- Ballon d'or 2019
- Lobbying
- 3/5
Pourquoi Cristiano Ronaldo mérite le Ballon d’or
Vainqueur de la Serie A, de la Supercoupe d'Italie et de la Ligue des nations, auteur de plusieurs performances XXL en Ligue des champions, principal artisan de la qualification du Portugal à l'Euro 2020 : ne cherchez pas plus loin, le futur lauréat du Ballon d'or se nomme Cristiano Ronaldo.
Le Ballon d’or 2018 attribué à Luka Modrić a prouvé deux choses. Premièrement, que les statistiques individuelles passent au second plan par rapport au palmarès, aux performances marquantes et aux résultats en sélection. Deuxièmement, que ce qui se passe après l’été n’a aucune importance, à l’image des matchs fantomatiques du milieu croate entre août et décembre 2018. Cela tombe bien, en 2019, un homme s’est montré monstrueux pendant 6 mois, avant de lever un peu le pied depuis la reprise. Son nom ? Cristiano Ronaldo.
Moins de buts, toujours autant décisif
Alors oui, l’attaquant portugais est très loin de ses standards statistiques, même si de nombreux attaquants rêveraient de planter 33 flèches sur une année civile. Sauf que, comme à son habitude, CR7 s’est montré décisif au moment opportun. Il l’a été en Serie A, un championnat que la Juventus a remporté aisément. Il l’a aussi été en Supercoupe d’Italie, un trophée que la Vieille Dame a remporté face au Milan (1-0) grâce à un but de son numéro 7. Mais il l’a surtout été en C1, où le Portugais a marqué 100% des pions de la Juve en phase finale la saison dernière. Et si le club italien n’a pas renoué avec la victoire en Europe, l’attaquant est loin d’en être responsable. Car, contrairement à ses coéquipiers, lui n’a pas tremblé lors des deux manches face à l’Ajax, CR7 marquant à l’aller comme au retour. Mieux, c’est lui, et lui seul, qui a emmené la Juventus jusque-là après avoir éliminé l’Atlético de Madrid au tour précédent : qui a oublié son triplé sensationnel inscrit au retour et accompagné d’une célébration cojones sublime ? Personne. Il s’agissait d’ailleurs du premier triplé inscrit par un joueur de la Juve depuis celui claqué par Alessandro Del Piero face à Monaco en 1998.
Une performance individuelle qui est, avec celle de Lucas Moura face à l’Ajax et dans une moindre mesure celle de Divock Origi contre le Barça, la plus marquante et décisive de cette année 2019. Car, si celle de Lionel Messi lors de la demi-finale aller contre Liverpool était, elle aussi, sensationnelle, elle n’a finalement été décisive en rien en raison de la manche retour. Plus important encore, à 34 ans, Cristiano Ronaldo a montré qu’il était toujours capable de s’adapter de manière express à un nouveau club et à un nouveau championnat puisqu’il a été élu meilleur joueur de Serie A au bout de sa première saison en Italie. Mais aussi que les phases finales de Ligue des champions étaient toujours son terrain de chasse favori, puisqu’il y a de nouveau inscrit cinq pions, portant ainsi son total à 65 quand son poursuivant Lionel Messi en est à 47.
La Ligue des nations dans sa besace
Mieux : contrairement à ses principaux rivaux que sont Sadio Mané, Virgil van Dijk et Lionel Messi, Cristiano Ronaldo a remporté un trophée avec sa sélection. Quand Lionel Messi a chuté face au Brésil en demi-finale de Copa América et Sadio Mané en finale d’une CAN que l’attaquant sénégalais est loin d’avoir dominée, CR7, lui, faisait remporter la Ligue des nations au Portugal avec une victoire en finale face aux Pays-Bas de… Virgil van Dijk. Alors oui, la Ligue des nations n’a peut-être – pas encore – la même portée qu’un Euro, il n’empêche qu’il a le mérite d’avoir gagné le seul trophée international qu’il pouvait obtenir en 2019. Et si le Portugal peut se targuer d’être le premier vainqueur de cette compétition, c’est en grande partie grâce à son capitaine, qui a claqué un triplé face à la Suisse en demi-finale (3-1). Cette même Nati qui avait terminé première de sa poule devant la Belgique, pourtant numéro 1 mondial au classement FIFA. Difficile donc d’imaginer que Cristiano Ronaldo ne reparte pas du théâtre du Châtelet avec un Ballon en or dans la valise. À moins que les votants ne changent leur vote en raison du serre-tête que le Portugais arbore dans ses cheveux depuis deux rencontres. Ce qui serait étonnant puisqu’une tentative capillaire ratée n’a jamais été un frein à l’obtention du Ballon d’or. La preuve avec Ronaldo – le faux – en 2002.
Par Steven Oliveira