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Pourquoi le Stade rennais va faire tomber le PSG
Par Steven Oliveira
Invaincu en Coupe de France depuis le 22 janvier 2014 et une défaite au Parc des Princes face à Montpellier et son capitaine Benjamin Stambouli, le Paris Saint-Germain s’avance une nouvelle fois comme le grand favori à sa propre succession. Et pourtant, tout laisse à présager que les Parisiens vont s’incliner face à la bande à Sabri Lamouchi.
Parce qu’Ismaïla Sarr is back
À eux trois, Severino Lucas, Ismaël Bangoura et Luís Fabiano pèsent quarante millions d’euros d’indemnités de transfert pour vingt réalisations en 138 rencontres avec le Stade rennais. C’est peu dire que les recruteurs bretons se sont souvent trompés au moment de balancer un gros chèque. Fatigué des erreurs de casting, François Pinault a tout de même fait une entorse à son nouveau règlement en balançant 17 millions sur Ismaïla Sarr lors du dernier mercato estival. Une bonne pioche sur le papier tant le jeune international sénégalais (19 ans) a éclaboussé la Ligue 1 de son talent et de sa vitesse la saison dernière avec le FC Metz. Histoire de valider un peu plus la malédiction qui pèse en Bretagne, l’ailier a dû déclarer forfait pendant quatre mois après avoir goûté aux crampons de Kévin Théophile-Catherine. Heureusement, le miracle de Noël a eu lieu et Ismaïla Sarr va pouvoir faire danser Layvin Kurzawa. Pour le plus grand plaisir de Sabri Lamouchi, qui ose une nouvelle comparaison généreuse dans Ouest-France : « Il me fait un peu penser à Thierry Henry. » Et Thierry Henry, lui, il l’a déjà gagnée, la Ligue des champions.
Parce qu’Edinson Cavani ne sera pas de la partie
Alors que les joueurs parisiens se sont retrouvés au Camp des Loges le 3 janvier pour éliminer le foie gras et les flûtes de champagne du réveillon, Edinson Cavani, lui, manquait à l’appel. Peinard, l’attaquant uruguayen a préféré prendre du rab de vacances en Amérique du Sud et n’est revenu à l’entraînement que deux jours après ses petits potes. Cavani a beau être le futur meilleur buteur de l’histoire du Paris Saint-Germain, un retard reste un retard et avec seulement un entraînement dans les pattes, c’est depuis son canapé qu’il devrait assister au doublé de Wahbi Khazri. Le Cavani breton, comme aime l’appeler Sabri Lamouchi, lui, sera bien présent.
Parce que les anciens Rennais aiment Paris
Avant de remporter les trois dernières éditions de la Coupe de France, le Paris Saint-Germain avait connu un léger passage à vide dans sa compétition préférée. En 2014, c’est Montpellier qui dégage les Parisiens dès les seizièmes de finale grâce au but de la victoire de Víctor Hugo Montaño. Un an auparavant, le bourreau se nommait Cédric Barbosa et ne tremblait pas au moment d’inscrire son tir au but pour qualifier feu Évian Thonon Gaillard en demi-finale de la Coupe de France. Sans oublier une autre élimination en quart de finale pour le millésime 2012 du Paris Saint-Germain, foudroyé par l’Olympique lyonnais et la patte gauche de Kim Källström. Point commun : Montaño, Barbosa et Källström sont tous passés par le Stade rennais avant d’éliminer le PSG en Coupe de France. C’est donc Yoann Gourcuff, revenu au bercail en 2015, qui devrait éliminer le PSG ce soir.
Parce que le match a lieu un 7 janvier
Il y a des jours comme ça qui sourient plus que d’autres. Et force est de constater que le 7 janvier est synonyme de bonheur pour le Stade rennais depuis le début du second millénaire. Et pas seulement parce que c’est la fête des Raymond, Cédric ou Virginie. Tout simplement parce que lorsque les Rennais jouent un 7 janvier, ils gagnent. Que ce soit Nancy, Corte ou Brest, les Bretons sont toujours repartis avec la victoire et la qualification en Coupe. Côté Parisiens, en revanche, cette date rappelle surtout une vilaine défaite contre Nancy en seizièmes de finale de Coupe de la Ligue en 2001. Comme une cicatrice encore entrouverte, certains supporters ont même encore la larme à l’œil à l’évocation du but du break de Benjamin Nicaise qui marquait pour son premier match pro avec Nancy. De là à dire que la lumière viendra du pied de Stéphane Diarra ce dimanche soir, il n’y a qu’un pas que l’attaquant ivoirien va franchir tranquillement.
Parce que les mathématiques le prouvent
Moqué pour être un club qui ne gagne jamais, le Stade rennais a pourtant déjà remporté deux fois la Coupe de France, dont la première en 1965 face à Sedan devant 26 788 spectateurs venus assister au deuxième round de la finale au Parc des Princes. Suivra une deuxième victoire, mais aussi deux nouvelles défaites en finale : en 2009 et 2014, à chaque fois face au voisin guingampais malgré la présence de l’immense Romain Danzé et ses 265 titularisations en Ligue 1 pour huit buts marqués. De son côté, le Paris Saint-Germain n’est pas du genre à perdre dès les trente-deuxièmes de finale. Il faut d’ailleurs remonter en 1990 et une défaite face à Valenciennes pour voir les Parisiens s’incliner à ce stade de la compétition. Après une petite addition de tous ces chiffres, on obtient 35039. Soit le code postal du Roazhon Park, théâtre de l’exploit à venir du Stade rennais. CQFD.
Axel Ngando, sans club et sans reproches
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