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Pourquoi l’Inter galère-t-elle en Ligue des champions ?

Par Éric Maggiori
Pourquoi l’Inter galère-t-elle en Ligue des champions ?

Depuis la victoire de la bande à Mourinho en 2010, l’Inter n’y arrive plus en Ligue des champions. La preuve en est avec un nouveau 0-0 concédé à Donetsk ce mardi. De retour dans la compétition reine en 2018 après six années d’absence, elle n’a plus passé le premier tour depuis 2012. Et avec un point après deux journées, le cru 2021-2022 ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices.

Pour tout supporter de l’Inter, le 22 mai 2010 fait partie de ces dates que vous connaissez par cœur, au même titre que celle de l’anniversaire de vos parents. Ce jour-là, l’Inter de Milito, Eto’o et Sneijder disposait du Bayern Munich en finale de C1 (2-0), et s’adjugeait sa troisième Ligue des champions après celles de 1964 et 1965. Mais le supporter interista, toujours empli de nostalgie à l’évocation de cette fabuleuse Inter del Triplete, sait aussi que depuis, rien ne va plus. Comme si le mojo européen de l’Inter était resté coincé dans une faille temporelle à Madrid.

Depuis, les statistiques de l’Inter dans la compétition reine sont tout simplement catastrophiques. En 38 rencontres disputées depuis la nuit magique du Bernabéu, l’Inter affiche un bilan de 16 défaites (42%), 9 nuls (23,7%) – dont le dernier en date ce mardi contre le Shakhtar – et seulement 13 victoires (34,3%). Et le ratio est encore pire si l’on s’en tient à ses performances depuis son retour en Ligue des champions, en 2018, après six années d’absence. À savoir : trois participations, et autant d’éliminations au premier tour, avec seulement 5 petites victoires en 20 matchs disputés. Un blocage ? Un tabou ? En tout cas, quelque chose ne tourne pas rond.

Spalletti et Conte, mêmes débâcles

Il ne s’agirait pas, pour un club comme l’Inter, que cela devienne la norme. Or, depuis que le club est passé sous pavillon chinois, les campagnes de C1 se suivent et se ressemblent, et ce, peu importe l’entraîneur. En 2018-2019, les Nerazzurri retrouvent donc la Ligue des champions, qu’ils avaient quittée en 2012 sur un enchaînement contrôle du dos-frappe du Marseillais Brandão. Sur le banc, un Luciano Spalletti qui connaît cette compétition, et qui démarre en fanfare ; deux victoires lors des deux premières journées, face à Tottenham (2-1, victoire mémorable dans les dernières minutes) puis sur la pelouse d’Eindhoven (1-2). Mais derrière, tout s’écroule. Un point sur six lors de la double confrontation face au Barça, une défaite à Tottenham et surtout, un choke terrible lors de la dernière journée face à Eindhoven (1-1), qui laisse l’Inter sur le carreau.

La saison suivante, c’est cette fois-ci Antonio Conte qui mène les troupes, dans un groupe composé du Barça, du Borussia Dortmund et du Slavia Prague. Et là encore, même scénario. Comme l’année précédente, l’Inter a son destin en mains lors de la dernière journée, et a « juste » besoin d’un succès à domicile contre un Barça en pantoufles déjà qualifié. Résultat : les Catalans viennent s’imposer 2-1 à San Siro et renvoient Conte à ses calculs. Mais visiblement, la calculette n’avait plus de piles. Lors de la saison 2020-2021, l’Inter va pratiquement balancer sa campagne de C1 (dernière de sa poule, même pas reversée en C3), justifiant à demi-mots vouloir se concentrer sur le championnat. Un discours pas forcément évident à entendre lorsque l’on est supporter, mais qui a largement été pardonné en fin de saison, lorsque Conte, Lukaku & Cie ont ramené le Scudetto à Milan, après neuf années de domination turinoise.

Machine à marquer en Serie A, mais en Europe…

Désormais auréolée de son titre de championne d’Italie, l’Inter pouvait se présenter sur la ligne de départ de cette Ligue des champions 2021-2022 avec de véritables ambitions. Et des certitudes. Conte n’est plus là, certes, Lukaku et Hakimi non plus, mais si Simone Inzaghi a su emmener la Lazio en huitièmes de finale la saison dernière (avec Gil Patric en défense, s’il vous plaît), il doit être en mesure de faire au moins aussi bien avec cette Inter au potentiel bien supérieur. Et pourtant, après deux journées, le constat est là : pas la moindre victoire, et pas le moindre but marqué. Comme l’année dernière, et la saison d’avant, l’Inter du mardi et du mercredi semble être une cousine éloignée de celle du week-end. Le paradoxe est saisissant lorsque l’on regarde le nombre de buts marqués : alors qu’elle est une machine à marquer en championnat (déjà 20 buts marqués en six journées, soit 3,33 buts par match), elle n’a toujours pas secoué les filets après 180 minutes en C1. Contre le Real, l’équipe d’Inzaghi s’était pourtant créé pas mal d’occasions, mais avait cruellement manqué de réalisme. Contre le Shakhtar, en revanche, les occasions se sont comptées sur les doigts de la main : deux frappes lointaines de Barella (barre) et Correa, deux situations chaudes sur corner (Džeko et Škriniar) et un tir de Lautaro au-dessus, après un dégagement foiré de Pyatov. Trop peu, pour une équipe avec un tel potentiel offensif.

Du coup, après ce troisième 0-0 consécutif contre le Shakhtar en l’espace d’un an (les deux équipes étaient déjà dans la même poule l’an dernier et avaient déjà fait 0-0 à l’aller comme au retour), l’Inter se retrouve au pied du mur. Les deux matchs face au Sheriff Tiraspol ressemblaient, sur le papier, à la classique « double confrontation à six points ». Sauf que les Moldaves se déplaceront finalement à San Siro le 19 octobre prochain en tant que leaders invaincus et véritables épouvantails de cette poule. Surtout, Inzaghi devra affronter ce match déjà charnière trois jours après un déplacement forcément émouvant chez « sa » Lazio, et quatre jours avant de recevoir la Juve. Et entre la quatrième et la cinquième journées, les Interisti joueront tour à tour le derby milanais et le Napoli. Il va falloir se mouiller la nuque. Ne faudrait-il pas se retrouver, le 7 décembre prochain, dans une situation où la qualif’ passerait forcément par une victoire face au Real Madrid. À Bernabéu. Là où l’Inter pourrait toujours espérer recroiser son mojo européen perdu…

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Pas ça Enzo, pas aujourd’hui...
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