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Pourquoi le Bayern Munich aime autant les joueurs français ?

Par Alexandre Ross
4 minutes
Pourquoi le Bayern Munich aime autant les joueurs français ?

Le temps passe, et le Bayern Munich compte de plus en plus sur des joueurs français. Une méthode qui a fonctionné pour bon nombre d’entre eux et qui a pu contribuer aux nombreux succès de la formation allemande. Retour sur un phénomène qui n’est pas près de s’arrêter.

Mercredi soir, au coup d’envoi de ce huitième de finale retour de la Ligue des champions, il y aura sans doute plus de joueurs français arborant le maillot munichois que la tunique parisienne sur la pelouse de l’Allianz Arena. Malgré l’absence de Benjamin Pavard, suspendu après son carton rouge reçu au Parc des Princes, la francophonie devrait être de mise côté bavarois avec les titularisations de Dayot Upamecano et Kingsley Coman.

Des Frenchies de plus en plus présents

Depuis le pionnier Jean-Pierre Papin en 1994, ce sont quatorze Français au total qui sont passés par le Bayern et certains d’entre eux ont laissé de jolis souvenirs. Arrivés avec encore beaucoup à prouver, Willy Sagnol, Bixente Lizarazu et Franck Ribéry sont tous les trois devenus des légendes du club. Recrutant autant des jeunes joueurs français évoluant déjà en Bundesliga (Michaël Cuisance, Dayot Upamecano, Benjamin Pavard…) ou dans une écurie de Ligue 1 (Mathys Tel, Corentin Tolisso, Tanguy Kouassi…), le club allemand s’est inspiré du succès de ces trois joueurs emblématiques de l’équipe de France pour poursuivre son intérêt pour les joueurs de l’Hexagone. « Les Français se sont toujours bien adaptés à notre club, expliquait Karl-Heinz Rummenigge, alors président du directoire du club, à Welt. Ce sont de bons garçons et de bons footballeurs. Cela a commencé à l’époque avec Bixente Lizarazu, un joueur et une personne fantastiques. C’est un super type qui est encore aujourd’hui très populaire en Allemagne. Ensuite, il y avait aussi Willy Sagnol et Franck Ribéry. »

Pourtant, ce penchant pour les joueurs français n’a pas toujours été présent. Après les échecs des grands espoirs sud-américains, l’Argentin José Sosa et le Brésilien Breno, coupable d’avoir brûlé sa maison lors de son passage à Munich, Karl-Heinz Rummenigge avait annoncé en 2011 que le club ne recruterait plus de jeunes joueurs d’Amérique du Sud. Selon lui, cela ne faisait aucun sens, et le Bayern s’est alors concentré sur le marché européen. À l’époque, les Français aussi étaient moins attirés par le club de Bavière. « Dans le passé, les jeunes joueurs français allaient soit en Italie, soit en Angleterre, éclaircit l’ancien international espoirs français Valérien Ismaël, passé par le Bayern en 2005 et 2007, à Bundesliga.com. L’Allemagne n’a jamais vraiment été une option à cause du froid et de la langue. Lizarazu a été l’un des premiers véritables pionniers, puis Ribéry […]. Ils ont tous ouvert la voie à cette tendance. » C’est simple : depuis la saison 1997-1998, il y a toujours eu un Français dans les rangs du FC Hollywood. À l’été 2018, le contingent tricolore est même devenu le plus représenté dans le vestiaire bavarois derrière l’allemand.

Un réel attrait pour la formation française

Le Bayern Munich leur décèle des qualités précises, propres aux joueurs de l’Hexagone, comme l’affirmait Karl-Heinz Rummenigge en 2020. « Le plus spectaculaire, c’est la formation à la française, qui est unique, indiquait l’ancien attaquant allemand dans les colonnes de France Football. Les joueurs sont très bien préparés : physiquement, techniquement et tactiquement. Vous avez des jeunes de 20 ans qui font preuve d’une maturité remarquable, tant dans leur jeu que dans leur personnalité. »

Autant de qualités qui séduisent les dirigeants bavarois, prêts à débourser de grandes sommes pour s’attacher les services des Frenchies. Acheté pour 41,5 millions d’euros, le milieu de terrain Corentin Tolisso avait battu le montant record déboursé pour un joueur par die Roten lorsqu’ils l’avaient recruté à l’Olympique lyonnais en 2017. Deux ans plus tard, le club allemand a même cassé sa rigide politique de transferts, habituellement peu dépensière, pour Lucas Hernandez, arrivé en provenance de l’Atlético de Madrid pour la somme de 80 millions d’euros. Avec l’arrivée du défenseur central Dayot Upamecano en 2021 pour quelque 60 millions d’euros, il y a désormais trois joueurs français figurant dans le top 5 des plus gros achats de l’histoire du club entraîné par Julian Nagelsmann. « La France a toujours été un pays en développement pour les jeunes footballeurs, rajoute le bourreau des Bleus à Séville. Elle fait un travail formidable à cet égard, peut-être même le meilleur au monde. »

L’adage « on ne change pas une équipe qui gagne » est plus que jamais valide pour les Français au Bayern. Après avoir brisé le cœur des Parisiens un soir d’août 2020 et lors du match aller le mois dernier, l’international français Kingsley Coman pourrait à nouveau saboter les plans de Ligue des champions de son club formateur. De là à dire qu’une qualification du Bayern ce mercredi soir serait une victoire pour le football français…

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