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Pourquoi Leicester va refaire le coup de « la belle histoire »
Ce mercredi soir, Leicester affronte Séville en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Complètement à la rue en championnat, les Foxes vont maintenant se concentrer sur la C1 pour continuer d’écrire leur histoire.
Parce que les Foxes appliquent la bonne recette en C1
La saison dernière, le titre surprise de Leicester a reposé sur une solidité défensive à toute épreuve, et une efficacité froide en contre-attaque. Une recette simple, avec les moyens du bord, qui a porté ses fruits. Si la mayonnaise ne prend plus en championnat, Claudio Ranieri applique les mêmes préceptes tactiques en Ligue des champions. Et ça paie. En phase de groupes, les Foxes ont terminé tranquillement premiers de leur groupe, en étant parmi les premiers à être qualifiés pour la phase finale. Intraitables défensivement, les hommes de Claudio Ranieri se sont même offert un record pour leur première participation à la Ligue des champions, en ne concédant aucun but lors de leurs quatre premières confrontations. Certains de terminer premiers, il a fallu attendre la dernière journée pour qu’ils perdent leur premier match contre Porto. Une déroute 5-0, anecdotique vu le contexte.
Parce qu’ils n’ont pas d’obligation
L’autre force de Leicester la saison dernière, c’est évidemment que personne ne les attendait face aux deux Manchester, Chelsea, Arsenal, Tottenham ou Liverpool. Mais depuis, Leicester se sait observé, craint, attendu. Les Foxes ont dû confirmer, chose dont ils sont objectivement incapables. 17e de Premier League avec seulement 21 points en 25 journées – un point au-dessus de la zone rouge – Leicester est actuellement sur une terrible série de cinq défaites consécutives et six matchs sans marquer le moindre but. Avec aucune victoire en championnat en 2017, le club présente le pire bilan à ce stade de la compétition pour un champion en titre depuis 1963. Bref, Leicester est au fond du trou, et doit impérativement retrouver son état d’esprit sans complexe. Et la Ligue des champions est la compétition idéale. Dans ce tournoi, les Foxes n’ont aucune obligation de résultat, puisqu’il s’agit d’un bonus pour les supporters. Contrairement aux cadres européens qui se doivent d’atteindre le dernier carré pour respecter leur rang, Leicester n’a aucune pression. Une situation qui lui a plutôt réussi l’année dernière.
Parce qu’ils ont la chance du champion au tirage
Leicester, Copenhague, Bruges, FC Porto. Rarement un groupe de Ligue des champions aura paru aussi faible. Et c’est le champion d’Angleterre qui en a hérité. Alors, sans nier le mérite que les Foxes ont eu de finir premier, on peut aisément affirmer qu’ils ont plutôt été vernis au tirage. Pour la prochaine étape, ils héritent du FC Séville. Un gros morceau, certes, qui truste le podium de la Liga, mais pas le pire adversaire qu’ils pouvaient tirer. Parce que les autres premiers de groupes peuvent témoigner d’un tirage plus compliqué. Comme Monaco qui est tombé sur Manchester City, le Barça qui s’est mangé le PSG, Arsenal qui a dû se prendre le Bayern Munich, et Naples qui a pris le Real Madrid. Alors après avoir sorti les Andalous sans les vaincre, Leicester va tranquillement s’imposer en quarts contre Benfica et en demies contre Monaco, moins effrayant que le Bayern et le Real. En finale, sur un match, tout pourra se passer. Après tout, un petit coup de pouce du tirage ne fait jamais de mal. Zinédine Zidane et le Real Madrid peuvent en témoigner.
Par Kevin Charnay