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Porto, de « l’Azul » à la « Roja »

Par William Pereira
Porto, de «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>l&rsquo;Azul<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>» à la «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Roja<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Il y a eu le FC Porto « do Brasil », celui d'Argentine et même le Porto colombien. Avec l'arrivée de Julen Lopetegui sur le banc et d'une multitude d'Espagnols sur le terrain, 2014-2015 est l'année de l'Espagne au Dragão. Et pour le moment, c'est un rouge en demi-teinte qui colonise la « cidade invicta ».

Ils sont là, les premiers doutes. Ils ont mis du temps à s’installer sur le littoral portugais après avoir pris des vacances prolongées entre le mois de mai et la mi-septembre, mais les voilà de retour à Porto. Au lendemain de la correction infligée au BATE Borisov (6-0), on parlait déjà de renaissance, de la patte Lopetegui, d’un bon parcours européen à venir et de titres nationaux. Sauf que depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Les Dragons ne jouent déjà plus sur tous les tableaux – éliminés samedi par le Sporting en Coupe du Portugal – et restent sur une série noire d’une victoire pour quatre nuls et une défaite lors des six derniers matchs. Parler de crise serait prématuré, d’autant que Porto fait bonne figure en C1 tout en occupant la deuxième place de Liga Sagres à quatre longueurs de Benfica, mais quelque chose cloche. Cette équipe n’est pas assez tueuse. Et comme bien souvent lorsque les choses se gâtent, l’autochtone a tendance à pointer du doigt l’étranger. L’Espagnol, en l’occurrence. Sans compter Julen Lopetegui, ils sont sept dans un effectif comptant seulement trois Portugais (Rolando ne compte pas vraiment puisqu’il est mis au placard). Du jamais vu. Il y en a à tous les postes et pour tous les goûts. Pourquoi ? Comment ? Qui est au niveau, qui ne l’est pas ? L’armada espagnole suscite bien des questions dans le Nord du Portugal, où l’on n’a plus l’habitude d’attendre que les bons résultats arrivent. Surtout quand ils dépendent de frères ennemis.

Nouveau départ

Pour comprendre ce renouveau à l’accent hispanique, il faut revenir en arrière. Mais pas trop. De fait, il suffit d’observer les trois dernières saisons portistas pour se rendre compte qu’un coup de balai était nécessaire. Les deux titres de champion remportés par Vítor Pereira cachaient une forêt de problèmes qui se sont accumulés sur les épaules de Paulo Fonseca l’année dernière. L’échec est cuisant. Aucun titre au terme d’un exercice 2013-2014 marqué par un fonds de jeu horrible, à peine sauvé par une fin de campagne européenne plutôt honnête (élimination en quarts face au futur vainqueur sévillan), il fallait donc tourner la page. Les projets d’Alexandre Pinto da Costa (fils du président) et d’Antero Henrique n’ont aboutit à rien de bon et le boss que l’on dit sénile décide de reprendre les choses en main. Ou plutôt, il prend la décision de confier le mercato à la personne la plus indiquée, à savoir Jorge Mendes, qui lui conseille d’installer Julen Lopetegui sur le banc de l’Estádio do Dragão.

Si le Basque n’a jamais entraîné à un tel niveau, il possède une réputation de gagnant grâce à ses expériences fructueuses dans les échelons inférieurs de la Roja, en plus d’avoir un carnet d’adresses bien garni du côté de la Liga. Malgré une inexpérience certaine, il reçoit carte blanche pour former son staff et se permet de ne garder qu’un homme de la maison sur son banc. Étrange, surtout quand on sait qu’en 2004, Luigi Delneri avait pris la porte au bout d’un mois en partie pour avoir voulu faire la même chose. Côté joueurs, la tendance est également au rouge. Joueurs de Liga et jeunes espagnols arrivent en masse à Porto sous forme de prêts (Oliver, Tello) ou d’achats (Adrián López, Marcano, José Angel, etc) pour faciliter l’importation du modèle espagnol qui a connu le succès que l’on sait il y a quelques années avant d’être remis en cause après la gifle donnée par le Bayern Munich au Barça en 2013. Les premiers résultats sont pourtant probants. Les Azuis e Brancos jouent très bien pour la première fois depuis le départ d’André Villas-Boas et marquent beaucoup sans encaisser de buts. Lille fait d’ailleurs les frais de ce début de saison canon. Mais la roue tourne très vite.

Inexpérience et sur-hispanisation

Sur le marché des transferts, la stratégie de Lopetegui était intéressante. Recruter en Liga et cibler des joueurs avec qui il a travaillé chez les jeunes a permis d’accélérer le processus d’adaptation des uns et des autres au FC Porto. Enfin, empiler les arrivées à chaque étage était également primordial tant le calendrier surchargé et les exigences physiques imposées par l’idéologie de jeu du Basque sont éprouvants à la longue. Peut-être un peu trop fatigant, même. Qu’il gagne ou perde, Julen Lopetegui change quasiment systématiquement son onze de départ, opère des remplacements dès la mi-temps et a déjà dû faire face aux absences de joueurs importants comme Tello, Oliver ou encore Casemiro. Censées avoir un niveau proche des titulaires, les doublures comme Adrián, Andrés Fernandez et Marcano ne répondent pour le moment que trop peu aux attentes qu’elles suscitaient. De plus, et alors qu’il dispose d’autres alternatives crédibles, l’entraîneur du FC Porto s’obstine à faire jouer certains de ses compatriotes en dépit de leur mauvaise forme ou de leur incapacité à évoluer à la nouvelle position qui leur est assignée.

Adrián López, en manque de confiance, bénéficie d’un temps de jeu égal sinon supérieur à un Quaresma affamé, tandis que Marcano a démarré plusieurs fois devant la défense pour pallier l’absence de Casemiro avec des conséquences désastreuses alors que l’excellent Ruben Neves chauffait la banquette. Mais tout mettre sur le dos des seuls Espagnols n’aurait aucun sens. Bruno Martins Indi, Maicon et Casemiro sont là pour le rappeler. Les deux défenseurs centraux enchaînent les bourdes. Le milieu défensif appartenant au Real Madrid, lui, a du mal à se faire remarquer pour autre chose que ses cartons jaunes. À l’inverse, Tello, Oliver ou José Angel apportent technique et percussion à un FC Porto pas assez tueur. Et pour le moment, le réalisme est bien ce qu’il manque aux hommes de Lopetegui. C’est le risque lorsqu’on construit une équipe trop jeune. Il y a du spectacle, des buts, mais pas forcément dans le bon sens. Alors certes, la saison n’en est qu’à son début, certes ce Porto est en reconstruction et a besoin de temps. Mais les Dragons doivent vite inverser la tendance, faute de quoi la crise sera bientôt proclamée. En ce sens, conserver son invincibilité en Ligue des champions serait un bon moyen de se donner un bol d’air…

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