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Pourquoi faut-il encore suivre la Ligue 1 ?
Par Raphaël Gaftarnik
Le PSG est déjà champion, l'OL en route pour être son dauphin, les prétendants marseillais et monégasques à l'agonie quand les têtes de Turc semblent déjà connues. Non, la Ligue 1 version 2015/2016 n'est pas la plus indécise de l'histoire. Pourtant, les bonnes raisons de se passionner pour les joutes hexagonales sont nombreuses. La preuve.
Car le PSG va pouvoir éclater de nombreux records : le plus grand nombre de points, le nombre de buts inscrits, le nombre de victoires par 5 buts d’écart, la présence de bimbo de la musique en tribunes, du nombre de supporters ayant découvert le football français en 2009…
Pour Andy Delort, ses frappes de mule, sa larme sous l’œil et sa crème amincissante.
Parce qu’après Angers et Caen, une troisième équipe inattendue va venir squatter le podium. Une petite pièce sur Toulouse et son jeu flamboyant.
Pour soutenir Hervé Renard, entraîneur malheureux du LOSC et proche d’une sévère dépression. Tiens bon, bonhomme !
Pour Lassana Diarra et ses 96% de passes réussies.
Et pour tous ses coéquipiers qui n’en sont pas dignes.
Parce qu’Hatem Ben Arfa a enfin changé.
Pour le Gazélec. Condamnés trop tôt, enterrés trop vite, les Corses se sont visiblement vexés et roulent désormais vers la zone de non-relégation. Non, le Gazélec n’est pas équipe à exploser et prendre la fuite.
Parce que l’on va bientôt apprendre que la sextape de Mathieu Valbuena a été filmée dans le Kangoo de Jérémy Morel. Doggystyle.
Pour découvrir cette enceinte qui s’apprête à remplacer Gerland. Bienvenue à toi, le Hyundaï Stadium.
Parce que le mercato d’hiver sera agité pour Monaco avec les départs de Moutinho, Dirar et Bernardo Silva. Qui ne seront évidemment pas remplacés.
Parce que les meilleurs buteurs de Ligue 1 se bousculent : Ibra, Cavani, Ben Arfa, Michy, Moukandjo… Les pépites tant attendues ne déçoivent pas.
Parce que Rennes… non rien.
Pour Troyes, en crise, et qui pense sérieusement à faire venir José Anigo pour sauver le navire. L’avenir de l’Aube est loin d’être doré.
Pour assister à la renaissance d’un phénix. Berić indisponible jusqu’à la fin de la saison, Roux va cartonner sur le front de l’attaque stéphanoise. 4 buts plus tard, Nolan aura fait fermer bien des bouches.
Pour diagnostiquer en profondeur la schizophrénie de Willy Sagnol : « Je suis heureux, mes joueurs ont été solidaires » , « Je suis très en colère, si mes joueurs n’ont pas envie de jouer ensemble, qu’ils se mettent au ping-pong » .
Pour soutenir Angers dans sa probable dégringolade. Dommage, ils étaient plutôt sympathiques, les loulous.
Parce qu’on n’a pas très bien compris ce que faisait Yacine Bammou avant d’exploser avec Nantes.
Parce qu’il ne va pas être simple pour Majeed Waris de jouer avec une camisole.
Pour Sainté, son rôle d’outsider, et sa qualification en Ligue Europa après avoir ambitionné de rallier la Ligue des champions.
Pour voir Jordan Ferri s’embrouiller avec les 3/4 de la Ligue 1.
Pour que le 9 janvier, Zlatan Ibrahimović montre un peu de respect à Sébastien Squillaci. Ce serait bien, merde !
Parce qu’à Rennes… non rien.
Pour Mickaël Tacalfred, Lionel Mathis, Christophe Jallet, Florent Balmont, Anthony Weber et tous les autres vrais joueurs de Ligue 1.
Pour savoir si Oliver Guégan va enfin arrêter de se foutre du Vivelle Dop effet béton pour maintenir ses petits piques en place.
Pour voir qui de Sofiane Boufal ou Ryad Boudebouz va gagner le titre de tricoteur de Ligue 1.
Pour voir si Ali Ahamada et Kevin Trapp vont devenir amis sur Facebook.
Parce que le retour entre Saint-Étienne et Lyon va sans doute consacrer le plus beau pugilat de la saison. Expulsion d’Eysseric pour une semelle sur Tolisso, high-kick de Lopes sur Kévin Monnet-Paquet, lancer de l’iPhone d’Aulas à la gueule de Romeyer, crachat de Galtier à la gueule de Joël Bats.
Parce que si Rennes… non, définitivement rien.
Parce que l’on va encore se demander si Zlatan est fini malgré ses 25 buts : « Ouais, mais il y a 8 penaltys dedans… »
Parce qu’entendre « bienvenue au Roudourou » est un bonheur qui ne se perdra jamais.
Pour l’amour du 0-0, de l’erreur d’arbitrage, des pelouses anéanties et des déclarations chocs en conférence de presse.
Parce que de la souffrance vient une joie décuplée.
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Par Raphaël Gaftarnik