- Coupe d'Allemagne
- 1/4 de finale
- Bayern Munich/Borussia Dortmund (1-0)
Plus rien n’arrête le Bayern
L'affiche de la dernière finale de Coupe d'Allemagne n'aura pas accouché du même sort. Humilié en mai dernier, le Bayern Munich a cette fois-ci dominé le Borussia Dortmund et se qualifie pour les demi-finales grâce à un chef d'œuvre de Robben (1-0). Supérieurs tout au long du match, les Munichois enchaînent un 21e match sans défaite.
Bayern Munich-Borussia Dortmund : 1-0But : Robben (43 ème) pour le Bayern
Mercredi dernier, Arjen Robben, une fois de plus remplaçant grincheux face à Arsenal, n’avait que peu goûté à la démonstration du Bayern à l’Emirates Stadium (27 minutes de jeu et une gueulante sur Müller). Depuis, le Néerlandais prend sa revanche. Déjà très bon face au Werder Brême samedi dernier, le numéro 10 s’est permis ce soir d’éliminer le Borussia Dortmund et d’offrir une demi-finale de coupe aux Bavarois. Comment ? D’un enroulé du gauche en pleine lucarne bien sûr. Distancé en championnat, Dortmund comptait sur la Coupe pour contrarier la superbe saison des Munichois. Raté. Impuissants en première période, Mario Götze et sa bande ont buté sur une défense solide et un bon Neuer.
Arjen Robben fait dans le classique
Monstrueux en championnat – 17 points d’avance sur son dauphin et adversaire du soir, rien que ça – et favori en Ligue des Champions, le Bayern n’avait absolument pas l’intention de faire une croix sur la DFB Pokal. Pour preuve, Schweinsteiger, Mandzukic, Alaba, Müller et Kroos, tous laissés au repos ce week-end, sont bien là au coup d’envoi. C’est d’ailleurs Toni Kroos qui se met le premier en action. Le milieu allemand décale d’abord parfaitement Arjen Robben, qui trouve Weindenfeller sur sa route (8e), avant de manquer son plat du pied devant le but pourtant vide (13e). Malgré son armada offensive (Reus-Götze-Lewandowski-Grosskeutz), le Borussia ne parvient pas à bouger le bloc bavarois. Visiblement embarrassée avec le ballon, la paire axiale Santana-Subotic (en l’absence de Matt Hummels) s’obstine à balancer de longs ballons sur un Lewandowski coincé entre Van Buyten et Dante. Le tout sous les yeux de Joachim Low, pas vraiment emballé par le match. Pas même par les percées remuantes mais vaines de Götze. Finalement, les hommes de Jupp Heynckes décident d’accélérer. Javi Martinez, parfaitement servi par Schweinsteiger (37e), puis à nouveau Robben, au-dessus (39e), manquent l’ouverture. Mais le Néerlandais, souvent agaçant, est aussi persévérant. Sur un ballon récupéré à l’entrée de la surface, il sort sa spéciale. Prévisible mais imparable. Boum ! La balle, brossée du gauche, nettoie la lucarne de Weidenfeller et soulage tout un stade (43e).
Manuel Neuer à la parade
Si la première période s’est jouée au milieu de terrain, durant la seconde, c’est dans les surfaces que ça se passe. Celle de Manuel Neuer surtout. Le portier allemand, qui n’a rien eu à faire durant les 45 premières minutes, doit se mettre au taf. D’abord devant Gündogan (52e) puis face à Reus (57e). Lewandowski, lui, se fait littéralement découper par Javi Martinez alors que Neuer continue de rassurer les siens. Plus haut et plus pressant, le BVB parvient enfin à jouer en place mais manque plusieurs fois de se faire breaker sur les contres supersoniques de Robben, Müller, Kroos et consorts (60, 61e), sur une frappe splendide de Javi Martinez à vingt-cinq mètres, ou encore sur une double tête de Dante (80e). Schieber, entré en jeu, manque la balle de l’égalisation dans les derniers instants et laisse le Bayern croire encore à son triplé.
Par Thomas Porlon