- CDM 2018
- 8es
- Brésil-Mexique
Pourquoi le Mexique va vaincre la malédiction des huitièmes
Après six échecs consécutifs en huitièmes de finale de Coupe du monde, le Mexique se retrouve à nouveau face à sa malédiction. Mais toutes les séries – bonnes ou mauvaises – ont une fin. Et celle du Mexique va se terminer en Russie face au Brésil.
Débarrassé de son complexe d’infériorité face aux grosses écuries mondiales, le Mexique va pouvoir regarder le Brésil droit dans les yeux. Et selon une bonne vieille logique mathématique, les Mexicains devraient s’imposer sans trop sourciller. Puisque si l’Allemagne a battu le Brésil 7-1 et que le Mexique s’est imposé face aux Allemands 1-0, alors le Mexique va gagner contre le Brésil par au moins six buts d’écart.
« Nous avons mis au point un plan il y a six mois. Il y a eu des changements de dernière minute à cause des blessés, mais le principe est resté le même : il fallait avoir deux ailiers très rapides. » Posé en conférence de presse, Juan Carlos Osorio raconte comment cette victoire face à l’Allemagne était planifiée depuis belle lurette. Et s’il ne s’est pas tatoué son plan sur le corps comme Michael Scofield, le résultat est tout aussi efficace. Tacticien hors pair, le sélectionneur colombien de la Tri a tout étudié de ses adversaires. Tout calculé.
De l’orgie de ses joueurs pendant la préparation à la défaite face à la Suède qui permet au Brésil d’arriver la fleur au fusil. Une grave erreur puisque, là aussi, affronter la Seleção en huitièmes faisait partie du plan de base. Mais que va bien pouvoir sortir Osorio comme tour de magie ? Un marquage individuel de Layún sur Neymar ? Chicharito qui parle en allemand dans les oreilles de Thiago Silva ? Héctor Herrera qui fait péter un plomb à Casemiro ? Peut-être un peu de tout ça. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’y aucune mention d’élimination dans le plan d’Osorio.
Deux buts célébrés comme un doublé de Lozano par les supporters de la Tri, et qui ont transformé la mine déconfite des joueurs en larmes de joie. C’est donc une équipe du Mexique en mode survivante que va affronter le Brésil. Mais surtout une équipe qui a la chance de son côté. Et tous les anciens champions du monde le répètent : pour gagner, il faut une part de chance. En faisant confiance aux Sud-Coréens.
Mais Javier Hernández profite d’un rush de Cristiano Ronaldo pour délivrer le Santiago Bernabéu dans les derniers instants de la partie. En face, Miranda voit alors son rêve de remporter la Ligue des champions se briser une seconde fois en deux ans avec, cette fois-ci, Chicharito dans le rôle de Sergio Ramos. La défaite de trop pour le défenseur brésilien, qui signe à l’Inter dans la foulée et s’installe en charnière du Brésil. Avec lequel il rêve de soulever une Coupe du monde. À moins que Monsieur briseur de rêve vienne à nouveau jouer les trouble-fête.
Certes, le Mexique affronte le Portugal dans cette épisode de la saison 9, mais cela traduit juste des lacunes en géographie de Matt Groening qui confond le pays de Cristiano Ronaldo avec son voisin espagnol. Le Brésil a beau avoir Neymar, Coutinho, Marcelo, Thiago Silva ou encore Douglas Costa, la Selecção ne pourra rien faire face au talent de prédiction des Simpson.
Devenu une star mondiale grâce à ses potes qui prennent des photos de son double en carton plus hilarantes les unes que les autres, Javier a finalement pris la décision de rejoindre ses quatre copains en Russie. Et le message adressé à Metro Internacional dès son arrivée à Moscou est clair : « J’espère que le Mexique va gagner le Mondial. » Au moins pour le consoler de son couple brisé.
par Steven Oliveira