée à l’envi par les joueurs et entraîneurs au cours de leurs multiples conférences de presse, prend tout son sens cette saison en Ligue 1. Il y a tout juste un mois, l’Olympique lyonnais faisait tomber l’ogre parisien pour la deuxième fois en trois ans au Groupama Stadium (2-1) au terme d’un match plein de suspense et d’adrénaline, magnifié par un bijou de Memphis Depay dans les arrêts de jeu. Une performance épatante, dont s’était inspiré le pôle merchandising du club pour commercialiser des mugs spécialement customisés avec la date, le score et les buteurs de cette partie.

Les Lyonnais étaient alors deuxièmes du championnat, revenus à huit points de leurs adversaires du soir et la critique semblait unanime pour affirmer que les Gones paraissaient les mieux armés pour terminer sur la seconde marche du podium. Mais depuis cette victoire contre Paris, ils n’ont pris qu’un seul point en championnat (défaites à Bordeaux, à Monaco, face à Rennes et nul à Lille), le total le plus faible des vingt clubs de l’élite sur la même période. Les mugs ont depuis été retirés de la boutique en ligne du club, et les Monégasques et Marseillais ont profité de ce surplace lyonnais pour doubler le club de Jean-Michel Aulas et le reléguer à respectivement sept et six points derrière au classement. Un coup de bordure, digne des plus belles étapes de plaine du Tour de France, qui pourrait bien être fatal à l’OL dans la course au classement général.

De la nervosité chez les cadres

Si les derniers résultats en Ligue 1 sont décevants entre Rhône et Saône, c’est surtout la manière qui inquiète. Alors que la défense donnait satisfaction en début de saison (672 minutes sans prendre de but, toutes compétitions confondues entre octobre et novembre), l’axe Marcelo-Morel se montre beaucoup moins rassurant ces dernières semaines. En dépit de ses bonnes prestations dans cette période difficile, Anthony Lopes est allé chercher le ballon dans ses filets à dix reprises sur ses quatre dernières sorties en championnat, beaucoup trop pour espérer rivaliser avec l’OM et l’ASM. Offensivement, la donne n’est guère meilleure pour des Lyonnais souvent trop dépendants des exploits individuels des membres de leur quatuor offensif (Mariano, Fekir, Memphis, Traoré). L’OL manque d’idées en attaque et se retrouve vite à la peine face à un onze bien regroupé derrière comme ce fut le cas contre Rennes au Groupama Stadium (0-2) ou à Louis-II contre l’ASM (3-2).

Cette défaite sur le Rocher semble avoir ouvert des plaies profondes dans l’intimité du vestiaire lyonnais. Alors qu’ils comptaient deux buts d’avance sur la bande à Jardim à la demi-heure de jeu avant de se retrouver en supériorité numérique en fin de première mi-temps, les Gones ont déjoué, laissant leur adversaire direct pour la course au podium l’emporter en fin de partie. Si le match aller et le coup franc victorieux de Nabil Fekir à la dernière seconde avait permis aux Lyonnais d’enchaîner une belle série de huit victoires en neuf matchs et à Bruno Génésio de sauver sa tête du même coup, la dynamique s’est inversée à la suite de ce match retour. L’AS Monaco, reboosté par ce précieux succès, enchaîne les prestations convaincantes et affiche le visage d’un candidat crédible au podium, tandis que l’OL brille par sa nervosité à l’image de l’invraisemblable colère de Nabil Fekir contre le corps arbitral lors de Lyon-Rennes, ou des accrochages récurrents entre les deux solistes Memphis et Mariano.

Objectif Ligue Europa

Furieux contre ses joueurs, après le dernier nul concédé à Lille (2-2) alors que l’OL comptait là encore deux buts d’avance sur son adversaire, Bruno Génésio a élevé la voix pour recadrer certains éléments à l’issue de la rencontre, dimanche dernier. « Je pense vraiment que le podium est encore accessible si on se remet la tête à l’endroit, commentait l’entraîneur rhodanien après la qualification en Ligue Europa face à Villarreal, jeudi. Moi, j’y crois. On a lâché du lest ces derniers temps, mais tout est encore jouable. Il reste douze matchs et rien ne nous dit que l’OM et Monaco n’auront pas un coup de moins bien, eux aussi. » Un scénario qui paraît toutefois difficilement imaginable tant Marseille, porté par un Thauvin en grande forme, impressionne par la qualité de son jeu et sa régularité, tandis que Monaco, éliminé des coupes d’Europe, peut focaliser son énergie sur le championnat.

La Coupe d’Europe, justement, le voilà le plan B dévoilé par les Gones pour aller chercher un ticket qualificatif pour la C1 la saison prochaine. « Nous avons l’ambition de jouer la Ligue Europa à fond depuis le début de saison. Notre situation en L1 accentue peut-être cette ambition aujourd’hui. » , indiquait Bruno Génésio jeudi, à Villarreal. « On sait que la Ligue Europa peut être un moyen pour nous d’atteindre les objectifs qu’on s’est fixés pour la fin de saison » , complétait Lucas Tousart au micro de beIN Sports après la victoire face aux Espagnols. Les Gones rêvent donc d’un destin à la Manchester United, sixième de Premier League la saison passée, mais qualifié pour la Ligue des champions grâce à son sacre en Ligue Europa. Des paroles qui indiquent que les Lyonnais, trop irréguliers cette saison en championnat, pourraient tirer une trait sur le podium en Ligue 1 pour se concentrer davantage sur leur calendrier européen. Nul doute qu’une victoire en finale de la C3 le 16 mai prochain, au Groupama Stadium, atténuerait grandement l’amertume d’une médaille en chocolat.

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