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Pourquoi Dória va marcher sur Edinson Cavani
Ce dimanche soir, c’est l’heure du classique. Le premier pour Dória, qui aura sûrement à cœur de valider son bon début de saison dans un match à enjeu.
Parce que son début de saison est plutôt très bon
Sur les neuf premier matchs de championnat de l’Olympique de Marseille, Dória a pris part à huit d’entre eux. Et hormis face à Guingamp où il n’a pas été aidé par ses partenaires, le Brésilien tient bien la baraque. Entre Hubočan, Rekik, Sakai ou Bedimo, il apparaît comme une valeur sûre de la défense marseillaise. Même s’il doit encore progresser dans l’alignement et le placement, sa solidité et son engagement au duel en font un défenseur sur lequel on peut compter. Et surtout, depuis l’arrivée de Rod Fanni, Dória semble monter en puissance et en confiance. Grâce à la sûreté et au calme de son nouveau compagnon de charnière, il peut se libérer et aller au combat sans trop se poser de questions, sans se demander ce qu’est en train de faire l’imprévisible Hubočan à côté de lui. Plus serein, même sa relance s’améliore de match en match et il parvient à casser les lignes avec sa première passe. Cavani devrait sentir le souffle chaud du Brésilien dans son cou pendant 90 minutes.
Parce qu’il est temps de se mettre les supporters dans la poche
Une arrivée avec un statut de star qu’il n’a jamais convoité, contre l’avis de Marcelo Bielsa, une mise au placard en CFA2 sans la moindre explication, des prêts forcés au Brésil ou à Grenade dans les pires conditions possibles, et presque le nom d’une exploratrice célèbre. Voilà ce qu’a vécu Dória lors de ses deux premières années à Marseille. L’idéal pour s’attirer railleries et moqueries de la part de supporters encore dévoués au dieu Bielsa. Mais maintenant que Dória s’est remis à l’endroit sur la Canebière, il est temps de signer une performance majuscule contre le grand rival parisien, afin de définitivement retourner l’opinion des supporters marseillais. C’est pourquoi, ce dimanche soir, après avoir muselé Cavani durant plus d’une heure de jeu, l’Uruguayen va craquer et balayer le Brésilien de frustration façon Nabil Fekir. Carton rouge. Dans les dernière minutes, Dória monte sur corner et claque sa grande tête chauve pour débloquer le score. 1-0, fin du match. De quoi devenir le nouveau héros du club.
Parce qu’il a des choses à prouver à Thiago Silva
« J’aime bien regarder Thiago Silva. C’est pour moi un joueur complet. Un modèle ? Oui, il joue dans la même position que moi et il fait partie des meilleurs du monde depuis des années. À l’époque où je ne jouais pas, je recevais des messages de Thiago Silva, où il disait :« Sois fort, continue à travailler, ton heure va arriver. »Et je ne le connaissais pas personnellement. J’ai eu d’autant plus d’admiration pour lui à ce moment-là » , a expliqué le défenseur de l’OM au micro du Canal Football Club il y a quelques jours. Il ne fait alors aucun doute que Dória voudra prouver à son modèle, Thiago Silva, qu’il a eu raison de le soutenir. Si bien qu’à la fin du match, c’est le Parisien qui voudra échanger son maillot avec Dória. Après tout, quand il était capitaine des jeunes du Brésil, il était annoncé comme le « nouveau Thiago Silva » à son arrivée sur la Canebière. Il est temps de justifier ce surnom un brin exagéré.
Parce que Chelsea s’intéresse à lui
Les bonnes prestations inespérées de Dória ont aussitôt relancé la hype qu’il y a eu autour de lui avant qu’il ne débarque en Europe. Si bien que Chelsea aurait envoyé quelqu’un superviser son match contre Angers. En effet, les Blues, selon certaines rumeurs, suivraient le Brésilien. « Je l’ai su par hasard, à travers les réseaux sociaux. Mais je pense que je dois continuer à faire mon travail. Je n’ai eu aucune info. Je l’ai su comme vous. Mais il ne faut pas s’empêcher de rêver. C’est l’un des plus grands clubs d’Europe aussi. Je suis heureux de ces rumeurs, mais le plus important, c’est de continuer à bien jouer » , avait-il commenté. Et franchement, depuis quand Chelsea se trompe sur les défenseurs centraux ? Cahill, David Luiz, Zouma, Djilobodji, que des réussites.
Par Kévin Charnay