07/05/2019 21:00
Ligue des champions – Demi-finale retour
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Parce que personne ne l’a jamais fait en Ligue des champions
Les statistiques en Ligue des champions sont claires : Liverpool a 0% de chance de se qualifier pour la finale après sa défaite 3-0 à l’extérieur lors du match aller. Un cas qui est arrivé à huit reprises depuis 1992 et la nouvelle formule de la C1. Et huit fois l’équipe ayant perdu la première manche s’est fait éliminer. Alors, oui, les statistiques sont faites pour être contredites (souvent par le PSG). Oui, le Barça aussi avait 0% de chance de se qualifier après sa défaite 4-0 au Parc des Princes. Mais il n’empêche que le Barça, ce n’est pas Huddersfield, pas Cardiff et que tu ne lui mets pas 3-0 aussi facilement. À moins d’avoir Kostas Manolas dans son effectif. Et jusqu’à preuve du contraire, le seul Grec ayant porté le maillot des
Reds se nomme Sotiris Kyrgiakos.
Parce que Liverpool n’est pas adepte des
remontadas
Personne n’a oublié la finale de Ligue des champions 2005 lors de laquelle Liverpool s’est imposé aux tirs au but face à l’AC Milan après avoir remonté un déficit de trois buts à la pause. Mais cet exploit a été réalisé sur un match. Sur une période où les planètes se sont alignées le temps d’un instant pour permettre aux
Reds de claquer trois pions en six minutes. Dès qu’il s’agit de remonter un score contraire au match aller, il n’y a plus grand monde à Liverpool. D’ailleurs, le club anglais ne s’est jamais qualifié après avoir perdu 3-0 à l’aller. Et ce, même lorsque les
Reds affrontent une équipe pourtant adepte des
remontadas : le Paris Saint-Germain. Battu 3-0 au Parc des Princes en demi-finale de Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe, Liverpool s’était offert un frisson au retour, mais n’avait finalement gagné « que » 2-0. En face, le Barça, lui, n’a jamais été éliminé en Europe après avoir gagné 3-0 à domicile lors de la manche aller. Un cas qui est pourtant arrivé à six reprises. En revanche, après une victoire 4-1, ce n’est pas la même histoire. Et si c’était pour ça qu’Ousmane Dembélé a fait n’importe quoi en fin de match au Camp Nou ?
No Salah, no
party
Euphoriques après la victoire à Newcastle en championnat (2-3), les supporters de Liverpool se sont mis à y croire. Oui, la remontada face au Barça va avoir lieu. Mais voilà que Jürgen Klopp s’avance ce lundi en conférence de presse d’avant-match pour annoncer la mauvaise nouvelle : « Salah se sent bien, mais il n’est pas apte d’un point de vue médical. Il est désespéré. » Pas autant que les supporters des Reds qui font alors le compte des joueurs présents pour la réception des Blaugrana : Salah ? Out. Firmino ? Out. Naby Keita ? Out. Dejan Lovren ? In. Autant de coups durs qui s’ajoutent au fait que le Barça, lui, se présente quasiment au complet. Seul Ousmane Dembélé manque à l’appel. Mieux, les Catalans sont au top de leur forme, puisque aucun des titulaires du match aller n’a été titularisé ce week-end à Vigo (2-0). Au même moment, les hommes de Jürgen Klopp, eux, se sont employés pour arracher la victoire à Newcastle (2-3). Et nouveau coup dur pour les Reds, Klopp a déjà activé son joker Divock Origi pour cette rencontre. Ne reste donc plus dans sa poche que le joker numéro 2 : Daniel Sturridge. Mais personne n’y croit vraiment. À Liverpool comme dans le reste de l’Europe.
Parce que Liverpool «
ne peut pas jouer beaucoup mieux »
Le tableau d’affichage du Camp Nou est formel : le Barça a remporté cette demi-finale aller de Ligue des champions sur le score de 3-0. Pourtant, un coup d’œil sur la rencontre et les statistiques du match suffisent pour se rendre compte que le score est flatteur. Voire trompeur. C’est en tout cas l’avis de Jürgen Klopp qui n’a rien à reprocher à ses hommes : «
La performance était vraiment bonne, les garçons ont joué un super match pour être honnête. Je suis vraiment content de la performance, mais bien sûr pas trop du résultat. C’est comme ça. Pourtant, nous avons eu des moments exceptionnels. Franchement, je ne sais pas si nous pouvons jouer beaucoup mieux. » Un discours qui ne transpire pas vraiment l’optimisme. Car si Liverpool ne peut pas faire beaucoup mieux, comment Liverpool va pouvoir gagner un Barcelone qui, lui, peut faire beaucoup mieux que ce match aller ? La réponse est simple : il ne peut pas.
Les
remontadas n’ont pas lieu au mois de mai
C’est bien connu, en mai fait ce qu’il te plaît. Faux. Il est par exemple impossible de faire une
remontada. C’est en tout cas ce que l’histoire du football nous apprend. Metz qui renverse le Barça au Camp Nou (2-4, 4-1) en seizièmes de finale de C1 1984 ? En octobre. La
remontada du Barça face au PSG en huitièmes de finale de C1 2017 ? En mars. Celle de la Roma contre le Barça ? En avril. Les deux
remontadas consécutives du Real Madrid en huitièmes de finale de C3 en 1984 et 1985 ? En décembre. Même les mois de novembre (Saint-Étienne contre Hajduk Split en C1 1975) et d’août (PSG face au Steaua en tour préliminaire de C1 1998) ont déjà vécu une
remontada sur un match aller-retour. Tous, sauf le mois de mai. Tel un village gaulois, le mois de mai résiste à l’invasion des
remontadas. Et tant que la potion magique fait son effet, le mois de mai n’est pas près de se laisser envahir.
Liverpool et Luis Díaz quatre à quatre contre Leverkusen