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Pourquoi l’Atlético va marcher sur le Real
L'Atlético reste sur cinq matchs sans victoire dans le derby, mais que le Real Madrid ne s'y trompe pas : les Colchoneros débarquent samedi à Valdebebas avec des arguments, et non des moindres. À tel point que la rencontre pourrait ressembler à un remake de White House Down pour la Maison-Blanche.
… parce que l’Atlético ne sait plus comment perdre en Liga
Qui peut s’asseoir à la table de l’Atlético cette saison ? En Espagne, pour l’instant, personne. Leaders malgré deux matchs en retard, les hommes de Diego Simeone marchent sur le championnat avec huit victoires et deux nuls. Pendant ce temps, le Real, lui, balbutie, la bande à Zidane ayant déjà mordu la poussière à trois reprises (Cadix, Alavés, Valence). Les Colchoneros font ainsi partie du cercle fermé des clubs toujours invaincus en championnat au sein du Big Five européen, avec Leverkusen, Wolfsburg, le Milan et la Juve. Ça vous pose une équipe. En prenant en compte l’exercice précédent, l’Atlético reste même sur 26 matchs sans défaite en Liga. Une série démarrée après un revers face… au Real Madrid, le 1er février dernier. Mais cette fois, no pasarán.
… parce que le mur est solide
Si les Américains espéraient voir un véritable mur s’ériger à la frontière mexicaine, ils auraient mieux fait de voter pour Diego Simeone. Contrairement à l’homme aux cravates rouges, El Cholo maîtrise parfaitement le sujet et ne raconte pas de salades. L’Argentin a fait de l’Atlético la meilleure défense de Liga en 2013, 2014, 2016, 2017, 2018 et 2019. Et le cru 2020-2021 est parti sur des bases stratosphériques. Deux petits buts encaissés en dix matchs joués, l’un lors de l’explosion de Grenade (6-1), l’autre face à Osasuna (1-3). Impossible de faire plus étanche. Pas étonnant lorsqu’on possède Jan Oblak comme dernier rempart et qu’il est protégé par des rocs nommés José María Giménez, Felipe ou Stefan Savić. Mais, plus fort encore, le départ de Thomas Partey ne se ressent même pas, définitivement oublié par l’abattage de Koke, Saúl, Héctor Herrera, Lucas Torreira et Geoffrey Kondogbia. Les joueurs passent, le Cholismoreste.
… parce que Luis Suárez adore le Real
Poussé vers la sortie à Barcelone, Luis Suárez a trouvé refuge chez les Colchoneros. Ses débuts sont prometteurs avec cinq buts en sept rencontres de championnat. Des statistiques qui pourraient encore grimper ce samedi alors que l’Uruguayen retrouve l’une de ses victimes favorites. El Pistolero a en effet dégainé victorieusement à onze reprises contre la Maison-Blanche. Seules les défenses de Valence et Norwich (douze buts chacune) ont été davantage trouées par l’attaquant de Salto. Les Merengues ont d’autant plus de raison de se méfier que Suárez, agacé de céder sa place dès la 64e minute mercredi, aura les crocs.
Ajoutez-y un João Félix enfin à la hauteur des attentes et des seconds couteaux efficaces, à l’image de Marcos Llorente : vous obtenez une équipe qui tourne à 2,1 buts par match de championnat cette saison. Personne ne fait mieux de l’autre côté des Pyrénées. Un collectif bien huilé, également dangereux parce qu’il sait s’adapter, en 3-4-3 ou en 4-4-2, grâce à la polyvalence d’éléments tels que Mario Hermoso ou Kieran Trippier. L’heure est venue de renouer avec le succès dans le derby et de frapper un grand coup. Signé d’un C qui veut dire Cholo.
Par Quentin Ballue