le 17/10/2017 à 20:45
Groupe G – Ligue des champions
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Les vieux contre les jeunes
À Monaco, les étés se suivent et se ressemblent. De jeunes diamants quittent le Rocher pour des sommes folles après avoir été polis par maître Jardim, et d’autres, encore plus jeunes pour certains, viennent les remplacer. Ainsi, Bernardo Silva, Benjamin Mendy, Tiémoué Bakayoko ou encore Kylian Mbappé ont été échangés avec Keita Baldé, Terence Kongolo, Youri Tielemans et Adama Diakhaby pour ne citer qu’eux. Du côté de Beşiktaş, la technique de l’achat-revente avec plus-value n’est pas le genre de la maison. Les dirigeants turcs préfèrent, eux, taper dans le « vieux » , moins cher à l’achat comme à la revente, mais bien plus expérimenté. Pepe, Álvaro Negredo, Gary Medel sont venus rejoindre Adriano, Ryan Babel ou Ricardo Quaresma, déjà bien installés sur les rives du Bosphore. Une tactique de recrutement payante puisque les Aigles noirs dominent leur groupe de Ligue des champions et restent sur deux titres de champion de Turquie.
Le sang chaud contre le sang-froid
Huit journées de Süper Lig, cinq cartons rouges,
dont trois rien que face au Fenerbahçe. Tel est le bilan de ce début de saison du Beşiktaş. En même temps, c’est le prix à payer lorsqu’on aligne une charnière centrale Pepe-Medel et qu’on titularise des sanguins comme Ricardo Quaresma qui, entre deux
trivelas, n’hésite jamais à titiller les chevilles des adversaires. Dernier carton rouge en date ? Ce vendredi sur la pelouse de Gençlerbirliği, Ryan Babel est entré en jeu à la pause avant de rejoindre les vestiaires trois minutes plus tard pour un coup de pied, certes involontaire, dans la tête de son adversaire. Face à cette bande aussi attachante que timbrée, l’AS Monaco peut-elle rivaliser dans l’engagement. Thomas Lemar ? Trop timide. Jemerson ? Trop souriant. Falcao ? Assagi. Même Kamil Glik et sa tête de méchant dans James Bond paraissent bien tendre à côté du pitbull chilien, Gary Medel.
Les chants contre les jumelles du prince Albert
26 septembre 2017. Le tableau d’affichage de la Vodafone Arena indique la 31
e minute lorsque l’attaquant du RB Leipzig, Timo Werner, demande le changement à son entraîneur. La raison ? «
Je n’avais jamais vu une telle atmosphère. Je ne pouvais pas me concentrer sur le match. Je ne me sens toujours pas bien » , avouait l’international allemand après la rencontre. Pour sa défense, les supporters du Beşiktaş sont connus pour faire du bruit, beaucoup de bruit. Le 11 mai 2013, alors qu’ils squattaient encore leur ancien antre du BJK İnönü, les supporters des Aigles noirs établissent un record mondial de nuisance sonore avec 141 décibels. Soit 56 décibels au-dessus du seuil de risque fixé par l’Organisation mondiale de la santé. Pendant que Timo Werner était pris de vertige à Istanbul, les joueurs de Porto, eux, se sentaient comme chez eux à Monaco. Leurs supporters aussi, eux qui avaient totalement pris le dessus sur ceux de l’ASM, comme souvent à Louis-II.
Les kebabs à deux euros contre le restaurant vegan de Djokovic
D’après un classement du
WealthInsight, Monaco compte la plus grande concentration de millionnaires au monde, avec près d’une personne sur trois qui peut se targuer d’appartenir à ce cercle pas si fermé que ça. Et ce chiffre n’est pas près de baisser, puisque de nombreux sportifs, à l’image de Novak Djokovic ou de Lewis Hamilton, viennent s’installer en Principauté pour profiter de la fiscalité généreuse, des bords de la Méditerranée, du volant d’une Ferrari et d’un casino. À Istanbul, en revanche, il est peu commun de croiser un homme au volant d’une voiture de sport, et encore moins commun de trouver un Casino. En revanche, lorsque vient la fringale nocturne, mieux vaut se trouver à Istanbul. La richesse de la cuisine turque, de rue comme dans les restaurants, vaut le détour à n’importe quelle heure. Tout comme l’emblématique kebab, qui ne vous coûtera que de deux petits euros. Soit cinq de moins que le «
Petit bol de Quinoa » au restaurant vegan ouvert par Novak Djokovic et sa femme à Monaco.
Édouard Cissé comme seul point commun
A priori, tout oppose l’AS Monaco au Beşiktaş. Pendant que l’un est seul dans sa ville, l’autre doit la partager avec quatre autres équipes de Süper Lig. Pendant que l’ASM a vu passer Thierry Henry et David Trezeguet, le Beşiktaş a pour icône Pascal Nouma. Parmi tous ces antagonismes, un homme vient faire le liant entre les deux clubs : Édouard Cissé. Prêté à l’ASM en 2003, l’ancien Parisien a vécu une saison sur le Rocher. Le temps de vivre une finale de Ligue des champions, quand même. En quête de découverte, Édouard Cissé pose alors ses valises au Beşiktaş en 2007. Deux saisons, une coupe soulevée, un championnat de Turquie remporté et un souvenir indélébile : «
Je me souviens d’un match de Ligue des champions face à Liverpool, où Steven Gerrard m’avait dit qu’il trouvait l’ambiance ahurissante alors qu’il était habitué à Anfield. » Cela n’avait pas empêché le milieu anglais de trouver le chemin des filets ce jour-là (défaite 2-1 des
Reds), contrairement à sa venue au stade Louis-II trois ans plus tôt où il était reparti à Liverpool sans marquer avec une défaite un à zéro dans sa besace.
Le match Beşiktaş-Maccabi Tel-Aviv délocalisé