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Pourquoi il faut regarder la finale de play-offs de Premier League cette saison
Brentford-Fulham. Telle est l'affiche du barrage d'accession à la Premier League. Voilà cinq bonnes raisons de s'intéresser au combat.
Pour le pouvoir offensif de Brentford
Depuis quelques mois, l’Angleterre du foot se paluche sur Marcelo Bielsa. À raison, tant le spectacle proposé par Leeds a fait plaisir à voir tout au long de la saison. Reste que la meilleure attaque de Championship n’est pas celle des Peacocks, mais bien celle de Brentford, qui a planté 83 pions depuis l’été dernier grâce notamment à sa « BMW » : Ollie Watkins (26 buts), Saïd Benrahma (17 buts) et Bryan Mbeumo (16 buts). Mercredi dernier, c’est encore cette triplette qui a porté les Bees lors de la demi-finale retour des play-offs face à Swansea (3-1), Watkins et Mbeumo trompant Mudler alors que Benhrama a été passeur décisif pour Emiliano Marcondes. À Wembley, mardi soir, c’est évidemment eux qui représenteront la menace principale pour Fulham.
Pour le duel Watkins-Mitrović
Ils n’ont pasencore réussi à se départager, ils pourraient en avoir la possibilité lors de cette passionnante finale. Avec 26 pions chacun, Ollie Watkins et Aleksandar Mitrović ont marché sur le Championship, leur premier poursuivant, Lewis Grabban (Nottingham Forest) étant scotché à 20 buts. Watkins, encore peu connu en dehors d’Angleterre et qui vit la troisième saison en deuxième division de sa carrière, a atteint ce pallier en disputant tous les matchs de championnat avec Brentford (4310 minutes avalées cette saison), en n’étant remplacé qu’à deux reprises et en claquant un pion en demi-finales de barrages. Mitrović, lui, n’est plus à présenter et a confirmé son statut de gâchette. Mieux, le Serbe a tapé les 26 pions en jouant moins que Watkins et a été d’un réalisme froid tout au long de l’exercice. Énorme combat de strikers à l’horizon, donc.
Pour voir des Français sourire (ou pleurer)
Côté Fulham, on en compte trois : Maxime Le Marchand, arrivé de Nice en 2018, Aboubakar Kamara et Anthony Knockaert, auxquels on peut aussi ajouter l’international congolais, Neeskens Kebano, formé au PSG. Quatre types qui ont connu des fortunes diverses cette saison, Le Marchand ne goûtant qu’à trois titularisations là où Knockaert et Kamara, eux, ont confirmé leur statut de référence du championnat. Kebano, de son côté, a souvent été utilisé dans la rotation mais vient surtout de planter deux fois face à Cardiff lors des demi-finales de playoffs.
Mardi soir, la bande croisera sur sa route trois autres visages connus : Julian Janvier, arrivé de Reims à l’été 2018, Saïd Benrahma, homme-clé de Brentford et notamment auteur d’un second exercice anglais XXL (17 buts, 10 passes décisives), et Bryan Mbeumo, lui aussi en chaleur cette saison (seize buts, 8 passes décisives) et qui a parfaitement justifié les 6,5 millions d’euros lâchés par Brentford à Troyes. Attention, il y aura forcément des déçus.
Pour découvrir deux entraîneurs prometteurs
L’un est connu pour son passé de footballeur, l’autre est encore un anonyme. D’abord dans l’ombre de Slaviša Jokanović et Claudio Ranieri, la légende Scott Parker n’a pas encore eu le temps de prouver en Premier League que le coach qu’il est devenu est à la hauteur du joueur qu’il était. Car lorsqu’il a récupéré Fulham en février 2019, l’équipe était déjà enfoncée dans les méandres de la zone rouge. N’empêche que son employeur lui a maintenu sa confiance, et que le pari est tout près d’être gagné.
?? Championship – Barrages ⚡️ Ça chauffe entre les joueurs de Swansea et le coach de Brentford ! pic.twitter.com/pKyIKYP8zj
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) July 29, 2020
Thomas Frank, lui, a surtout exercé au Danemark. Avec les jeunes de la sélection, puis à Brøndby. Avant de rejoindre l’Angleterre et Brentford en 2016, d’abord en tant qu’adjoint. Depuis 2018, c’est le costume de technicien principal qu’il endosse. Les débuts ont été difficiles, mais le chef a ensuite convaincu, n’hésitant pas à démontrer sa force de caractère à plusieurs reprises.
Pour le suspense
Bonne chance aux pronostiqueurs. Car en général, la tension et l’incertitude sont au rendez-vous lors des finales d’accession à la Premier League. La preuve : depuis 2007, seules deux bastons se sont achevées sur plus d’un but d’écart ! C’était en 2015, avec une victoire de Norwich sur Middlesbrough (2-0), et en 2011, Swansea venant à bout de Reading (4-2). Oubliez donc les promenades de santé, ou autres raclées : comme l’année dernière et le 2-1 d’Aston Villa contre Derby County, ce Brentford-Fulham devrait s’avérer très chaud.
Un an plus tôt, les mêmes Villanss’étaient fait avoir sur la plus courte des marges par… Fulham. 1-0, soit le score des barrages en 2015 (Hull-Sheffield), en 2014 (Queens Park Rangers-Derby County), en 2013 (Crystal Palace-Watford, avec un but durant la prolongation), en 2009 (Burnley-Sheffield), en 2008 (Bristol-Hull) et en 2007 (Derby County-West Bromwich Albion). Les tirs au but se sont carrément immiscés en 2017 (en faveur d’Huddersfield, suivant un 0-0 contre Reading), alors que West Ham a dû patienter jusqu’à la 87e pour faire la différence devant Blackpool en 2012 (2-1). Un Blackpool qui avait fait chialer le pauvre Reading en 2010, dans une forêt de buts (3-2). Que le stress augmente !
Par Florian Cadu