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Pourquoi les Bleuets ne peuvent pas perdre contre l’Italie
Ce dimanche, la France affronte l'Italie en finale de l'Euro U19. Or, c'est sûr, les Bleuets vont s'imposer. Voilà six bonnes raisons pour vous convaincre qu'il est impossible qu'il en soit autrement.
→ Parce que la France ne peut pas perdre deux fois en finale de l’Euro en deux semaines
Dimanche 10 juillet 2016, 23h20. L’équipe de France vient de perdre la finale de l’Euro contre le Portugal, chez elle au Stade de France. La fête est gâchée, les Bleus ne défileront pas sur les Champs-Élysées la coupe Henri-Delaunay dans les bras, les amoureux du football et de l’équipe de France sont traumatisés. Deux semaines plus tard, les Bleuets affrontent l’Italie en finale de l’Euro U19 à Sinsheim. Et les jeunes joueurs de Ludovic Batelli comptent bien venger leurs aînés et ramener la Coupe dans l’Hexagone et imiter la génération de Griezmann, Lacazette et Grenier, vainqueurs de l’édition 2010.
→ Pour venger 2006 et se remémorer 2000
Le Portugal en demies, l’Italie en finale. Le parcours des U19 ressemble trait pour trait à celui de l’équipe de France A lors de l’Euro 2000 et du Mondial 2006. Deux souvenirs mitigés pour les Bleus centrés autour d’un seul et même personnage : David Trezeguet. Si l’ancien buteur de la Juventus avait offert la victoire aux Bleus en 2000 sur un but en or dans la prolongation, il est le seul joueur à avoir manqué son tir au but face à Gigi Buffon lors de la cruelle séance du Mondial 2006, en Allemagne. Et lors de ce nouveau France-Italie sur le sol allemand, le double buteur de la demi-finale Kylian Mbappe, qui a débuté en Ligue 1 à l’AS Monaco tout comme le Roi David, aura à cœur de venger son illustre prédécesseur. Et dire que Mbappe n’était pas né le jour où les Bleus ont remporté la Coupe du monde, bordel…
→ Parce que si ça va aux pénos, les Italiens sont plutôt poissards
Si l’on peut craindre le retour du spectre de la fameuse finale de 2006, les Transalpins ne sont pas les plus adroits dans cet exercice, bien au contraire. Avec son élimination aux tirs au but contre l’Allemagne lors du dernier Euro, la Nazionale a perdu sa septième séance en tournoi officiel. C’est simple, aucune sélection mondiale ne fait pire. Il n’y aucune raison que les U19 de la Nazionale se montrent plus adroits que leurs aînés, si jamais le match devait traîner. Surtout après cinq ans sans la moindre participation à un championnat d’Europe, la pression risque d’être pesante sur les épaules des Azzurrini.
→ Parce que jamais un arrière gauche n’a mené à lui seul une équipe à un grand trophée
Lauréats de l’épreuve en 2003, les U19 italiens ont eu le mérite de battre le pays organisateur, l’Allemagne, à l’occasion du match d’ouverture. Une revanche pour leurs grands frères, obtenue en toute fin de match, sur un penalty du latéral gauche de l’Inter, Federico Dimarco. Un scénario bien rodé pour le reste de la compétition : à nouveau buteur sur penalty face au Portugal, Dimarco a inscrit un doublé en demies contre les Anglais, avec un troisième tir à neuf mètres à la clé. Avec quatre buts au compteur, le défenseur comptabilise à lui seul 80% des buts transalpins dans le tournoi. Or, un latéral gauche ne peut pas être le héros d’une équipe d’Italie, c’est impossible. Comment ça, Fabio Grosso était latéral gauche ?
→ Parce que la France a une attaque de feu
L’équipe de France dispose actuellement de deux attaquants redoutables dans son effectif : Kylian Mbappé et Jean-Kévin Augustin. Les deux tricolores sont en tête du classement des buteurs de cet Euro U19, avec cinq buts chacun. On dirait presque Griezmann et Giroud à l’Euro, tiens. À 19 ans, les deux joueurs possèdent déjà une expérience professionnelle intéressante. La saison passée, Mbappé a disputé quatorze matchs et inscrit un but en Ligue 1 avec Monaco, tandis qu’Augustin a, de son côté, pris part à treize matchs et inscrit un pion sous le maillot du PSG. Alors oui, cocorico, ces deux bonhommes ont un Euro à gagner avant d’aller titiller Cavani et Falcao.
→ Parce qu’ils ont Marcus Thuram comme joker de luxe
En 2000, l’équipe de France remporte la finale de l’Euro face à l’Italie grâce à ses trois remplaçants : Wiltord (buteur), Pires (passeur décisif) et Trezeguet (buteur en or). En 2016, les U19 disposent également d’un remplaçant de luxe en attaque, Marcus Thuram. Oui oui, le fiston de Lilian Thuram. S’il n’est pas encore titulaire chez les U19, il a joué dix-sept matchs de Ligue 2 la saison passée avec Sochaux, et peut donc prétendre à un statut de « supersub » avec les Bleuets. Si Marcus se distingue de son père en jouant attaquant, il a le tempérament de vainqueur de son illustre paternel. Franchement, un doublé de Thuram en finale face à l’Italie, dix-huit ans après la Croatie, on signe direct.
Par Maxime Feuillet, Thomas Moulin et Julien Delmas