- France
- Ligue 1
- 25e journée
- PSG/Valenciennes (3-0)
Pour Paris, l’amour dure trois points
Une première mi-temps frustrante, une deuxième plus efficace, mais moins sexy. Concernés, sérieux mais tranquilles, les joueurs du Paris Saint-Germain ont passé un 14 février à la coule. Victorieux 3 à 0 de Valenciennois trop faibles pour rivaliser, les hommes de Laurent Blanc se lancent idéalement avant la Ligue des champions la semaine prochaine.
PSG – Valenciennes : 3-0Buts : Lavezzi (18e), Ibrahimović (50e) et Kagelmacher (52e CSC) pour le PSG.
Un regard qui tue souvent destiné à Jérémy Ménez, mais un sacré cœur de rockeur. Ce vendredi, soir de Saint-Valentin, Zlatan Ibrahimović, un brin hystérique, a passé du temps avec l’amour de sa vie : celui du but. Marquer, encore et toujours, même quand on facture 48 buts en même pas deux saisons de Ligue 1. Remonté car frustré tout au long de la première période, le Suédois a finalement conclu. Largement supérieurs aux Valenciennois, les Parisiens se sont procuré autant d’occasions que l’intégralité des célibataires français en chasse pour la nuit d’amour la plus commerciale de l’année. Au terme d’une nouvelle orgie offensive organisée au Parc des Princes, Zlatan a tiré son coup et le Paris Saint-Germain a une nouvelle fois fait le boulot avant une rencontre de Ligue des champions. Trois buts, trois points. Un joli threesome.
Préliminaires sauvages et caresses osées
Le dîner aux chandelles et les pétales de roses dans le bain, c’est un brin vieux jeu pour les hommes de Laurent Blanc. Pressés de s’envoyer en l’air, les Parisiens déshabillent les Valenciennois d’entrée de jeu. Trois minutes d’un câlin bestial suffisent à faire vaciller un adversaire venu pour résister, mais tellement conscient du sex-appeal du partenaire d’un soir qu’il a enfilé son 5-3-2 le moins seyant de son dressing tactique. Totalement à la ramasse, Medjani, marqué à la culotte par Lavezzi, perd le ballon dans son camp et voit l’Argentin centrer vers Ibrahimović seul dans la zone de vérité. Penneteau sorti, le Suédois envoie une caresse du talon vers les buts nordistesm mais Kagelmacher, sur sa ligne, est là pour préserver la virginité des siens. En manque de buts, les locaux font le siège de l’immeuble nordiste, mais pour une fois, le gardien, M. Penneteau, fait le boulot. Parfaitement servi par un Lucas Digne d’amour, Thiago Silva balance une tête magistrale bien détournée par le Valenciennois. Mais impuissante face à la parade du paon parisien, VA craque. Absolument seul suite à un coup franc dans le mur d’Ibrahimović, Lavezzi plante du gauche et soulage les siens. Un quart d’heure d’ébats et puis pas grand-chose. Le PSG n’est pas un très bon coup. Simplement une très belle équipe.
De l’art de remettre le couvert
Une équipe qui sait gérer, mais aussi se faire peur. Car en face, ce Valenciennes plus faible, à l’image du point faible Mater, n’est pas du genre à faire l’étoile de mer. Uniquement en contre, mais toujours à fond, les hommes de Jacobs tentent à la moindre ouverture. Seul face au but comme un renard des surfaces un jeudi de soirée Erasmus à 3h00 du matin suite à un centre parfait de Masuaku, Ducourtioux trouve le moyen de rentrer bredouille. Sa frappe au point de pénalty passe à côté du but de Sirigu et, à part quelques courses vers l’avant de Mélikson et ce geste délicieux de Waris entre Van der Wiel et Thiago Silva, elle est la seule tentative d’approche des coéquipiers de Grégory Pujol ce soir. Frustrés par leur premier acte et ce 1-0 à la pause malgré seize tentatives devant Penneteau, les Parisiens vont prouver que c’est toujours meilleur la deuxième fois. Les batteries rechargées, les hommes de Blanc remettent le couvert juste après la pause. Au bon endroit au bon moment après une demi-volée approximative de Cabaye, Zlatan participe à la fête d’un tir à bout portant. Pas en reste et adeptes du plaisir solitaire, les Valenciennois marquent contre leur camp par l’intermédiaire de Medjani, suite à un excellent débordement de Lavezzi. Des efforts suffisants pour fatiguer les tourtereaux qui s’écroulent lors des vingt dernières minutes comme deux êtres suants dans un lit, sur le score de 3-0. Finalement, la Saint-Valentin, c’est une soirée comme les autres. En tout cas à Paris.
Par Swann Borsellino