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- Rennes-Krasnodar (1-1)
Pour sa première en Ligue des champions, Rennes frustré par Krasnodar
L'aventure du Stade rennais en Ligue des champions commence par des regrets, le club breton n'ayant pas pu prendre plus d'un point à la maison face à Krasnodar (1-1). Cristian Ramírez a répondu à Serhou Guirassy en seconde période. Une mauvaise affaire avant deux déplacements à Séville puis Chelsea.
Rennes 1-1 Krasnodar
Buts : Guirassy (55e, sp) pour le SRFC // Ramírez (59e) pour les Taureaux
Pour sa grande première en Ligue des champions, le Stade rennais n’avait pas rendez-vous avec un cador type Barcelone ou Bayern Munich, mais juste avec son histoire. Peu importe que ce soit Krasnodar, lui aussi novice dans la compétition, peu importe le contexte sanitaire, il fallait triompher pour rendre cette soirée monumentale encore plus belle. Raté pour le SRFC, qui doit se contenter d’un point à la maison contre un adversaire largement à sa portée (1-1). De quoi nourrir des regrets.
Une soirée à part
Le temps d’une soirée, la route de Lorient a retrouvé les joies d’un avant-match traditionnel. Quand les rues avaient pris l’habitude d’être quasiment vides et silencieuses deux heures avant le coup d’envoi des premières rencontres de la saison en Ligue 1, le car rennais a fait son arrivée sur la rocade sous la couleur écarlate des dizaines de fumigènes. Plus tard, les débuts du Stade rennais en Ligue des champions commencent dans un vacarme assourdissant. Avant le moment fatidique, les 5000 chanceux – la jauge a été augmentée pour l’occasion – font du bruit comme s’ils étaient 50 000, et peuvent savourer la fameuse musique pour se mettre dans le bain.
Un temps pour les frissons, un autre pour le terrain : pour l’entrée en lice de son équipe en C1, Julien Stéphan mise sur un 4-3-3 classique, mais se retrouve face à des visiteurs très bien organisés. Rennes fait tourner la chique sans réussir à se montrer dangereux, malgré deux coups de tête de Bourigeaud (4e) et Guirassy (9e). Pour déstabiliser les Bretons, Krasnodar décide de presser haut. Vilhena décoche une première frappe de loin (22e), Utkin l’imite (23e), et le public rennais frissonne quand Da Silva se jette sur sa ligne pour empêcher Berg d’ouvrir le score (31e). Disciplinés, mais peu inspirés au moment de combiner sur les côtés, les Rouge et Noir s’en remettent à Camavinga, étincelant et auteur de deux pétards chauffant les gants de Safonov (25e, 33e). Les deux seuls coups de chaud sur la cage russe alors qu’Olsson et Kaio se procurent les dernières occasions d’un premier acte rythmé. Tout est ouvert.
Guirassy pour le symbole, Ramírez pour la pureté
Au Roazhon Park, la pluie s’invite avant les buts. Sous les trombes d’eau, la bande de Stéphan revient sur la pelouse avec l’intention de cogner un peu plus fort dans les trente derniers mètres, à l’image de la percée de Traoré (49e) et le coup franc de Bourigeaud dans le petit filet (51e). Dans le bon tempo, les Rennais vivent leur premier vrai frisson version Ligue des champions quand Guirassy transforme en force un penalty obtenu par Terrier (1-0, 55e). Dans les tribunes, la distanciation sociale devient presque un détail, mais Rennes ne profite pas de son avantage très longtemps. La climatisation est installée par l’Équatorien Ramirez, qui signe une frappe du gauche sublime dans la lucarne de Gomis pour égaliser (1-1, 59e). Le moment choisi par Stéphan pour envoyer au charbon la recrue Doku, qui fait ses premiers déboulés sur son côté droit et place une tentative dans la niche du portier russe (68e), encore impeccable devant Tait deux minutes plus tard. Rennes domine, mais craint les contres russes, sans pour autant céder une seconde fois. Et le Stéphan time, alors ? Pas cette fois, Tait, Hunou et surtout Guirassy manquant les dernières cartouches bretonnes. Avant deux déplacements à Séville puis à Chelsea, Rennes grille un premier joker. C’est ça aussi, la cour des grands.
Rennes (4-3-3) : Gomis – Traoré, Da Silva, Aguerd, Dalbert (Truffert, 81e) – Bourigeaud (Tait, 69e), Nzonzi, Camavinga (Hunou, 81e) – Del Castillo (Doku, 62e), Guirassy, Terrier. Entraîneur : Julien Stéphan.
Krasnodar (4-3-3) : Safonov – Petrov (Suleymanov, 73e), Kalo, Sorokin, Chernov – Olsson, Vilhena, Utkin (Gazinski, 72e) – Smoinikov, Berg, Ramirez. Entraîneur : Mourad Moussaïev.
Par Clément Gavard, au Roazhon Park