- France – Ligue 1 – 35e journée
- Rennes/Nice
Poste à pourvoir : entraîneur du Stade rennais
Le départ en fin de saison de Frédéric Antonetti acté, le banc rennais va être libéré. Si quelques pistes semblent à écarter (Montanier est sur le point de prolonger en Espagne, Gourvennec l'a fait à Guingamp), le panel des possibilités reste large. Revue de détails, filière par filière.
La filière interne
Le manageur Pierre Dréossi, qui n’est pas non plus sûr à 100 % d’être en poste la saison prochaine, a la réputation de travailler à l’économie, en évitant autant que possible de sortir le carnet de chèques. Peut-il être tenté de privilégier la filière interne, comme par exemple a pu le faire l’OL avec Rémi Garde en pleine période d’austérité ? C’est une possibilité qui n’est pas à écarter, même si les recours au sein même du club sont minces. L’entraîneur de la réserve Laurent Huard est un bon soldat, mais ses résultats cette saison ne plaident pas vraiment en sa faveur (la B est actuellement 8e de son groupe de CFA2). On peut aussi songer à Mickaël Pagis, récemment retiré des terrains, resté lié à son dernier club pro et qui s’oriente vers une carrière d’entraîneur. Mais c’est peut-être un peu tôt pour lui qui n’est encore qu’en apprentissage…
La filière des « ex »
Le mandat mitigé d’Antonetti bientôt clos, il serait tentant de jouer la carte de la nostalgie et de se rappeler des bons moments passés avec ses prédécesseurs. Route de Lorient, on a des trémolos dans la voix au moment d’évoquer le jeu spectaculaire offert par l’équipe à l’époque de László Bölöni. Le Roumain qui, de son côté, s’emmerde au Qatar avec un club du ventre mou… Pas très loin, à Oman, Paul Le Guen est en mission pour qualifier la sélection à sa première Coupe du monde. En cas d’échec, il pourrait chercher un nouveau défi. Chez les « ex » , pourquoi ne pas songer aussi aux anciens formateurs auxquels on n’a jamais donné la chance de diriger l’équipe première ? Landry Chauvin est sur le marché et Bertrand Marchand, actuellement au Qatar, mène une bonne petite carrière entre Maghreb et pays du Golfe… Enfin parmi les anciens joueurs, si Jocelyn Gourvennec vient de prolonger à Guingamp, Patrice Carteron n’a qu’un contrat précaire avec la sélection malienne.
La filière Pôle emploi
C’est peut-être là que se trouvent les pistes les plus intéressantes. Avec un candidat naturel qui s’impose : Antoine Kombouaré. Lourdé maladroitement du PSG, il a une revanche à prendre sur la L1, même s’il a dit privilégier une aventure à l’étranger lors d’une récente interview accordé à L’Équipe. Black-listé depuis Knysna, il semble clair depuis quelques mois que Raymond Domenech commence à se faire un peu trop chier au chômage. Se remettre à entraîner en Bretagne, où il habite, serait idéal. Pour lui en tout cas… Chez les Bretons d’adoption, on peut aussi citer le nom d’Alex Dupont, sans emploi depuis décembre dernier. René Girard va l’être aussi, très bientôt. Enfin on peut aussi penser qu’Alain Perrin ne serait pas contre un retour en L1 après un chapitre au Qatar qui s’est conclu il y a quelques semaines.
La filière des « sous contrat »
Ces derniers jours, il a beaucoup été question d’un intérêt des Bretons pour l’entraîneur de Valenciennes Daniel Sanchez. Lequel a formellement démenti tout contact. Pour autant, on n’est pas obligé de le croire… S’il a prolongé son contrat fin 2012, il bénéficie d’une clause de départ et peut donc théoriquement être recruté par la concurrence. Pourquoi ne pas aussi songer à des coachs de l’échelon inférieur ? En Ligue 2, on peut imaginer que Stéphane Moulin, qui réussit de vraies prouesses sur le banc du SCO d’Angers, ne laisse pas insensible…
La filière étrangère
Bon ok, c’est peu probable de voir débarquer à Rennes un entraîneur étranger, alors que le club ne disputera pas l’Europe et n’aura certainement pas un énorme budget pour recruter cet été. Mais n’écartons tout de même pas complètement cette filière, d’où émerge le nom de Lucien Favre, entraîneur suisse francophone, faiseur de miracle en Allemagne, et qui avait déjà été évoqué une première fois du côté de Rennes au moment où Antonetti avait finalement été préféré… Mais soyons honnêtes, on voit quand même mal pourquoi il quitterait Mönchengladbach, un club solidement installé dans une Bundesliga en pleine hype. Même raisonnement avec Philippe Montanier, actuellement en négociation pour prolonger avec la Real Sociedad mais qui serait l’une des priorités des dirigeants rennais. L’espoir fait vivre… Dans le cas d’Eric Gerets, le problème est plus d’ordre financier. Rennes n’a pas le « coffre » pour attirer un entraîneur de ce calibre. Du côté des techniciens belges, il y a aussi Michel Preud’homme qui peut plaire, lui qui s’est fait oublier en Arabie Saoudite depuis deux saisons, après un début de carrière très intéressant comme entraîneur chez lui et le voisin hollandais.
Par Régis Delanoë, à Rennes