- C1
- Gr. A
- Atlético-Bayern (1-1)
Plumé par le Bayern Munich, l’Atlético de Madrid rate la qualification
Longtemps, l'Atlético de Madrid a cru au coup parfait : après avoir ouvert le score à la demi-heure de heure, les hommes de Diego Simeone ont tranquillement contrôlé le match face à une équipe B du Bayern Munich. Problème : les Allemands, d'abord dociles, se sont rebellés et ont arraché le point du nul (1-1). Coup dur mérité pour les Colchoneros, qui ratent une belle occasion de se qualifier faute d'avoir su tuer la partie.
Atlético de Madrid 1-1
Buts : João Félix (25e) pour les Colchoneros // Müller (86e) pour le Bayern
Un match amical entre deux grands Europe, un mardi soir ? Quelle drôle d’idée. Et pourtant, c’est presque ce qu’ont offert l’Atlético de Madrid et le Bayern de Munich. Il faut dire qu’il n’y avait a priori plus d’enjeu, dans ce groupe A : les Allemands étaient déjà qualifiés, et les Espagnols n’avaient plus besoin que de trois points pour définitivement écarter le RB Leipzig et le Lokomotiv Moscou. Problème, le bon petit arrangement entre amis qui s’était dessiné pendant la partie s’est transformé en traquenard pour l’Atlético de Madrid : victimes de leur rythme de sénateur, les Colchoneros ont été rejoints en fin de match par le Bayern et sont privés (pour l’instant) de leur qualification (1-1). Pris à leur propre jeu, une nouvelle fois.
Joyau Félix
Qu’on se le dise, il a très vite été clair que la soirée allait être calme. Ne serait-ce que parce qu’Hans Dieter Flick avait décidé d’aligner une équipe bis, avec notamment les titularisations de Musiala et Arrey-Mbi. Aussi parce que les Colchoneros, sûrs de leur coup, n’ont pas tenu à mettre un rythme effréné dans ce match amical de milieu de semaine : ils n’ont ceci dit pas besoin de beaucoup plus pour se procurer quelques occasions, grâce à un bon Koke (10e) et un volontaire Carrasco (23e).
Mais les tentatives espagnoles sont trop vagues, pour inquiéter le mur de Munich et son Golgoth Süle. Qu’à cela ne tienne, l’Atlético de Madrid fait sortir de son chapeau son petit magicien João Félix qui prend de vitesse un Süle empâté, coupe au premier poteau un centre de Llorente et trompe Nübel d’une frappe sèche (26e, 1-0). Après une réaction menée par Musiala (31e), les locaux échouent à faire le break. Mais Félix (35e), Llorente (39e) et Correa (42e) ne sont pas suffisamment réveillés pour cadrer. Tant pis, il est déjà l’heure de prolonger la pause aux vestiaires.
Et à la fin…
De retour sur le terrain, les deux formations ne se décident pas à passer la deuxième. Peut-être parce que l’Atlético n’aime que trop gérer le plus petit des avantages. Llorente (49e) et Carrasco (54e) maintiennent un petit rythme sur de belles incursions et Félix trouve même la barre à l’heure de jeu (58e), sans succès ni trop de conviction non plus. Paradoxalement, les Colchoneros évoluent en contres, mais ne se pressent pas et gaspillent les occasions.
Mais à force de contrôler, les Madrilènes finissent par s’endormir. Grave erreur face à une équipe allemande, a fortiori le Bayern Munich. Rassérénés par les entrées de Müller et de Gnabry (62e), les visiteurs sortent, se procurent des corners et finissent même pas punir un Atlético pris à son propre jeu et sanctionné d’un penalty sur une faute de Felipe que se charge évidemment de transformer le GeneralfeldmarschallMüller (1-1, 86e). Bien fait pour les hommes de Diego Simeone, qui se mettent enfin à pousser. Trop tard, le score ne bougera plus. Le Bayern tient son bon résultat, Madrid a raté sa qualification qu’il faudra donc aller chercher face à Salzburg. Coup dur.
Atlético de Madrid (3-5-2) : Oblak – Savić, Giménez (Felipe, 67e), Hermoso – Trippier, Llorente, Koke, Ñíguez, Carrasco (Lodi, 87e) – Correa (Herrera, 80e), Félix (Lemar, 87e). Entraîneur : Diego Simeone.
Bayern Munich (3-4-3) : Nübel – Süle, Alaba, Hernandez – Sarr (Richards, 62e), Musiala (Stiller, 76e), Martínez (Müller, 62e), Arrey-Mbi (Gnabry, 62e) – Sané, Choupo-Moting, Costa (Zirkzee, 86e). Entraîneur : Hans-Dieter Flick.
Résultats et classement de la Ligue des championsPar Valentin Lutz