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Pourquoi le football est-il meilleur que la masturbation ?

Par Swann Borsellino
Pourquoi le football est-il meilleur que la masturbation ?

Un idiot a dit que le chien était le meilleur ami de l’homme. Un mec bien plus réaliste a dit que c’était sa main droite. Jusqu’à l’arrivée du ballon rond, évidemment.

4h28. Soit, en gros, l’heure qui décide si ce que vous avez entrepris il y a déjà plusieurs heures sera une nuit ou une sieste. Vous rallumez la lumière et très objectivement, dans votre chambre mal rangée, la seule chose qui a l’air plus fatiguée qu’il y a trois minutes, c’est ce morceau de sopalin pouilleux que vous n’avez pas encore pris la peine de jeter à la poubelle. Ouais, ce soir, comme une fois de temps en temps, vous avez eu une insomnie. Et ce soir, comme à chaque fois, après avoir pensé à la fin du monde et à votre propre mort, vous avez décidé d’écouter le conseil de ce pote qui, à bien y réfléchir, donnait toujours de mauvais conseils. « Si t’arrives pas à dormir, une petite branlette, ça n’a jamais tué personne » , disait ce génie. Seul bémol, quand on n’est pas un porc et qu’on ne s’endort pas une seconde après avoir fricoté avec Onan, bah ça ne marche pas. Et là, soudainement, on repense aux classiques, aux vrais. Genre à ce Chelsea – Manchester City tout nul du week-end dernier, ou à un bon vieux Rennes – Bordeaux. Le genre de partie que l’on regarde un dimanche après-midi, en somnolant dans son canapé, après s’être pété le bide avec un gros Mc Do. Chut, Morphée arrive. Merci le foot. Elles sont salvatrices, d’ailleurs, ces trois heures de sommeil. Parce que ce soir, après le boulot, le menu est différent. La chérie est de retour, après une semaine et demie de déplacement pour le boulot, l’équivalent de dix branlettes nocturnes, fourchette basse. Un truc devenu totalement banal, alors que le football que vous avez eu le droit de bouffer pendant son absence a été un éternel recommencement. Excité comme une puce, vous vous rappelez de cet autre conseil que ce pote tout naze vous avait dispensé, lui qui s’était dépucelé deux mois avant vous avec Amandine, la seule fille du collège qui avait besoin d’un vrai soutien-gorge. « Si t’as peur d’être aussi précoce devant le but que Guivarch’ en finale 98, une petite branlette avec le rencard, ça n’a jamais tué personne. » Bien au contraire, ça permet de prendre une douche, d’ailleurs. Sauf que là non plus, ça ne marche pas, et ça, vous vous en êtes bien rendu compte, avec votre performance de hardeur bas de gamme, trois minutes et vingt-cinq secondes sur votre Casio qui fait calculette, préliminaires inclus. Et si vous aviez pensé au ballon rond, hein ? Car si Ryan Babel a clamé haut et fort l’importance de jouer les couilles vides, chacun devrait également connaître l’importance de penser au football les couilles pleines. Essayez un peu de réciter l’effectif complet du grand Sedan 2000-2001 dans votre tête, de rejouer l’action folle du FC Nantes de Pedros et Loko face à Paris ou encore d’imaginer un peu la tête de Sylvain Kastendeuch pendant l’acte. Là, vous aurez plus de chance de réveiller l’acteur de boule qui sommeille profondément en vous. 45 minutes. Vous méritez bien une mi-temps. Elle aussi. Le foot : 2. La branlette : 0. Mais tout n’est pas qu’une question de pratique. C’est aussi une question de partage. Une affaire de convivialité, quoi. On aime partager une bière et une pizza devant le foot. La branlette un peu moins, une fois passée les années du Collège fou fou fou et la découverte de Clara Morgane – ou de Brigitte Lahaie, pour les anciens. Pas la peine non plus de parler du jeu de la biscotte et de ses valeurs de partage, c’est un truc de beauf, ou de rugbyman et ça, on a déjà dit que c’était moins bien que le foot. Au fond, la vérité sort de la bouche de Samuel Auguste-Tissot, médecin suisse, qui a publié en 1770, L’onanisme, essai sur les maladies produites par la masturbation. « La trop grande perte de la semence produit la lassitude, la débilité, l’immobilité, émousse le sens et la vue. » Oui, pour certains la branlette rend sourd, pour lui elle rend aveugle. Des maux qu’un bon match de foot ne vous procurera jamais, d’autant que se poser tout un après-midi entre Canal+ et beIN Sport, à gambader joyeusement entre Premier League et Ligue 1, joie et allégresse, est bien moins exigeant que d’alterner frénétiquement entre Youporn et XNXX, à la recherche de la pépite. Et puis bon, chercher Arsenal dans Google sera toujours plus classe que teen, taper Verratti sera toujours mieux que « big butt » et mater le Stade rennais sera plus honorable que de chercher « interacial » . Il sera également toujours plus sympa de se faire prendre en train de regarder un match de foot, même de Ligue 2, hein. Et puis bon, en Indonésie, on risque la peine de mort par décapitation pour une branlette. Alors on opte définitivement pour le ballon rond et on se matte un match de foot, hein. Puis on s’endort.

Crédit photo de homepage : http://www.flickr.com/photos/thousandshipz/

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