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Pourquoi il ne faut pas rater la finale U19 entre l’Italie et le Portugal
Par Andrea Chazy et Steven Oliveira
4 minutes
Ce n’est pas parce que la France ne fera pas le doublé Coupe du Monde-Euro U19 que l’on doit passer à côté de la très belle finale Portugal-Italie. Voici cinq bonnes raisons de regarder cette finale, avec un Français et même un peu d’Andrea Pirlo dedans.
Car un Français peut être sacré Champion d’Europe
Si l’équipe de France U19 s’est inclinée en demi-finale face à l’Italie, un Français peut tout de même toujours être sacré Champion d’Europe : Romain Correia. Pilier de la défense centrale portugaise, l’un des trois Correia de l’équipe lusitanienne est, en effet, né à Castres dans le Tarn. Mais, comme Raphaël Guerreiro ou Anthony Lopes avant lui, ce grand fan de Sergio Ramos décide d’opter pour la sélection portugaise, pays d’origine du paternel. À la différence près que Romain Correia quitte le sud-ouest de la France dès ses 16 ans pour rejoindre le centre de formation du Vitória Guimarães, où il évolue toujours. Et, même s’il avoue au Progrès qu’il « ne parlait pas le portugais » à son départ, ses coéquipiers ont vite compris qu’il comprenait parfaitement le langage du ballon rond.
Car Moise Kean est en feu
Suite à son récital face aux Bleuets, impossible d’imaginer le jeune attaquant de la Juventus Turin passer totalement à côté de sa finale à venir. Auteur de quatre buts en dix-neuf matches pour sa première saison avec l’Hellas Vérone, Kean avait déjà annoncé vouloir tout casser sur les réseaux sociaux avant la demi-finale remportée face à la France. Blessé à l’adducteur en mars dernier, le bomber azzurro a faim, très faim : « Après ces longs mois blessé, je suis revenu sur le terrain pour montrer ce que je vaux. Cette épreuve m’a fait comprendre que Dieu est grand » . Résultat : un but, une activité débordante, un incroyable manqué, aussi, mais surtout une performance XXL qui a séduit tout le monde. Le « nouveau Balotelli » , surnom dont il est affublé de l’autre côté des Alpes, sera bien le danger numéro un pour l’arrière-garde portugaise
Parce que le Portugal est une machine à marquer
À l’Euro 2016 et, dans une moindre mesure, à la Coupe du monde 2018, le Portugal s’est montré avec un jeu défensif et pas forcément sexy. Un plan de jeu qui est à l’opposé de celui pratiqué par les U19 portugais obnubilés par l’attaque. Résultat, cela donne treize buts en quatre matchs dans cet Euro U19. Il faut dire que le Portugal a de quoi faire devant avec la présence de Francisco Trincão et son pied gauche magique (4 buts), ainsi que l’autre dribbleur fou João Filipe qui confirme les espoirs placés en lui (3 buts). Sans oublier la présence du joueur de West Ham, Domingos Quina, pour assaisonner les deux lascars de ballons et pour faire lever les foules par sa technique.
Pour découvrir le nouveau Andrea Pirlo
Avec le recul, on peut désormais affirmer que beaucoup se sont trompé en pensant que Marco Verratti était le digne successeur d’Andrea Pirlo. Il fallait tout simplement attendre huit ans de plus, pour bel et bien voir que c’est Sandro Tonali qui est le digne successeur de l’ancien maître à jouer de la Nazionale. Une gestuelle qui repousse les limites du mimétisme, une technique propre, une chevelure brune au vent et même des débuts à… Brescia. En 2000, Andrea Pirlo avait remporté le championnat d’Europe Espoir à l’âge de 21 ans. 2018 pourrait donc permettre à la copie conforme de faire mieux que l’originale.
Parce qu’un bel esprit de revanche règne
Il y aura comme un air de revanche au OmaSP Stadion de Seinäjoki. Déjà parce que certains joueurs comme Domingos Quina, Diogo Costa, Diogo Queirós ou encore João Filipe étaient déjà là il y a un an en Géorgie où le Portugal s’était incliné en finale de l’Euro U19 face à l’Angleterre. Mais surtout parce que les Portugais ont déjà croisé l’Italie dans cet Euro. C’était lors du deuxième match de poule et les Italiens s’étaient imposés au terme d’une sublime seconde période (3-2). Une victoire due en grande partie au carton rouge reçu dès la 9e minute par le capitaine Diogo Queirós, victime de la vitesse boltesque de Moise Kean. Si les Portugais veulent éviter une neuvième défaite en finale de l’Euro U19, ils vont donc devoir rester à onze. Et invoquer le Dieu Éder.
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Par Andrea Chazy et Steven Oliveira