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Pourquoi il ne faut pas rater Ajax-Feyenoord
Liverpool-Everton ? Schalke-Dortmund ? Benfica-Porto, Monaco-PSG, Naples-Juventus ? Non merci. Le vrai frisson de ce week-end, c'est le Klassieker de 14h30 entre Ajax Amsterdam et Feyenoord Rotterdam. Plus que jamais. On vous explique pourquoi.
Parce que le Feyenoord peut devenir (presque) champion
La dernière fois que le Feyenoord est devenu champion des Pays-Bas (1999), la nouvelle pépite ajacide Matthijs de Ligt n’était pas encore née, les gens voyaient le bug de l’an 2000 comme une véritable menace mondiale et Lionel Jospin comme un futur président de la République française. Mais cette saison, les Trots van Zuid n’ont jamais été aussi proches de remporter l’Eredivisie, et la seule formation capable de rivaliser cahin-caha demeure l’Ajax, à six points derrière au classement. Dès lors, si le Feyenoord gagne face à son poursuivant direct, il creuserait l’écart alors qu’il ne resterait que six matchs à disputer. Prévoir donc un match à couteaux tirés, et ce, selon les standards déjà établis du Klassieker.
Parce que l’Ajax peut se faire passer devant par le PSV
Autre raison de s’attendre à une rencontre ardemment disputée ? Outre le fait de dire définitivement adieu au titre de champion, une défaite pour l’Ajax pourrait signifier une chute au classement. Le PSV ayant disposé du Sparta Rotterdam 2-0 hier, le club d’Eindhoven ravirait en effet la place de second aux Ajacides. Auquel cas, bye bye les préliminaires en Ligue des champions pour le club amstellodamois ! Chose qui ne s’est plus produite depuis la saison 2009-2010…
Parce que ce sont les deux plus belles équipes
À l’exception de Tonny Vilhena, suspendu pour un coup de coude sur Mathias Pogba côté Feyenoord, et de Kasper Dolberg, convalescent côté Ajax, les effectifs seront au complet. Au-delà du pur classement comptable, les deux formations bataves pratiquent deux footballs bien différents, mais aussi attractifs l’un que l’autre : Van Bronckhorst et son jeu direct et rapide passant par les ailes ; Peter Bosz, sa possession et son trio de milieux tamiseurs Ziyech-Schöne-Klaassen. On risque de ne pas s’emmerder à l’Amsterdam ArenA cet après-midi.
Parce que le précédent Klassieker a été chiant comme la pluie
Malgré les forces en présence, les deux équipes s’étaient neutralisées en octobre dernier (1-1). Or, pour trouver trace de deux nuls consécutifs entre les deux équipes, il faut remonter à 2004. Sur 181 Klassieker officiels disputés, seuls six d’entre eux ont donné lieu à deux matchs nuls consécutifs.
Parce que c’est l’occasion de réviser son mercato estival 2017
Regarder les deux meilleures équipes d’Eredivisie s’affronter en avril, c’est déjà se familiariser avec de nombreux joueurs que l’on sait en partance quasi certaine pour les grands championnats européens. La plus grosse attente ? Rick Karsdorp. Longtemps suivi par Manchester United, le blondinet est désormais scruté par le FC Barcelone. Feyenoord toujours, Kongolo et Berghuis se retrouveraient en Premier League la saison prochaine – logique pour Berghuis qui reviendrait en prêt à Watford, mais pourrait espérer plus –, tandis que Vilhena avait intéressé un temps l’Olympique de Marseille. Côté Ajax, on parle de Klaassen à Everton et de Dolberg à Liverpool.
Parce que c’est sans doute le dernier Klassieker de Dirk Kuyt
Une fois n’est pas coutume, Dirk Kuyt n’a pas souhaité garder le ballon dans l’aire de jeu et a botté en touche lorsqu’on lui a demandé s’il s’agissait de son dernier Klassieker. « Je n’y pense pas, a répondu le capitaine rotterdamois au micro de FOX Sports. Je vis dans le présent et je veux à tout prix gagner le championnat avec Feyenoord. » Certes. Mais on a vu l’ancien de Liverpool et Fenerbahçe lâcher de plus en plus souvent son brassard à Karim El Ahmadi à l’heure de jeu, voire littéralement commencer la rencontre sur le banc, alors qu’il était titulaire indiscutable en début de saison. Histoire de préparer l’avenir doucement, mais sûrement parce qu’à trente-six ans, c’est bientôt l’heure de la quille pour le Sinok néerlandais. Et un titre en Eredivisie serait probablement la meilleure façon de tirer sa révérence.
Par Matthieu Rostac, à Amsterdam