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Portugal – Allemagne : Löw profile

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Portugal – Allemagne : Löw profile

Les Allemands n'ont jamais fait rêver, maintenant ils ne font même plus peur. Ce soir, le Portugal battra l'Allemagne. Sans forcer.

S’il fallait illustrer le décalage entre les attentes que suscite l’une et la relative indifférence qui entoure l’autre, il suffisait hier de se rendre aux conférences de presse des deux sélections. Pour la sélection portugaise, au micro, le plus beau gosse qu’efficace attaquant Nuno Gomes et le gendre idéal méditerranéen Luiz Felipe Scolari. 30 minutes d’attente, salle bondée. Ambiance un brin euphorique. Scolari annonce la couleur : « Nous n’avons qu’un objectif : continuer notre route pour remporter le titre » . De véritables rock-stars ces Portugais.

Pour l’Allemagne, changement de décor. On rentre comme dans du beurre, une chaise sur deux n’est pas occupée. On aperçoit sur le podium un jeune homme aux mèches blondes, que l’on devine être un joueur : il s’agirait du dénommé Clemens Fritz. Pour un Allemand ça ne s’invente pas. Qui ça ? Bah, Clemens Fritz, arrière latéral du Werder Brême de 27 ans, et titulaire avec la Mannshaft ! On a un peu honte de ne pas vraiment le connaître, mais visiblement sa présence n’émoustille pas plus que ça non plus les journalistes teutons. Puis se pointe Olivier Bierhoff, le manager de la sélection, regard bleu glacial, qui enrhume l’UEFA à propos de la suspension de Löw.

Avec ses pantalons noirs et ses chemises blanches, Joachim Löw devait convertir les belles promesses de la Coupe du Monde 2006. C’était son contrat. Celles d’une Allemagne audacieuse, offensive, mais encore un peu tendre, à qui il ne manquait que le temps pour redevenir cette machine à gagner qui traumatisa le monde de 1974 à 1990. Après les matchs de poule, force est de constater que le onze de Löw n’a ni queue ni tête, et que le sélectionneur peut déjà aller rejoindre le camp des coachs imposteurs, aux côtés de Domenech et Donadoni. Avant de profiter de la démission de son ami Klinsmann, Löw, c’était une coupe d’Allemagne avec le VFB Stuttgart (est-ce pour ça qu’il s’entête à titulariser le fantomatique Mario Gomez ?), et la direction technique de clubs turcs et autrichiens. Bof, bof, bof…

« On sait qu’on peut faire beaucoup mieux, et puis l’Allemagne est toujours meilleure dans les grands matchs » . Le propos est tenu par Olivier Bierhoff, qui sait de quoi il parle, lui qui chaparda l’Euro à la République Tchèque en 1996. Sauf que, depuis 96, tout a foutu le camp en Allemagne. Ok, la finale de Coupe du Monde 2002. C’est vrai, ils avaient quand même dû se coltiner les Etats-Unis et la Corée du Sud en quarts et en demies. Pour finalement rester sagement sur la deuxième marche. Scolari s’en rappelle mieux que quiconque. Il était à la tête de la sélection brésilienne.
Pour se conforter, les coéquipiers du toujours aussi énigmatique (fainéant en langage populaire) Michael Ballack peuvent se dire que comme en 2006, ils joueront à domicile. Bâle, carrefour l’Europe, se trouve à deux pas de l’Allemagne. Et se remémorer leur quart de finale à la maison face à l’Argentine. Seule grande performance de la Mannschaft depuis 12 ans. Mais, là encore, les Allemands n’y étaient pas pour grand chose, Pekerman ayant décidé de flinguer son équipe, dominatrice et séduisante, en sortant Riquelme. Ce soir, les indignes héritiers de Brehme et Rummenigge, déjà loin d’être favoris, pourraient en plus être privés de l’homme qui sort du congélateur tous les deux ans, Lukas Podolski, blessé à un mollet.

Côté Portugal, tout va bien. Aucun blessé. Scolari fera confiance aux onze mêmes. Vigilance quand même sur les corners. Les Allemands restent bons de la tête, et les Portugais ont affiché des carences dans ce domaine face aux Tchèques. Autre source de légère inquiétude : la nouvelle pelouse de Bâle, qui promet de se soulever au moindre tacle. Ronaldo se prendra-t-il les pieds dans le tapis ? Enfin normalement ça passera sans forcer, et même sans numéro 9. Nuno Gomes étant juste là pour remplir la case avant-centre, mais comme Pauleta en 2006, surtout pas pour marquer. Ronaldo s’en chargera. Alors, les filles crieront, lui jetteront leurs culottes. CR7 se foutra de la gueule de ses adversaires, et Lisbonne et Porto se saouleront de bonheur à l’alcool fort … Les Allemands, eux, se réfugieront dans des livres d’histoire du football, à la recherche de leur grandeur passée. Et Joachim Löw retournera repasser ses chemises.

Par Thomas Goubin, envoyé spécial en Suisse

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