- Trophée des champions
- PSG-Rennes
Pour Paris et Rennes, le jour se lève
À Shenzhen en Chine ce samedi sur les coups de 13h30, le PSG et Rennes lancent officiellement la saison 2019-2020 de Ligue 1 à l’occasion du traditionnel Trophée des champions. Un titre qui n’a plus échappé au PSG depuis 2013, et que le club parisien compte bien conserver face à des Bretons diminués qui leur doivent une revanche depuis la dernière finale de la Coupe de France.
Comme l’an passé, c’est donc à Shenzhen que la Ligue 1 reprend ses droits. Cette riche mégalopole du sud-est de la Chine, qui compte près de 12 millions d’habitants, s’apprête à vivre pour la deuxième année de suite le premier retour officiel à la compétition du Paris Saint-Germain. L’an dernier, pour la première de Thomas Tuchel à la tête du club dans une compétition officielle, les 41 000 spectateurs du stade du centre sportif universitaire du coin avaient assisté à un match à sens unique entre Paris et une toute pâle équipe de l’AS Monaco. Plus de suspense cette année ? Pas sûr, même si c’est le Stade rennais, qui a su faire chuter Paris en finale de la Coupe de France l’an dernier, qui se présente cette fois-ci pour tenter de renverser le favori. Rennes, un mauvais souvenir que le PSG est dans l’obligation d’effacer par un nouveau sacre s’il ne veut pas replonger dans l’océan de doutes qui a rythmé son quotidien pendant trop longtemps, entre février et mai dernier.
Paris presque au complet
Car si Paris a (encore) vécu un été agité avec le retour de Leonardo à la direction sportive, une pluie d’arrivées (Herrera, Sarabia, Diallo, Gueye…), des départs importants (Dani Alves, Buffon, Rabiot) et un feuilleton Neymar qui n’a pas encore touché à sa fin, c’est une équipe parisienne presque dans son intégralité qui est attendue ce samedi après-midi et qui a déjà de l’allure malgré ses absents. Certes, il n’y aura pas Neymar et Draxler suspendus, et probablement pas non plus de Thiago Silva ni de Di María, à peine revenus de vacances. Mais hormis Gueye, reparti prendre quelques jours de repos après avoir signé son contrat en début de semaine, tous les transfuges estivaux demandés par Tuchel sont d’ores et déjà intégrés au 4-4-2 ou 4-3-3 qui se présentera face aux Rouge et Noir et qui verra Mbappé et Cavani associés au sein de l’attaque parisienne.
Le jeune international français, présent en conférence de presse d’avant-match, espère d’ailleurs que ce premier rendez-vous de l’année sera synonyme de succès et même de revanche pour effacer une deuxième partie de saison terminée sur les rotules : « On se doit de gagner des titres, on doit continuer en championnat et ce n’est pas quelque chose de facile. Nous avons perdu les deux coupes nationales, nous allons donc essayer de les récupérer cette année. Pour ce qui est de la Ligue des champions, on doit passer cette étape(…)Une revanche face à Rennes ? Bien sûr, la plupart des joueurs étaient déjà là l’année dernière, la défaite a été difficile à digérer et nous allons tout faire pour gagner. »
Et pourquoi pas le refaire ?
Côté Rennais en revanche, l’optimisme n’est pas vraiment de mise au moment de s’apprêter à rééditer l’exploit de Saint-Denis et de disputer, pour la première fois de son histoire, le Trophée des champions mis en place depuis 1995. Les internationaux Niang, Sarr et Bensebaini, tous finalistes de la CAN, sont encore en vacances tandis que Ben Arfa, en manque de plaisir, a fait ses valises et qu’Hamari Traoré est resté à Rennes après une reprise tardive. Une hécatombe qui installe forcément le doute dans la tête d’un Julien Stéphan sceptique sur les chances de son équipe avant le début des hostilités : « Il est clair que le PSG est ultra favori. J’attends de l’équipe qu’elle soit disciplinée, courageuse. Je ne veux pas noircir le tableau : Paris est favori, très fort, est là depuis dix jours. On va venir avec notre envie, notre solidarité. On est un club qui n’a pas beaucoup gagné de trophées. Pas beaucoup de monde dans l’effectif qui a remporté beaucoup de titres. C’est pour nous une belle opportunité. »
Qu’on se le dise : voir Rennes refaire le coup avec autant d’absents serait évidemment une surprise pour tout le monde. Et, surtout, une nouvelle déconvenue pour Paris. Dans des propos relayés par RMC, le capitaine rennais, Damien Da Silva, assure que l’écart ne sera pas aussi grand qu’on ne le croit : « Pour nous, ça n’est pas une revanche. On ne s’en préoccupe pas. Sur les conditions de jeu, on sera à égalité. Beaucoup de choses peuvent être compliquées. Le staff a mis en place des choses pour qu’on soit le mieux possible. Il y a cette chaleur un peu lourde, sans trop d’air. On s’est vite adaptés en deux ou trois jours On sera motivés comme eux. À nous de rester de concentrés. » Avec la perspective de remporter non pas un, mais deux trophées quarante-huit ans après, il est clair que le jeu en vaut la chandelle. Même si cette fois, c’est au bout du monde que Rennes va devoir se montrer renversant.
Par Andrea Chazy