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Pourquoi l’Euro Espoirs va sauver notre fin de mois
Alors que la saison des "grands" vient de s'achever, l'Euro Espoirs prend le relais. Petit récapitulatif des raisons de ne pas zapper cette compétition qui se déroulera du 21 juin au 8 juillet en Roumanie et en Géorgie.
Moins d’équipes, plus de spectacle
Oubliez les compétitions à rallonge avec un format interminable. Dans cette 24e édition de l’Euro Espoirs, les 16 équipes qualifiées sont réparties en quatre groupes de quatre. À l’issue de la phase de poules, les deux premiers de chaque groupe sont directement qualifiés pour les quarts de finale. Simple, basique, mais toujours efficace. Comme au bon vieux temps finalement, avant que l’Euro 2016 en France ne marque la bascule à 24 équipes. C’est un poil plus élitiste, mais quand on voit le groupe A, c’est un petit régal. Au menu : la Belgique du Lensois Loïs Openda, les Pays-Bas du Toulousain Thijs Dallinga, le Portugal du Marseillais Vitinha et la Géorgie. Pour ne rien gâcher, il y a une belle carotte au bout : trois billets pour les Jeux olympiques 2024 seront distribués. En tant que pays hôte, la France est d’ores et déjà qualifiée, pas de panique.
Parce que le parcours des Bleuets va forcément faire jaser
Depuis le sacre de la génération 1988 guidée par Éric Cantona, les Bleuets font chou blanc. Après une médaille de bronze en 1996, une finale perdue en 2002, et deux demi-finales (2006 et 2019), il est temps que l’on prenne enfin Sylvain Ripoll, le sélectionneur de l’équipe de France Espoirs, au sérieux et que cette ribambelle de talents (K. Thuram, Gouiri, Lukeba & co) rapporte la coupe à la maison. Versés dans la poule D, les Bleuets ont hérité d’un groupe plutôt abordable composé de la Norvège, absente des quatre dernières éditions, la Suisse et l’Italie, quadruple lauréate. Et puis si on se vautre une nouvelle fois, il y aura matière à discuter sur ce pays qui est parmi les meilleurs formateurs, mais qui en comparaison est celui qui gagne le moins avec ses équipes jeunes.
📸 Les Bleuets ont posé pour la traditionnelle 𝗽𝗵𝗼𝘁𝗼 𝗼𝗳𝗳𝗶𝗰𝗶𝗲𝗹𝗹𝗲 🇫🇷
En route pour l'𝗘𝗨𝗥𝗢 𝗘𝗦𝗣𝗢𝗜𝗥𝗦 𝟮𝟬𝟮𝟯 ! 👊 pic.twitter.com/NvTmobuKi1
— Equipe de France ⭐⭐ (@equipedefrance) June 13, 2023
Parce que chez les Espoirs, à la fin, c’est encore l’Allemagne qui gagne
Pour ceux qui aiment les principes inamovibles, l’Euro des moins de 21 ans a quelque chose de réconfortant. Pour faire simple, l’Allemagne a participé aux trois dernières finales de l’Euro Espoirs et en a gagné deux. Même si les hommes d’Antonio Di Salvo n’ont pas été très tranchants lors des derniers matchs amicaux (une victoire et deux nuls) et que l’extraterrestre Jamal Musiala manque à l’appel, pas de doute que l’attaquant de Dortmund Youssoufa Moukoko, l’ailier de Brentford Kevin Schade ou encore le milieu de Francfort Ansgar Knauff répondront présent dans la quête d’un quatrième titre. Tombés dans le groupe de l’Angleterre, de la Tchéquie et d’Israël, il faudra grandement se méfier des tenants du titre qui n’ont jamais semblé si sûrs de leur force.
Parce que Mudryk a un transfert à digérer
Dans un Euro où Sandro Tonali (Italie), Pedro Neto (Portugal) ou encore Gabri Veiga (Espagne) risquent de briller, Mykhaïlo Mudryk aura lui aussi une carte à jouer. Arrivé en janvier à Chelsea pour la coquette somme de 100 millions d’euros, le jeune Ukrainien, qui n’avait jamais joué en dehors de son pays, a eu du mal à s’imposer avec les Blues. Titulaire seulement à huit reprises, l’ancien ailier gauche du Shakhtar Donetsk a encore tout à prouver. Sous contrat avec le club londonien jusqu’en 2031, « Misha » n’a pas froid aux yeux et rêve déjà de Ballon d’or. Avant ça, le gamin de 22 ans devra donc marquer les esprits lors de cet Euro Espoirs et porter l’Ukraine vers un titre, qu’elle avait touché du doigt en 2006.
Parce que vous jetterez bien un œil à cette intrigante association entre la Roumanie et la Géorgie
Après la collab entre la Hongrie et la Slovénie en 2021, l’Euro Espoirs va à nouveau se jouer dans deux pays différents. Les heureux élus sont cette fois la Roumanie et la Géorgie. La compétition se déroulera dans huit stades différents : quatre en Roumanie (deux à Cluj-Napoca et deux à Bucarest) et quatre en Géorgie (Batoumi, Kutaisi et deux à Tbilissi). Sur le papier, l’organisation conjointe de ces deux nations, situées aux rives opposées de la mer Noire, peut paraître assez étrange, mais leur relation est au beau fixe, notamment grâce à la Coupe Antim, duel auquel les sélections de rugby à XV se livrent depuis 2002, mais aussi et surtout grâce au projet gazier AGRI dont le but est de s’affranchir des hydrocarbures russes. Rien de mieux que le ballon rond donc pour renforcer cette union.
Par Thomas Morlec et Jeanne Levington