- Ligue des champions
- 1/4 de finale aller
- Juventus/AS Monaco
Portrait-robot de l’équipe pour battre la Juve
Ils sont six à avoir fait tomber la Juve cette saison. Six à avoir réalisé un exploit retentissant en dominant une Vieille Dame presque invicible. Alors, Monaco pourrait bien s'inspirer du Genoa, de l'Atlético, l'Olympiakos, la Fiorentina, Parme ou encore Naples. Et tirer de ces rencontres quelques enseignements pour abattre l'ennemi italien.
Il faut que Vidal et Pereyra soient sur le terrain
Il est une constante sur les 6 matchs perdus par la Juve cette saison : Arturo Vidal était titulaire et Roberto Pereyra est à chaque fois entré en cours de jeu. Un statut de porte-poisse combiné par le Chilien et l’Argentin qui sont les seuls à témoigner de cette statistique. Bon, en même temps, Vidal (35 matchs) et Pereyra (38) ont aussi empoché quelques victoires…
Taux de remplissage de la condition : 99%Les deux joueurs sont en effet dans le groupe ce soir. Et le Chilien devrait logiquement débuter, tandis que Pereyra, remplaçant ultra-utilisé par Allegri, entrera sans aucun doute sur la pelouse de Turin.
Il faut ambitionner une victoire par un but d’écart
Le tout pour l’attaque ? Une vraie connerie contre la Juventus, qui se repose sur une défense de fer depuis le début de la saison. D’ailleurs, les rares équipes ayant réussi à vaincre l’invincible ne se sont pas embarrassées avec le spectacle. De courts succès, qui n’ont jamais dépassé le but d’écart. Preuve que battre la Juve ne relève pas du folklore.
Taux de remplissage de la condition : 45%Attention, Monaco a pris des risques depuis son succès au match aller face à Arsenal (3-1). En effet, cantonné jusqu’alors au tarif minimum, le club de la Principauté s’est décidé à en coller trois à certains de ses récents adversaires. Évian, Bastia, Reims, Caen… Autant de performances qui inquiètent quant à la capacité monégasque à retenir ses coups. Retour aux fondamentaux exigé donc.
Il faut marquer sur un centre
Sur les huit buts encaissés par la Juve lors de ses six rencontres perdues, il est une paternité qui revient à chaque fois, ou presque : les joueurs de la Vieille Dame ont failli sur les ailes, d’où sont venus six centres propulsés dans les filets. Seule la Fiorentina a réussi à se défaire du schéma tactique grâce à son génial Égyptien, Salah, auteur de deux rushs qui ont offert un succès à son équipe.
Taux de remplissage de la condition : 55%Avec Berbatov en point d’appui gigantesque dans la surface, l’ASM peut s’appuyer sur une tige capable de sauter plus haut que tout le monde. Reste à foutre le ballon au bon endroit. Au pire, Monaco s’en remettra à l’exploit individuel que seuls deux joueurs semblent capables de réussir : Martial et, surtout, le virevoltant Carrasco.
Il faut que l’équipe adverse comporte un A dans son nom et dans celui du buteur aussi
Genoa, Atlético Madrid, Olympiakos, Fiorentina, Napoli, Parme d’un côté. Antonini, Turan, Kasami, Salah, Higuaín, Mauri de l’autre. Relation : les premiers ont battu la Juve cette saison, les seconds sont les buteurs. Point commun : équipes comme buteurs comportent un A dans leurs patronymes. Une évidence.
Taux de remplissage de la condition : 100%Pas besoin d’aller chercher bien loin pour comprendre que Monaco satisfait avec brio à la condition. Et son attaque, composée de Berbatov, Martial, Carrasco ou encore Dirar, ne manque pas d’arguments alphabétiques. En revanche, les amateurs de joueur lent au touché soyeux peuvent remballer leurs espoirs : Moutinho ne marquera pas ce soir.
Il faut être en faillite
En championnat, peu nombreux sont ceux qui ont fait tomber la Juve cette saison. Deux équipes, tout au plus. Après le Genoa en début d’exercice, c’est à Parme que les Bianconeri ont concédé leur deuxième défaite. Une surprise ultime, tant le club parmesan, englué dans ses problèmes financiers et déclaré en faillite, ne semblait disposer des armes pour faire chuter la vieille dame. Et pourtant.
Taux de remplissage de la condition : 30%Si Monaco dispose de comptes en règle, les départs de l’été (James Rodríguez, Rivière, Falcao) et la politique sportive à moindre coût de l’ASM semblent indiquer que les propriétaires russes du club ne sont pas un puits de roubles sans fond. Mais il y a quelque chose.
Il faut avoir un entraîneur aux cheveux entretenus
Sur le banc des tombeurs de la Juve, la bataille capillaire fait rage. Entre la gomina du Cholo Simeone, la boucle rebondie de Donadoni et la noirceur charmante de Montella, il apparaît évident qu’un coup de ciseau assorti de crèmes d’entretien est une formule gagnante pour arracher un succès contre la bande d’Allegri.
Taux de remplissage de la condition : 5%Parce que Leonardo Jardim. Seul motif d’espoir : Rafa Benítez a fait tomber la Juve avec son Napoli. Mais c’était aux penaltys. D’un cheveu donc.
Par Raphael Gaftarnik