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Pour Van Avermaet la victoire et la vareuse jaune

Par Régis Delanoë
4 minutes
Pour Van Avermaet la victoire et la vareuse jaune

C’était attendu, espéré même : cette étape de moyenne montagne était promise à un coureur parti dans la bonne échappée. Elle est pour Greg Van Avermaet, le Flandrien de la BMC, qui s’est joué de son compatriote Thomas De Gendt et qui en profite pour récupérer le maillot jaune. Derrière, Movistar et la Sky ont joué des biscotos, ce qui a fait deux premières victimes : Nibali, Dumoulin et un peu Contador. Les Français ont assuré avec plus ou moins de mal.

C’est pas qu’on s’embêtait jusqu’à présent dans ce Tour de France, mais quand même un peu. Deux précédentes étapes intéressantes seulement à partir de la flamme rouge, des sprinteurs qui se sont bien frottés, un Sagan portant fièrement le maillot jaune et cette question ce matin : le champion du monde slovaque allait-il pouvoir le garder une journée de plus ? La réponse est non, la liquette de leader du général revient au vainqueur d’étape Greg Van Avermaet, auteur d’un sacré, sacré numéro, comme dirait l’autre. Il faut reconnaître qu’on s’était peut-être un peu trompé sur le profil du parcours. Il était théoriquement adapté aux puncheurs, voire aux puncheurs-sprinteurs sachant passer les grosses bosses, sauf qu’il a fait des dégâts jusque chez les grimpeurs les moins en forme du moment : Nibali a déjà lâché pas mal de temps dans la première grosse ascension de ces trois semaines (mais l’Italien est là pour aider Aru chez Astana), le Pas de Peyrol, tout comme Tom Dumoulin. Même Alberto Contador, en galère depuis le Mont-Saint-Michel, a concédé quelques secondes encore à Froome, Quintana et la bande des prétendants au podium sur les Champs. C’était plus qu’une étape pour puncheurs, une étape de montagne. Des moyennes montagnes, certes, mais des montagnes quand même : cinq ascensions de deuxième et troisième catégories sur le final en Auvergne. Une étape pour tester les forces en présence et pour s’habituer à la grimpette les mains sur les cocottes.

Au départ à Limoges, ils sont un paquet dans le peloton à vouloir se faire la belle. Une première tentative d’échappée est avortée dans les premiers kilomètres, du côté de chez Poulidor à Saint-Léonard-de-Noblat. La seconde est la bonne, avec neuf fuyards partis devant. Du beau linge et de la grosse cuisse. Des Belges, des Polonais, des Français, quasi tous des gars du genre à aimer quand ça monte et ça descend, et parmi eux, un Breton qui adore même zigzaguer d’un côté à l’autre de la route : Cyril Gautier. Le transfuge de chez AG2R a des ambitions dans cette étape, sauf qu’au kilomètre 95, il se fait piéger comme cinq autres échappés. Pour lui, c’est ballot, car c’était au moment de pisser que De Gendt, Van Avermaet et Grivko profitent du léger relâchement du moment pour accélérer et bordurer la bande de neuf. Ils ne sont donc plus que trois devant, les six autres passant le reste de l’étape en chasse-patate pour rien en se faisant tous reprendre par les meilleurs dans les dernières ascensions. Le peloton les laisse d’abord filer, bientôt au-delà du quart d’heure. Il reste 40 bornes avant Le Lioran, et déjà, pourtant, ce peloton diminue. Les sprinteurs souffrent, Cavendish, Greipel, un Coquard ronchon, toujours dégoûté de sa deuxième place de la veille pour un demi-boyau. C’est que la Movistar mène cette fois grand train alors que se profilent les premiers vrais lacets de ce Tour 2016 au Puy de Sancy, avec cette montée courte, mais bien méchante jusqu’au Pas-de-Peyrol.

Dans cette ascension, l’écrémage se poursuit devant. Les trois de tête ne sont bientôt plus que deux, avec Grivko lâchés par les deux Belges sous l’impulsion d’un De Gendt qui mène l’allure. Il le paiera quelques kilomètres plus loin dans le col du Perthus, l’autre ascension de deuxième catégorie de la journée. Malin, Van Avermaet s’en ira gagner l’étape en solitaire et rafler par la même occasion le maillot jaune. Mais c’est surtout derrière que l’emballement final de cette journée de vélo a été le plus excitant. Movistar a donc joué en premier les costauds en mode effort collectif, avec un Valverde a priori plus décidé que l’an dernier à jouer les partenaires de luxe pour Quintana. La Sky a pris le relais dans les derniers kilomètres, à sa façon, avec une armada de lunettes noires, de jambes qui moulinent et de socquettes légères. Wouter Poels mis à part, l’équipe anglaise impressionne déjà. Chez les Français, tous les prétendants à une place au général ont répondu présent avec plus ou moins de mal : Bardet facile, Pinot en souffrance, Alaphilippe au courage qui conserve sa deuxième place au général devant le nouveau leader Van Avermaet. Sagan, lui, récupère son maillot, le vert. Il aura toujours le temps de remettre son maillot arc-en-ciel de champion du monde.

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Par Régis Delanoë

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