Car il faut enfin trouver un binôme à Virgil van Dijk
Aucune équipe ne remporte la Premier League par hasard, celle de Liverpool encore moins. Avec un gardien toujours décisif, les deux meilleurs latéraux du monde, un milieu ultra-complémentaire et un trio d’attaque chirurgical, les
Reds se dirigent droit vers un premier sacre national depuis trente ans. À condition que le coronavirus le veuille bien. Pourtant, difficile d’imaginer que la charnière centrale de cette équipe reste dans les mémoires d’ici plusieurs décennies.
La faute à un point d’interrogation qui se dessine aux côtés de Virgil van Dijk. Globalement décevants, Dejan Lovren et Joël Matip n’entrent plus vraiment dans les plans de Jürgen Klopp. Tandis que Joe Gomez, encore trop souvent irrégulier, apparaît plutôt comme un pompier de service en dépannant parfois sur un côté. En intégrant Diego Carlos dans son onze, Liverpool trouverait enfin la doublette protectrice de sa dream-team.
Car il s’agit du meilleur choix pour le joueur
Un trident de favoris est en train d’apparaître, pour arracher le natif de Barra Bonita. En plus de Liverpool, le Real Madrid et le Barça lui font ainsi les yeux doux. Si l’option catalane apparaît alléchante, elle semble avoir peu de chances d’aboutir : dans le rouge financièrement, les
Blaugrana ne seront pas en mesure de payer la clause libératoire du joueur estimée à 75 millions d’euros. Une somme que pourrait dépenser le Real Madrid, mais où le Brésilien aurait de fortes chances de cirer le banc comme c’est le cas cette saison pour Éder Militão. Pas simple en effet de déloger la charnière Varane-Ramos, à la tête de la meilleure défense de Liga. Et il n’est pas question que l’ancien Nantais – deuxième joueur de champ le plus utilisé de l’effectif sévillan, en championnat – fasse banquette.
Car son prix apparaît honnête
Les critiques ne devraient pas tarder… Parce que 75 millions d’euros, ça peut paraître démesuré au premier abord. Mais qui aurait pu croire que Virgil van Dijk allait devenir celui qu’il est devenu, lorsque les
Reds ont lâché près de 85 briques en janvier 2018 pour celui qui végétait en milieu de tableau de Premier League avec Southampton ?
Le transfert le plus cher de l’histoire pour un défenseur à l’époque, désormais devancé par Harry Maguire, posait de nombreuses questions. Depuis, VVD a enfilé le costume de meilleur défenseur central du monde et a terminé deuxième du Ballon d’or 2019. Alors, dix millions d’euros de moins pour un pari du même ordre, ça se prend !
Pour mettre encore en doute le sens des affaires de Waldemar Kita
Quel est le point commun entre Filip Djordjevic, Serge Gakpé et Léo Dubois ? Malgré une bonne valeur marchande au moment de leur départ de Nantes, ces trois-là font partie de la longue liste des joueurs partis libres de la cité des Ducs. La faute à d’éternels désaccords avec Waldemar Kita. Cette fois, le dirigeant franco-polonais semblait enfin tenir son gros poisson. En cédant Diego Carlos au FC Séville pour quinze millions d’euros l’été dernier, le président nantais voyait fleurir la bonne opération réalisée sur un joueur qui lui avait coûté à peine plus d’un million en 2016 lorsque celui-ci débarquait d’Estoril. Sauf que moins d’un an plus tard, la valeur du Brésilien a été multipliée par cinq. Et malgré – on l’imagine – plusieurs primes à la revente, Waldy s’est encore assis sur plusieurs dizaines de millions. Quand ça ne veut pas…
Pour rendre à Tony ce qui appartient à Chapron
Qui a dit que Tony Chapron avait fait une erreur, le soir du 14 janvier 2018 à la Beaujoire ? Alors que le PSG est en train de dominer le FC Nantes (0-1), Tony Montana, voyant sa fin de carrière se rapprocher à grands pas, décide de marquer le coup pour entrer dans l’histoire en se payant le plus grand joueur sur la pelouse ce soir-là. Sont présents sur le terrain lors de cette fameuse 90
e minute Verratti, Marquinhos et même Mbappé. Mais c’est tout naturellement dans la course de Carlos que M. Chapron décide de venir se placer.
Résultat : une jolie taule pour ce dernier, qui réplique par un tacle, un carton rouge adressé au défenseur et un coup franc accordé aux Parisiens. Finalement, cette histoire aurait fait peu de bruit si l’homme en noir avait taclé quiconque d’autre que celui qui allait entendre son nom résonner à Anfield tous les week-ends par un stade remerciant chaque jour le ciel de pouvoir voir évoluer le meilleur libéro de la planète. Visionnaire, ce Tony.
Car il est là, le premier défenseur Ballon d’or depuis Cannavaro
Samedi 24 mai 2025. Lionel Messi est reparti jouer à Rosario, tandis que Cristiano Ronaldo a pris sa retraite il y a deux ans de cela après une dernière saison lors de laquelle il a planté 49 pions toutes compétitions confondues à 38 ans. Oppressé par la pression médiatique, Neymar a quitté le monde du football et s’est reconverti comme pasteur évangélique en banlieue de São Paulo. Le Covid-19 n’est plus qu’un simple lointain souvenir lorsque le nouveau San Siro, plein comme un œuf, voit Diego Carlos mystifier par deux fois Marc-André ter Stegen qui garde les cages du Bayern.
D’abord par une tête décroisée sur un corner d’Alexander-Arnold, puis sur une lourde frappe des trente mètres. Le Brésilien sauve ensuite les Reds au bout du temps additionnel, en sortant une tête d’Alphonso Davies sur sa ligne à la 96e minute. La C1 repart sur les bords de la Mersey. Quelques mois plus tard, DC3 soulève la plus haute distinction individuelle. Puis présente son trophée à Anfield, où la musique de La Synesia qui résonnait déjà dans le vestiaire nantais près de dix ans auparavant est devenue culte. Carlos trône.
Troy Deeney relativise le niveau de Mohamed Salah