- Coupe de France
- 7e tour
- FC Lyon-Athlético Marseille
Pourquoi FC Lyon-Athlético Marseille est mieux que l’Olympico
Le match des Olympiques, disputé dimanche dernier, a continué de faire jaser toute la semaine. Pourtant ce samedi, tout cela sera oublié : le FC Lyon affronte l'Athlético Marseille au septième tour de la Coupe de France. Et l'on va encore plus se régaler.
Parce que le FC Lyon est historique…
Le FC Lyon, nom parfois ironiquement donné à l’Olympique lyonnais par les supporters marseillais pour faire comprendre qu’il n’existe à leurs yeux qu’un seul olympique, existe bel et bien. Présenté comme le plus gros club de la capitale des Gaules derrière l’OL, le FCL est en fait installé depuis bien plus longtemps que son ogre de voisin. Créé en 1893, il se présente comme le troisième plus vieux club français et « le premier club amateur de la région Rhône-Alpes Auvergne avec environ 1300 licenciés » , et peut se targuer d’avoir participé à la première finale de la Coupe de France en 1918 (perdue 3-0 contre l’Olympique, club parisien qui fusionnera plus tard avec le Red Star). Bien avant, donc, 1950 et l’apparition de l’OL, qui ne jouera sa première finale de coupe qu’en… 1963. Petit joueur.
… Et une usine à champions
Nombreuses sont les petites pépites à avoir débuté au FC Lyon avant d’intégrer les rangs de l’OL. Les deux têtes les plus connues évoluent actuellement en Ligue 1 : Farès Bahlouli et Romain Del Castillo. En dehors de l’OL, le FCL a placé un sacré paquet de ses poulains dans les centres de formation français. La preuve. Qui sait, le futur attaquant du SCO sera peut-être sur la pelouse ce samedi.
Parce que les figures de l’OM sont à l’Athlético
Alors que l’Olympique de Marseille peine à renouer avec son lustre d’antan, c’est chez son petit frère amateur que ses anciens joueurs se planquent. Il y a deux ans, Souley Diawara (en tant qu’actionnaire) et Mamadou Niang (dans le staff technique et aujourd’hui directeur sportif) débarquaient à ce qui s’appelait encore Consolat avec l’ambition de l’amener à la table du football professionnel : Mamad’ avait même proposé de rechausser les crampons. Tout ne s’est pas vraiment passé comme prévu, mais qu’importe, le club semble encore attirer les vieilles connaissances du Vélodrome : l’espace de quelques mois cette année, c’est Kassim Abdallah qu’on a pu voir à l’œuvre à la Martine, avant son départ à l’intersaison. Tout comme Thomas Deruda ou Fabrice Apruzesse avant lui.
Parce que c’est un vrai choc au sommet
L’OM et l’OL cette saison, ce sont huit défaites cumulées en championnat à l’heure qu’il est. L’Athlético et le FCL, ce sont… trois défaites cette saison. En Régional 2, les Rhodaniens ont enregistré quatre succès et ne s’étaient jamais inclinés en cinq matchs avant leur déplacement à Villefranche le week-end dernier (3-0) : le FC Roche Saint-Genest (battu 6-1 en championnat), l’AS Ilienne Amateurs (écrabouillé 5-1 au 3e tour de CDF) ou encore le Velay FC (4-1 après prolongation lors du 6e tour) peuvent témoigner de la force de frappe de cette équipe, qui figure sur le podium de sa poule. Rétrogradé en National 3 cet été, le club des quartiers nord de la cité phocéenne n’est lui qu’à un petit point du leader de son groupe Gallia Lucciana, avec deux défaites en neuf journées.
Et qu’il va se jouer sur le terrain et nulle part ailleurs
Les déclas de Dimitri Payet sur Rudi Garcia à quelques jours du match. Les échanges de tweets avant et après la partie. Le caillassage du moyen de locomotion lyonnais. Les plaintes et gamineries des uns et des autres tout au long de la semaine suivant le choc. Ça fait beaucoup d’extrasportif et heureusement que le spectacle a été au rendez-vous lors de l’Olympico. Avec ce FC Lyon-Athlético, vous pouvez être sûr d’une chose : tout se passera sur le rectangle vert. Même si l’on n’est pas à l’abri d’un tweet assassin de @FCLyonOfficiel dans les heures qui viennent…
[ COUPE DE FRANCE ] ?⚪️J-1… Allez les gones ! pic.twitter.com/1AxxroKXcP
— FC LYON ?⚪️ (@FCLyonOfficiel) November 15, 2019
Parce qu’il n’y aura pas la VAR
Voilà plus de deux ans que ce fléau gangrène notre football : bientôt, il n’y aura plus que dans le foot amateur que la VAR (ou le VAR, appelez-le comme vous voulez) sera absent. À moins que le dispositif soit installé au stade Georges Vuillermet (8e arrondissement de Lyon) d’ici là, pas de risque d’interruption futile de 10 minutes comme on y a eu droit au Vélodrome, donc : Hamidi Nagui pourra tranquillement tirer son penalty. Pour tous ceux qui rêvent de savoir ce qu’aurait donné un Lyon-Marseille sans le joujou arbitral, vous savez où ça se passe.
Par Jérémie Baron