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Pourquoi Ancelotti est un bon mètche pour le Bayern
Gouverner, c'est prévoir. Ça tombe bien, le FC Bayern Munich en connaît un rayon en matière de prévoyance. À la fin de la saison, Pep Guardiola tirera sa révérence et laissera le banc du FC Bayern Munich à Carlo Ancelotti. Un choix on ne peut plus logique.
Parce que son palmarès et son expérience parlent pour lui
En qualité de très grand club, il est logique que le FC Bayern veuille le meilleur. Du moins, ce qui s’en rapproche le plus. En 2013, Uli Hoeness et sa bande étaient allés chercher le meilleur entraîneur libre de tout contrat, à savoir Pep Guardiola. Trois ans après, rebelote : pour pallier le départ du Catalan, le Rekordmeister a décidé une fois de plus de miser sur le « free agent » le plus demandé de la planète. Non, pas José Mourinho. Non, pas Brendan Rodgers. Non, pas Jean-Marc Furlan. Oui, Carlo Ancelotti. Un nom qui apparaît comme une évidence. Avec son CV long comme le bras (18 titres en tant qu’entraîneur de club, dont 3 C1 et 3 titres de champion), l’Italien est celui qui a suffisamment d’étoffe pour diriger la machine bavaroise et l’installer sur le toit de l’Europe. Ce que Guardiola – même s’il fait le triplé en fin de saison – n’aura en fin de compte pas réussi.
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— Carlo Ancelotti (@MrAncelotti) 20 Décembre 2015
Parce que son côté « tonton » colle parfaitement avec la philosophie du FC Bayern
En dépit de la globalisation, l’internationalisation et autres dimensions prises par le football ces derniers temps, le FC Bayern Munich aime à se décrire comme un club familial. Puissant et reconnu à travers le monde, certes, mais très terre à terre et très proche de sa sphère d’influence première, à savoir Munich et la Bavière, ce qui le place en rupture – partielle, hein – avec des clubs type Real Madrid, FC Barcelone ou Manchester United. Et qui de mieux que Carlo Ancelotti pour incarner le tonton de cette « famille » ? Avec son air bonhomme, son côté sensible et introverti, l’Italien sera très vite adopté par les cadres du Bayern, qui auront l’impression de retrouver leur autre papa spirituel, à savoir ce bon vieux Jupp Heynckes. Un retour aux fondamentaux qui fera plaisir à tous les supporters du club bavarois.
Parce qu’il a la classe, la vraie
Guardiola a beau s’habiller comme un Italien avec ses costumes Armani, Ancelotti, lui, EST italien. Bref, si Guardiola c’est José(p), alors Ancelotti, c’est George Abitbol.
Parce que Munich, c’est l’Italie
L’autre ville qu’on appelle « Monaco » en Italie a tout pour plaire à Carlo Ancelotti. Il y a du soleil, de jolies bâtisses comme la Frauenkirche, la Hofbräuhaus ou encore le château Residenz, sans oublier la Marienplatz, les promenades du Jardin anglais au nord de la ville ou encore le Starnberger See, un joli lac situé dans le Sud. Et puis il y a cette atmosphère spéciale qui règne dans la ville, qui donne l’impression que tout va bien dans le meilleur des mondes. Munich, c’est une grande ville avec un esprit de village. Bref, ça respire la tranquillité. Et puis, dans la capitale de la Bavière, Carlo pourra manger comme chez lui, dans l’un des 500 restaurants italiens tenus par ses compatriotes, qui sont au nombre de 25 000 (3e plus grosse communauté étrangère de la ville). Bref, à Munich, Ancelotti a tout pour vivre la Dolce Vita.
Parce qu’on a hâte de le voir à l’Oktoberfest
S’il est indéniable que Pep Guardiola porte très bien la chemise à carreaux, on sait très bien que Carlo Ancelotti va faire un malheur lors du prochain « Oktoberfest » . Il faut dire qu’avec sa corpulence, le combo chemise+Lederhose (culotte en cuir) risque de lui aller à merveille. À voir s’il optera pour l’option genouillères, ainsi que pour le chapeau façon Robin des Bois. En tout cas, on se régale à l’avance de le voir en train de soulever des Maße (les chopes d’un litre), lui, le grand amateur de vin. Les photos en compagnie d’Uli Hoeness risquent également d’être épiques.
Et parce qu’au final, si ça marche pas, on veut voir une colère digne du Trap
4e entraîneur italien à débarquer en Bundesliga, Carlo Ancelotti pourra facilement faire mieux que Nevio Scala (une Coupe intercontinentale avec Dortmund en 1997) et Roberto di Matteo (rien avec Schalke), mais il faudra faire mieux que Giovanni Trapattoni. À l’époque, le Trap avait ramené un Meisterschale (97) et une Pokal (98). Au vu de l’effectif dont il va hériter, cela ne devrait pas trop poser de problème. Mais si jamais la concurrence venait à mettre à mal la domination du Bayern et si Ancelotti devait entrer en conflit avec ses joueurs, on espère qu’il sortira pour une fois de ses gonds et nous offrira un monologue au moins aussi puissant que celui-ci (la « traduction » ici).
Par Ali Farhat