Porté par Aboubakar, le Cameroun s’extirpe du piège Burkina Faso

Cameroun 2-1 Burkina Faso

Buts : Aboubakar (40^e sp & 45^e+3 sp) pour les Lions indomptables // Sangaré (24^e) pour les Étalons

Habités par leur « Chant de ralliement » , l’hymne national camerounais, les Lions indomptables ont pris leur CAN par les cornes, malgré la belle résistance du Burkina Faso (2-1). Entre les mottes de terre volantes et les premiers faits de jeu, Vincent Aboubakar a levé les doutes sur sa condition physique. Privés de plusieurs titulaires dont le défenseur central Edmond Tapsoba (Bayer Leverkusen) à cause de la Covid-19, les Burkinabè ont creusé leur propre tombe, mais le statut d’outsider pour la suite de la compétition leur sied plutôt bien.

Aboubakar vous veut du bien

D’entrée découpé par Steeve Yago, l’offensif latéral droit Collins Fai l’apprend à ses dépens : le Burkina Faso n’a pas l’intention d’être le sac de frappe du pays hôte. Si la première opportunité appartient bien aux Camerounais, Vincent Aboubakar, le corps vers l’arrière, ne fait pas fructifier son contrôle orienté (8^e). Passé la séquence déchet côté burkinabè, l’Ajaccien Cyrille Bayala place les projecteurs sur sa pointe de vitesse, de peu annihilée par André Onana à grandes enjambées (18^e). Ce n’est que partie remise, puisque la circulation de balle au ralenti des Lions indomptables est taxée lors d’une triple occasion : après une tête de Dayo sauvée sur sa ligne par Nouhou Tolo et un centre-tir de Sangaré, Bertrand Traoré adresse un second centre, repris du plat du pied par Gustavo Sangaré dans le but déserté par Onana (0-1, 24^e). Fébrile dans le premier acte, le futur portier de l’Inter s’encastre sur Tapsoba, laissant le joueur de Quevilly Rouen Métropole et les Étalons célébrer, le poing levé, la première réalisation de la CAN 2021. Imprécis sur phases arrêtées, les Lions sont toutefois vernis dans la surface adverse : Bertrand Traoré accroche Zambo Anguissa, Dayo sèche Tolo. Droit comme un i et sans regarder le ballon, le capitaine Vincent Aboubakar assume son statut et transforme les deux penaltys (1-1, 40^e) et (2-1, 45^e+3). De quoi redonner des couleurs au stade d’Olembé.

Les Étalons dans l’enclos

Remis à l’endroit, le Cameroun ne parvient pas pour autant à se mettre à l’abri. Ni en contre, ni grâce aux entrants Njie et Choupo-Moting. Toujours dans la danse, le Burkina Faso peut compter sur son leader Bertrand Traoré, concerné : sur un coup franc lointain à la trajectoire fourbe, Onana met les poings au dernier moment (47^e), avant de s’interposer de la jambe devant Guira (55^e), présent en seconde lame. Actifs sur les côtés, menaçants dans la surface jusqu’à réclamer plusieurs penaltys, les Étalons échappent toutefois de peu au triplé d’Aboubakar, refusé pour un hors-jeu très discutable (59^e), au terme de trois minutes d’arrêts de jeu. Installés dans un faux rythme, les Lions indomptables contrôlent les dernières velléités offensives des hommes de Kamou Malo. Comptablement, la Coupe d’Afrique des nations démarre du bon pied pour le « Kmer » et leur mental à toute épreuve, le hemlè. De là à être capables d’accrocher une sixième étoile ?

Cameroun (4-1-4-1) : A. Onana – Fai, Onguéné, Ngadeu, Tolo – Oum Gouet – Ngamaleu (Bassogog, 81^e), Kunde (Njie, 69^e), Zambo Anguissa, Toko-Ekambi (Choupo-Moting, 69^e) – Aboubakar (Neyou, 88^e). Sélectionneur : Toni Conceição.

Burkina Faso (4-2-3-1) : Koffi – I. Kaboré, Dayo, Yago, P. Malo – Guira, Blati Touré – B. Traoré (Bandé, 86^e), G. Sangaré, Bayala (Z. Sanogo, 71^e) – Abd. Tapsoba (M. Konaté, 71^e). Sélectionneur : Kamou Malo.