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Porto ou rien

Par William Pereira
4 minutes
Porto ou rien

On attendait Porto et City en Champions League, les voilà en Europa League, histoire de pas trop se faire chier le jeudi. Les dragons reçoivent l'actuel leader de Premier League. La défense du titre de champion de D2 européenne s'annonce difficile, surtout qu'en un an bien des choses ont changé.

Comme un tremblement de terre, le bilan du mercato estival de 2011 est lourd en pertes et en conséquences néfastes pour le FC Porto. Il y a un an jour pour jour, les dragons étaient en tête du championnat portugais avec dix points d’avance sur Benfica, invaincus et possédaient la meilleure attaque ainsi que la meilleure défense du pays. Porto ne comptait alors qu’une défaite toutes compétitions confondues, en coupe de la ligue, et jouait comme rarement ils ne l’avaient fait. Aujourd’hui, c’est une formation hésitante et en manque de confiance qui va se présenter face à Manchester City à l’estadio do Dragao. Une équipe deuxième de la Liga Sagres à cinq points de Benfica et qui a « déjà » perdu à quatre reprises depuis le mois d’août dernier. Au vu de la forme de leurs rivaux, le championnat est quasiment cuit, et si la coupe de la ligue est toujours d’actualité, elle ne fera qu’office de figure décorative dans le futur musée de trophées de Pinto da Costa. La seule chose qui puisse sauver la saison du FC Porto – outre un retournement de situation en championnat – c’est un joli parcours en C3, si possible la victoire finale. Oui mais…

Europa « Champions » League
L’année dernière, l’Europa League avait une gueule d’Europa League, avec de très bonnes équipes sur le route de Porto comme Séville, Villarreal, le CSKA Moscou ou encore Braga. Des obstacles sinueux que les portistes ont parfaitement contournés pour remporter la C3 en mai 2011. Seulement, l’édition 2012 de la « deuxième division » européenne » est très relevée avec la présence des deux Manchester, de Valence et de l’Ajax notamment. La question qui se pose donc est : comment Porto pourrait-il disposer de Manchester City sur une double confrontation de niveau Ligue des Champions alors que quelques mois plus tôt, les hommes de Vitor Pereira ont été incapables de battre l’Apoel Nicosie ni de sortir ne serait-ce que deuxième d’un groupe de niveau « Europa League » ?

Certes le mercato hivernal a fait du bien au club de Pinto da Costa. Les arrivées de Lucho, Danilo et Janko apportent une plus-value en termes de qualité sur le terrain, notamment celle de Janko, auteur de deux buts en deux matchs, et beaucoup plus présent dans le jeu que ne l’était Kléber jusqu’ici. Mais ce n’est pas suffisant pour arriver ne serait-ce qu’à la moitié du niveau de la Villas Boas team, capable de coller des 5-0 à n’importe qui au point de se faire surnommer « le petit Barça » . En cause, le manque d’animation offensive au milieu d’abord. le FC Porto ne possède que des milieux défensifs et relayeurs, mais en aucun cas d’un milieu vraiment offensif, ou d’un attaquant capable de décrocher et de peser dans l’animation offensive comme Falcao l’année dernière. Lucho, depuis son arrivée, joue très bien, et résout bien des problèmes grâce à sa vista et ses passes, mais évolue trop bas. Le gros problème de cette équipe, c’est le manque de connexion entre le milieu et la pointe de l’attaque, chose inquiétante dans la mesure ou en face, il y a quand même un gros bloc défensif au milieu et derrière.

Invictus

Et ça tombe bien car Porto a également un bon gros mur de défenseurs pour compenser la faiblesse offensive récurrente, ce qui lui vaut de posséder la meilleure arrière garde de la Liga Sagres avec douze buts encaissés en 18 journées. Fernando est sans doute l’un des gars les plus mésestimés de la planète. Le Brésilien et ses jambes d’ovni constituent une machine à courir et récupérer des ballons dans un style peu académique. Et puis derrière, la charnière Rolando-Otamendi force le respect, surtout avec un Helton qui vieillit très bien dans les cages des dragons.

Tout n’est donc pas si désespéré pour les troupes de Vitor Pereira, d’autant plus qu’il reste une inconnue à Manchester City. Roberto Mancini va-t-il prendre le risque de jouer la C3 à fond alors qu’à côté, les Citizens ont une chance inouïe de remporter la Premier League, une première depuis 1968. Car Porto a beau être moins bon que l’an passé, il n’en demeure pas moins que les locaux vont sortir les crocs devant leur public pour arracher une victoire contre les Mancuniens. Parce que les Portugais sont costauds à domicile : en Angleterre, seul Manchester United s’est imposé à l’Estadio do Dragao (2008), où Porto ne perd plus depuis un an. Pas mal pour une équipe en crise.

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