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Pourquoi Bastia ne peut pas viser plus haut

Par Florian Cadu
Pourquoi Bastia ne peut pas viser plus haut

12e, 10e, 12e : le classement final de Bastia lors des trois dernières années ne montre pas d'évolution. Squattant actuellement la 16e place, le Sporting a, cette saison encore, peu de chances de faire mieux qu’un ventre mou. Voilà pourquoi.

Des installations toutes moisies

Bastia a beau avoir le 15e budget du championnat, il n’en reste pas moins un club de Ligue 1. Or, « les installations ne sont pas dignes de l’élite, témoigne Julian Palmieri. Le centre d’entraînement, c’est une catastrophe. » Un constat allègrement confirmé par son partenaire François Modesto : « Pour aller un peu plus haut, il faudrait faire beaucoup plus au niveau des infrastructures. On n’est plus dans les années 1970 ou même 1990. Si on veut s’installer dans le top 10, il faut que les structures suivent et qu’on possède un stade qui attire du monde. » Sans exagérer, il est vrai que le stade Armand-Cesari ne fait pas rêver. Pelouse dégueulasse, travaux de rénovation débutés en 1994 et toujours pas achevés… Sans oublier que les terrains d’entraînement ne valent pas mieux. Un miracle que l’infirmerie du Sporting ne soit pas davantage remplie.

Des joueurs qui ne font que passer

Cinq arrivées, six départs : en chiffres, les mouvements du club corse lors du mercato estival ne paraissent pas particulièrement énormes. Sauf que, comme chaque année, ceux qui ont quitté l’Île de Beauté représentent principalement des joueurs majeurs. Ainsi, Boudebouz, Ongenda, Gillet, Sio et Areola (tous prêtés, sauf le premier cité) ont dit au revoir à leurs partenaires après un court séjour à Bastia. Une habitude qui ne plaît pas vraiment à Palmieri : « Depuis trois ans et notre retour en Ligue 1, on manque de stabilité. Aujourd’hui, seuls trois joueurs ont connu 2012 ici : Yannick Cahuzac, Gilles Cioni et moi. Entre-temps, il y a une trentaine de joueurs qui sont venus et qui sont repartis. Donc forcément, on n’a pas le temps d’apprendre à jouer ensemble, de trouver des automatismes et de créer des liens. » Surtout quand on joue sur un champ de patates.

Des voyages qui finissent souvent en crashs

Il existe un classement où le Sporting figure en – très – bonne place : celui des performances à domicile. Avec six victoires en dix matchs, Bastia n’est dépassé que par l’intouchable PSG et les Stéphanois du Chaudron. « On ne s’en est jamais cachés : Furiani, c’est notre douzième homme, acquiesce Palmieri. Il y a une atmosphère particulière qui nous porte, alors que l’ambiance est pesante pour l’adversaire. » Sauf que si les Corses cartonnent chez eux, c’est loin d’être le cas lorsqu’ils s’éloignent de leurs bases. Cette saison, ils n’ont pas gagné une seule fois à l’extérieur et affichent quatre tristes nuls au compteur. Si on cumule les points depuis leur retour en Ligue 1, les Lions de Furiani ont empoché 114 points dans leur antre. Contre 51 en voyageant ! « Les résultats ne suivent pas en déplacement, il nous manque quelque chose pour qu’on puisse se transcender » , ajoute le milieu de terrain. L’anti-OM.

Un arbitrage défavorable ou trop de cartons ?

Question fair-play, ce n’est pas ça. Le SCB a terminé dernier en 2013, avant-dernier en 2015 et 17e en 2014. Cette saison, c’est un peu mieux, puisque les Corses ont récolté quatre cartons rouges (moyenne de 3,35 tous clubs français confondus) et 42 biscottes (pour une moyenne de 37,45). Mais les potes de Palmieri ne font toujours pas partie des bons élèves. Le joueur s’en défend en pointant, lui, l’arbitrage : « Cette année, les rouges contre nous, c’est une blague. Les deux contre Saint-Étienne sont de grotesques erreurs et celui de Lyon prête également à débat. Les dix premières journées, on était l’équipe qui faisait le moins de fautes et qui prenait pourtant le plus de cartons. On a été arbitrés différemment des autres en début de saison, c’est un fait. » Toujours est-il que l’enchaînement des suspensions touche forcément les bons résultats du club et ne lui permet pas de travailler de manière fiable et continue avec un onze type. Surtout si un de ses attaquants décident de péter le nez à un adversaire.

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Par Florian Cadu

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