Le Paris Saint-Germain est le roi des matchs aller
C’est la réforme principale de cette fin de saison de Ligue des champions. Désormais, les quarts et les demi-finales ne se joueront plus en aller-retour, mais sur un match unique. Et cela tombe bien puisque lors du premier match, le Paris Saint-Germain fait quasiment toujours une bonne impression. Et ce, quel que soit le lieu de la rencontre, comme les Parisiens l’ont montré face au Barça au Parc des Princes en 2017 (4-0) ou contre Manchester United à Old Trafford deux ans plus tard (2-0). C’est bien simple, si l’on refait le parcours européen du Paris Saint-Germain avec cette nouvelle règle le constat est saisissant : sur les sept dernières éliminations en C1, il n’y en aurait plus que deux (Barcelone en 2015 et Real Madrid en 2018). Contre trois qualifications et deux rencontres qui auraient dû aller en prolongation. De là à dire que le PSG aurait déjà eu une étoile si toutes les confrontations directes s’étaient disputées sur un match, il n’y a qu’un pas que nous franchissons sans sourciller. Car oui, dans cette formule, la Ligue des champions devient une Coupe de France ou une Coupe de la Ligue. Et jusqu’à preuve du contraire, le Paris Saint-Germain est le club le plus titré dans chacune de ces deux compétitions. Bon, en revanche, avec cette règle, le PSG aurait déjà été éliminé de cette édition 2020 après sa défaite à Dortmund (2-1). Preuve que tout va dans le sens des Parisiens cette année.
Le PSG sera comme à la maison à Lisbonne
S’il est de coutume de dire que le Portugal joue à domicile lorsqu’il évolue en France, l’inverse peut aussi être vrai. Il n’y a qu’à voir les derniers chiffres des services portugais en charge de l’immigration qui expliquent que la France est désormais la 7
e communauté étrangère la plus importante du pays (derrière le Brésil, le Cap-Vert, la Roumanie, l’Ukraine, le Royaume-Uni et la Chine) avec 19 771 Français vivant au Portugal. Dont 47% à Lisbonne. Alors oui, il s’agit pour la plupart de retraités venus profiter du soleil et des avantages fiscaux du pays du Sumol Maracuja, mais ils n’en restent pas moins des potentiels soutiens au Paris Saint-Germain en cas de phase finale à huis clos, l’UEFA prenant une décision à la mi-juillet sur ce sujet.
D’autant plus qu’ils s’ajoutent aux milliers de Franco-Portugais qui retournent au Portugal chaque été et qui seront donc présents au moment du Final 8. Ajoutez à cela que le PSG est un club populaire au Portugal – le club possède d’ailleurs une Academy à Lisbonne – en raison des nombreux Portugais qui ont évolué dans la capitale française comme Pedro Miguel Pauleta, et vous comprendrez que Lisbonne sera derrière Neymar et ses copains (enfin sauf si la Juventus de Cristiano Ronaldo ne se fait pas éliminer par l’Olympique lyonnais en huitièmes de finale). Et puis, si Paris n’a pas que des bons souvenirs de l’Estádio da Luz (où il n’a connu que la défaite en trois déplacements), ce n’est pas le cas des joueurs de Thomas Tuchel. À l’image d’Ángel Di María, qui connaît le stade comme sa poche et qui y est retourné en 2014 pour y remporter la Ligue des champions avec le Real Madrid.
Parce que les joueurs seront frais et reposés
Si l’arrêt définitif de la Ligue 1 n’est pas une bonne nouvelle pour l’Olympique lyonnais, ce n’est pas le cas pour le Paris Saint-Germain. Déjà, parce que le club parisien a tout de même été sacré champion de France. Mais surtout parce que cela évite aux hommes de Thomas Tuchel de disputer un match de championnat toutes les 72h comme cela est le cas pour les autres clubs de Premier League, Liga, Serie A et dans une moindre mesure de Bundesliga. Autant d’équipes qui vont arriver à Lisbonne épuisées et avec une infirmerie pleine. Pendant ce temps-là, les Parisiens, eux, passent du bon temps à Saint-Tropez avant de retourner à l’entraînement, avec pour seul objectif ce Final 8.
Durant deux mois, le PSG va donc pouvoir travailler physiquement et tactiquement afin d’être prêt pour le jour J. Le seul risque de cette longue coupure étant l’absence de compétition, la FFF a eu la bonne idée de caler les 24 et 31 juillet les finales de Coupe de France et Coupe de la Ligue afin que les Parisiens débarquent à Lisbonne bronzés, avec des jambes fraîches et une préparation parfaite. Et avec un peu de chance, Neymar arrivera entier. Le PSG a même ajouté l’élément manquant : l’esprit de revanche en annonçant que les contrats de Thiago Silva, Edinson Cavani ou encore Thomas Meunier ne seront pas prolongés, si ce n’est de deux mois pour pouvoir disputer la fin de cette C1. L’histoire, vous la connaissez : Edinson Cavani qui plante en finale sur un centre de Thomas Meunier. Et Thiago Silva qui soulève la coupe aux grandes oreilles.
Parce que l’été réussit à Paris
Si le Paris Saint-Germain était une émission de télévision, il serait probablement
L’Été de tous les records avec l’immense Barry White. Soit une équipe qui défonce tout sur son passage lorsque le soleil est à son paroxysme. Il n’y a qu’à regarder le palmarès du Trophée des champions que le PSG a remporté à neuf reprises. Un record. Mieux, depuis l’arrivée des Qataris, les Parisiens n’ont jamais perdu la moindre finale pour sept victoires. Même en Europe, le PSG est injouable l’été à l’image de l’International Champions Cup que le club de la capitale a remporté à deux reprises (2015 et 2016) en quatre participations. C’est bien simple, personne ne fait mieux dans le monde à part le Real Madrid qui a soulevé ce trophée à trois reprises (mais en huit participations). Autant de trophées entreposés dans l’armoire aux côtés de l’International Super Cup remportée en 2019, du Trophée Ciudad de Palma (1982) ou encore de l’Acqua Lete Cup (2014) et de l’Innsbruck Cup (2011). Ne reste plus qu’à savoir
qui sera le Younousse Sankharé, le Jean-Christophe Bahebeck ou le Jean-Kévin Augustin de cet été parisien.
Parce que c’est mathématique
C’est bien connu, les chiffres ne mentent jamais. En remportant la Ligue 1, le PSG a désormais neuf titres de champion de France à son actif. Une performance obtenue en partie grâce à son buteur vedette Kylian Mbappé, acheté 145 millions d’euros hors bonus. Cette saison marque surtout la fin d’une ère à Paris. Celle d’Edinson Cavani, meilleur buteur de l’histoire du club avec 200 pions. Pour le remplacer, le PSG mise sur Mauro Icardi qui, pour rappel, s’est fait tatouer les trois enfants que son ex-meilleur ami Maxi López a eus avec sa nouvelle femme Wanda Nara. Multipliez les deux premiers chiffres (9 et 145) et ajoutez le résultat de la multiplication des deux autres (200 et 3) et vous obtiendrez 1905. Il suffit alors d’ajouter le nombre de cartons jaunes reçus par Marco Verratti depuis son arrivée à Paris (92) et de soustraire le nombre de centres de Layvin Kurzawa qui ont mené à un but cette saison (1). Le résultat est alors saisissant puisque cela fait 1996. Soit l’année de naissance de la sœur de Neymar. Mais surtout l’année de l’unique titre européen du Paris Saint-Germain, la C2 1996. Bah quoi ?