- Premier League
- J29
- ManCity/Chelsea (2-1)
Podium pour Arsenal
Soirée parfaite pour Arsenal. Vainqueur à Everton (1-0), les Gunners passent devant Tottenham, neutralisé par Stoke City (1-1), et prennent le large sur Chelsea. Soirée embarrassante, en revanche, pour Liverpool, défait par QPR (3-2) après avoir mené 2-0...
Après avoir signé trois victoires de rang face à des adversaires de la taille de Tottenham, Liverpool, et Newcastle, le déplacement à Everton pouvait ressembler à une sympathique promenade sur les bords de la Mersey pour Arsenal. L’entame de la rencontre confirme la thèse : les Toffees, humiliés par Liverpool le week-end dernier (3-0), se font dévorer par Van Persie & co. Quand Tim Howard va chercher une tête de Vermaelen au fond de ses filets, dès la huitième minute, il a déjà craint pour l’étanchéité de sa cage à plusieurs reprises. La domination des Gunners est telle que le souvenir du traumatique 6-1 de 2009 doit venir hanter les esprits des supporters locaux.
Ne pas remporter des matches à sa portée reste toutefois une spécialité made in Arsenal, et Everton revient d’ailleurs au score à la trentième minute. Destinataire final d’une superbe combinaison de l’entre-jeu toffee, Drenthe ajuste tranquillement Szczesny. Le but est toutefois refusé pour une position de hors-jeu inexistante. Everton a tardé à rentrer dans son match, mais le réveil des hommes de David Moyes équilibre les débats. Les Gunners se trouvent bien à deux doigts de breaker à plusieurs reprises, notamment quand Van Persie reçoit une offrande de Gibbs aux six mètres et tape le poteau (57e). Un manque de réalisme sans conséquence, puisque Arsenal tient ses trois points, et une troisième place qui ressemblait pourtant à une chimère il y a peu.
Tottenham neutralisé
Rien ne va plus pour les Spurs. Face à Stoke City, les hommes de Redknapp ont bataillé, mais sont tombés sur un os. Un visiteur qui parvient à boucher les espaces, tout en les dévorant quand ils s’ouvrent devant lui. Tottenham a dominé, mais semblait incapable de la mettre au fond ce mercredi soir. Finalement, peu après que Bale a tapé la barre, Stoke trouve le premier l’ouverture, par Cameron Jerome (75e), qui se jette devant la ligne pour pousser au fond des filets un ballon dévié par un dos adverse. Les Spurs se ruent alors sur le but visiteur, mais la bonne volonté locale semble condamnée à ne jamais être récompensée.
Finalement, Van der Vaart fait bondir White Hart Lane à la 91e minute. A la réception d’un centre en profondeur de Bale, le Hollandais place une tête plongeante idoine. Ce sera tout pour ce soir. Dans leur malheur, les Spurs s’évitent une quatrième défaite consécutive, mais leur trajectoire ressemble étrangement à celle du Bordeaux 2010, perturbé par les rumeurs sur l’avenir de sélectionneur de Laurent Blanc. Harry Redknapp se trouvera t-il cependant sur le banc anglais, si son équipe ne parvient pas à mettre un terme à son déclin ?
Le come-back fou de QPR
Liverpool ne doit toujours pas en revenir. Jusqu’à l’entame du dernier quart d’heure, les Reds ont parfaitement mené leur barque. Face à un QPR qui joue sa peau et l’a vendu chèrement, Liverpool ouvre le score sur un ciseau de haut vol de Sebatian Coates (56e). A la 72e minute, Kuyt double la mise, en renard, après une frappe de Suarez tapant le poteau, et une autre de Downing repoussée par le portier local. QPR, qui reste sur six matches sans victoire en Premier League, ne mérite sans doute pas cette sentence, mais à l’inverse de nombre de rélégables, les Londoniens ne baissent pas la tête au moment où les vents lui sont contraires.
A la réception d’un corner, Derry réduit le score (77e). Dix minutes plus tard, Cissé, auteur d’une grosse prestation et déjà idolâtré par Loftus Road, égalise d’une tête smashée. Le Français, victime de crampes, est contraint de fêter son but au sol. Il vient, en tout cas, de rapporter un point qui peut valoir cher au bout de la saison. Mais QPR ne s’arrête pas en si bon chemin, et au bout du temps réglementaire, Jamie Mackie profite d’une absence de la défense red pour donner la victoire aux Londoniens. Byzance, ou plutôt, Istanbul, pour le promu.
Par Thomas Goubin