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Pourquoi faut-il suivre la D2 anglaise ?

Par Régis Delanoë
Pourquoi faut-il suivre la D2 anglaise ?

La nouvelle saison de Championship débute et elle n’est pas réservée qu’aux initiés. Championnat marathon avec grand spectacle garanti jusqu’à la fin, clubs mythiques, stades remplis, une foule de têtes connues sur le terrain comme sur les bancs, des entraîneurs vainqueurs de la Ligue des champions, des héros du dernier Euro… Les raisons sont nombreuses de s’y intéresser.

Parce que le format est dingue

Une saison qui débute ce week-end, qui se termine en mai, avec au programme une saison régulière à 46 journées pour 24 équipes en lice, et une phase de play-offs en épilogue qui se termine à Wembley, pour décrocher le troisième et dernier ticket vers le jackpot de la Premier League. La formule du Championship est inchangée depuis un paquet de temps et offre une configuration aussi folle qu’haletante, plus fun qu’un championnat classique à vingt équipes avec seulement des phases aller et retour, plus cohérent et lisible que la Jupiler League belge. C’est un combiné d’épreuves : le marathon de la saison régulière, le sprint des play-offs, avec des matchs quasiment tous les trois jours pendant dix mois. Marche ou crève.

Parce qu’il y a des clubs mythiques

En cumulé, les 24 clubs de Championship comptent 33 titres de champion d’Angleterre, 36 FA Cup et sept coupes européennes. Toute l’histoire du football d’outre-Manche y est : des clubs de la préhistoire comme Preston et Huddersfield, de l’après-Guerre comme Wolverhampton, des sixties et seventies comme Derby County et Leeds ; des clubs qui faisaient partie du paysage de la Premier League comme Aston Villa, des clubs qui collent le frisson comme Sheffield Wednesday, des coups de folie comme Nottingham Forest (un titre national, deux C1 !), sans oublier bien sûr le grand Newcastle, descendu en D2 réapprendre l’humilité et retrouver le plaisir de la gagne. De Newcastle tout au nord à Brighton tout au sud, de Cardiff au pays de Galles aux bouseux d’Ipswich dans le Suffolk, le vrai football britannique se trouve peut-être là, en tout cas bien plus que dans les franchises de Premier League.

Pour l’ambiance au stade

Newcastle toujours : la descente en Championship ne semble pas avoir refroidi les ardeurs du formidable public de St James’ Park, bien au contraire. Au moins, en D2, les Magpies peuvent retrouver de l’ambition et seront soutenus par au moins 33 000 abonnés. Le stade de 52 000 places devrait souvent être plein… De quoi rehausser l’affluence moyenne de ce championnat, qui était tout de même de 17 500 la saison dernière. Si l’étonnant promu Burton Albion devrait un peu plomber les chiffres, avec son enceinte d’à peine 7 000 places, il devrait tout de même y avoir du monde et de l’ambiance, que ce soit à Villa Park, à Hillsborough, à Molineux, Elland Road et même dans le désuet Craven Cottage de Fulham. Au programme aussi, quelques jolis derbys : Villa contre Birmingham City, Norwich contre Ipswich, Brentford contre QPR et Fulham, Derby County contre Nottingham Forest, etc.

Parce que la bagarre promet d’être terrible

Les prétendants à la montée en Premier League sont nombreux. Il faudra d’abord compter sur les trois relégués : l’ogre Newcastle bien sûr, Aston Villa qui doit se remettre de sa chute, et Norwich, toujours très solide à ce niveau. Derby County, qui essaie en vain depuis plusieurs saisons de remonter, devrait encore jouer le haut de tableau, tout comme Wednesday, finaliste des play-offs la saison dernière, et Brighton, demi-finaliste. Parmi les outsiders, il faudra surveiller les performances des Wolves, de Cardiff, de Wigan, voire de Brentford, Reading et Ipswich. Les Londoniens de QPR et de Fulham paraissent en revanche trop désarmés pour viser la remontée immédiate. Les play-offs sont un objectif déjà plus raisonnable pour eux.

Pour les CV des entraîneurs

La deuxième division outre-Manche compte deux entraîneurs ayant déjà gagné la Ligue des champions : Rafa Benítez avec Liverpool, actuellement en poste à Newcastle, et Roberto Di Matteo, l’éphémère coach à succès de Chelsea, récemment nommé à Aston Villa. Ce ne sont pas les deux seuls entraîneurs de renom qui vont se bagarrer cette saison en Championship, à coups de tactiques audacieuses et de crayons Velleda. À Derby County, il faudra surveiller le management de Nigel Pearson, l’homme à la tête de Leicester de 2011 à 2015 et qui a donc préparé l’inespéré titre des Foxes. Du côté des Hollandais, la nouvelle génération d’entraîneurs est en pleine éclosion : le très coté Jimmy Floyd Hasselbaink avec QPR et le légendaire Jaap Stam, qui fait ses débuts au poste de numéro 1 à Reading. Un Français va aussi tenter de s’imposer dans la forêt de Nottingham : Philippe Montanier, qui voudra effacer l’échec rennais et rappeler à tous qu’il a été un temps le meilleur coach de la Liga.

Parce que les futurs Jamie Vardy y sont peut-être

Du côté des joueurs, il y a aussi du talent, un vivier qu’on retrouve ensuite en Premier League. Le meilleur exemple étant Jamie Vardy, dont l’éclosion remonte à l’époque où Leicester était encore en D2. Le trio magique de Derby composé de George Thorne, Jeff Hendrick et Will Hughes peut faire des malheurs, de même que Ross McCormack, attaquant écossais arraché par Villa en provenance de Fulham contre une quinzaine de millions d’euros ! Newcastle compte sur ses recrues Dwight Gale, Matt Ritchie et Jesús Gámez, Norwich sur Sergi Canos, Brighton sur Anthony Knockaert et Dale Stephens, Wednesday sur Fernando Forestieri…

Pour mater plein d’anciens de la L1

Le Championship est-il si dépaysant pour un Français ? Pas vraiment, tant ce championnat prend des allures de L1 bis, avec plein d’anciens de chez nous qui sont partis y chercher fortune et gloire. Yoann Gouffran, Henri Saivet, Emmanuel Rivière, Jordan Veretout, Jordan Ayew, Jordan Amavi, Carlos Sánchez, Aly Cissokho, Steven Fletcher, Modou Sougou, Bruno Ecuele Manga, Gaétan Bong, Alexander Tettey, Sébastien Bassong, Floyd Ayité, Damien Perquis… Cette liste des ex de Ligue 1 est non exhaustive et augmente de saison en saison.

Parce que des héros de l’Euro y sont aussi

Si l’Euro vous manque, le Championship est un bon remède au spleen, avec la présence en nombre de ces joueurs irlandais, gallois et nord-irlandais qui ont tant animé la compétition. Parmi les héros du mois de juin, il y a notamment Chris Gunter, le valeureux latéral gallois qui évolue à Reading, Robbie Brady le buteur irlandais, toujours à Norwich, tout comme le Nord-Irlandais Kyle Lafferty. Les Nord-Irlandais Jamie Ward (Forest) et bien sûr le phénomène Will Grigg (Wigan) sont aussi de la fête. Enfin, il ne faut pas oublier la présence du capitaine barbu des Islandais, Aron Gunnarsson, sous contrat avec Cardiff.

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Par Régis Delanoë

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