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Pourquoi la série de l’OM va s’arrêter à Gerland, ce soir ?
Les Marseillais ne font plus rire personne depuis quelques semaines. Avec huit succès sur les huit dernières journées, l'OM survole le championnat de France de façon presque indécente. Pourtant, la série folle des Olympiens va s'arrêter ce dimanche, sur la pelouse de Gerland. Voici pourquoi.
Parce que Yoann Gourcuff
Le constat est sans appel. Yoann Gourcuff a fait son retour sur les pelouses de Ligue 1 le 12 septembre dernier, à l’occasion de la réception de l’ASM, à Gerland. Un match remporté par un Olympique lyonnais qui restait pourtant sur trois défaites consécutives et qui semblait sombrer inéluctablement dans les abîmes du classement. Depuis, Yoann enchaîne les apparitions et a même fini par glaner ses galons de titulaire lors des deux dernières rencontres. Dans le même temps, bah, l’OL ne perd plus. Avec Gourcuff dans ses rangs, Lyon, c’est quatre victoires et deux nuls. Et c’est surtout une 4e place au classement. Et puis, au cas où quelqu’un doute encore de son retour en forme, le fils de Christian a planté un doublé la semaine dernière, son premier depuis août 2009 et un match contre Lens, avec la liquette de Bordeaux sur les épaules. Alors oui, Yoann est bien de retour en grâce, et après Lille et Montpellier, c’est l’OM de Bielsa qui va en faire les frais ce soir. Enfin, s’il ne se blesse pas à l’échauffement.
Parce que l’enfer de Gerland
Sur les quatre dernières rencontres disputées à Gerland, les hommes d’Hubert Fournier ont cassé pas mal de gueules. Monaco, Lorient, Lille et Montpellier sont tous repartis la queue entre les jambes et les valises pleines de buts. Car, oui, à domicile, l’OL ne fait pas de cadeau. 16 buts marqués, seulement 3 encaissés, cinq victoires et une seule petite défaite contre Lens, lors de la 3e journée, voilà les stats des Lyonnais sur leurs terres. D’ailleurs, au classement des rencontres à domicile, l’OL est tranquillement assis sur le fauteuil de leader. Bref, les Marseillais sont prévenus, ici c’est Lyon.
Parce que l’OL a déjà stoppé une série de l’OM
Lors de la saison 1998/1999, l’OM n’a pas de Bielsa sur le banc, mais un certain Rolland Courbis. Et avec le Loco à la sauce française, le club phocéen enchaîne aussi les bons résultats, au point d’engranger huit succès entre la 7e et la 14e journée. Pour tenter d’entrer dans l’histoire avec une 9e victoire consécutive, les Marseillais doivent s’imposer lors de la 15e journée. Hasard du calendrier, c’est à Lyon, déjà, que les Phocéens se rendent pour marquer l’histoire du football français. Et ce jour-là, ils ne marqueront rien du tout (enfin si, un but, en fait), puisque l’OL s’impose 2-1 grâce à des pions de Linares et Violeau. Si Lyon a réussi à stopper la série en 1998, nul doute qu’ils le feront encore aujourd’hui. Car tout le monde le sait, l’histoire est un éternel recommencement.
Parce que l’OM n’a plus Mamadou Niang
L’OM n’est pas en terrain conquis entre Rhône et Saône. Sur les six dernières confrontations entre les deux équipes, à Gerland, en championnat, les Lyonnais se sont imposés deux fois et ont concédé quatre nuls. Pour trouver trace d’une victoire marseillaise dans la ville des Gones, il faut remonter à novembre 2007. Ce soir-là, les hommes d’Éric Gerets s’imposent 2-1, grâce à deux goals de Mamadou Niang. Oui mais voilà, Mamadou, aujourd’hui, bah il joue à Arles-Avignon. Arles-Avignon, putain !
Parce que Fekir + Njie + Lacazette + Ferri = talent
Depuis que l’OL n’a plus d’argent, il a bien fallu trouver une solution pour continuer à vivre. Du coup, Aulas a décidé que dorénavant, l’OL ferait confiance aux jeunes sortis de Tola Vologe. Et s’ils sont nombreux à avoir douté de cette nouvelle politique, force est de constater que cela commence à bien fonctionner. Tous les produits du centre de formation lyonnais cartonnent cette saison. De Lacazette à Fekir, en passant par Ferri et Njie, les déceptions sont minces, voire inexistantes. C’est un peu comme dans DBZ, il est temps de se rendre compte que Sangohan, au fond, est plus fort que son daron. Surtout quand il tabasse Cell. D’ailleurs, si on a un peu d’imagination, on peut très bien voir la fusion Gotrunks dans l’entente Fekir/Lacazette. Tremble, Majin Bielsa.
Par Gaspard Manet