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Pour le meilleur et pour le Pires

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Pour le meilleur et pour le Pires

A 37 ans bien tapés, Robert Pires entame ce dimanche avec Aston Villa une dernière histoire d'amour avec le championnat d'Angleterre, le pays qui l'a consacré.

Et dire qu’il avait failli plier les gaules direction les States, chez Philadelphie Union en l’occurrence. Si, si, la Major League Soccer, ses matches en bois et ses stars sans âge. Une destination de préretraite comme une autre mais une destination de préretraite quand même. Le genre de choix qui demande au préalable une forme de renoncement, pas si évident à assumer jusqu’au bout. Voyez David Beckham qui n’en finit pas d’évoluer aux LA Galaxy la tête tournée vers l’Europe, en compilant ses Miles dans des vols transatlantiques. Un exemple qui a peut-être refroidi Robert Pires au moment de franchir le pas, sans doute conscient d’en avoir encore dans la chaussette, d’avoir encore quelque chose à offrir à qui rechercherait de la justesse et de la technique, le genre d’atouts qui résiste beaucoup mieux que d’autres au temps qui passe.

Un savoir-faire bien français

Il faut croire que Roby n’a pas eu tort de patienter en se préparant dans un lieu aux symboliques contradictoires : à Colney, le centre d’entraînement d’Arsenal. Oui, le club qui l’a consacré mais aussi une entité où il ne fait pas bon avoir passé le cap de la trentaine selon les préceptes discutables mais cohérents d’Arsène Wenger. Préceptes dont Pires et les Frenchies de la grande époque (Vieira, Henry) ont fait les frais. Une époque où l’ancien Messin faisait la loi sur son côté gauche. « Il était probablement le meilleur de la planète à son poste » , dit souvent même Wenger. On peut sourire mais on ne devrait pas car c’est vrai que Pires, c’était quelque chose. Un alliage savant entre percussion et distribution, quand souvent les joueurs de couloirs sont davantage l’un ou l’autre, mais rarement les deux dans des proportions aussi équilibrées que chez le Français. Surtout, et ce n’est pas la moindre de ses qualités, Robert Pires donnait une intelligence au jeu qui faisait briller à la fois son attaquant, Henry, qui avait en plus tendance à sacrément pencher à gauche, et son latéral, Ashley Cole en l’occurrence, dont les dédoublements n’ont jamais été mieux récompensés qu’avec l’homme à la barbichette. Et pour qui observe régulièrement l’immense qualité des combinaisons entre Cole et Malouda aujourd’hui à Chelsea, cela situe la relation technique exceptionnelle que l’Anglais entretenait avec Pires. Ouais, donner du talent à ces Anglais qui en ont si souvent manqué, un rôle sur-mesure pour ce Pires porteur d’un savoir-faire français que les Brits jalousent un peu plus encore depuis la petite correction infligée par les Bleus aux Three Lions à Wembley.

Que de rendez-vous manqués…

Evidemment, si un sourire a spontanément affleuré au moment de rappeler la sentence de Wenger sur le niveau mondial de son ancien protégé, c’est que Pires figure une sorte d’histoire un peu manquée que son palmarès brut ne dit pas tout à fait. Champion du monde et d’Europe « par accident » malgré son entrée en jeu décisive en finale de l’Euro 2000, Pires aura en revanche manqué le coche avec les Bleus durant ses meilleures années. Absent de la Coupe du monde 2002 pour une sale blessure au genou quelques mois plus tôt alors qu’il marche sur l’eau (9 buts et 15 passes en seulement 28 matches), Roby aura ensuite manqué l’épopée mondialiste de 2006 sur fond de bannissement par Raymond Domenech pour des raisons qui restent obscures et pas forcément tout à fait avouables. Et aujourd’hui, qu’attendre de lui à Aston Villa ? Le calcul de Gérard Houllier est assez simple : son équipe manque d’expérience (beaucoup) et de talent (un peu). Dépouillé en un an par Manchester City de ses deux meilleurs joueurs, Gareth Barry et James Milner, le club de Birmingham se repose désormais sur les dons juvéniles d’Ashley Young et Gabriel Agbonlahor et le CV préhistorique d’Emile Heskey. Un peu juste, en effet. Alors pour donner du liant à cet ensemble incertain, Pires peut être à la fois le cerveau et la touche de classe et de justesse capable de cimenter ces Villans un peu brut de décoffrage. Un défi quand même bien plus bandant qu’une pige en MLS. Pour au moins quelques moi encore, Robert Pires est encore footballeur. Un vrai.

Dave Appadoo

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